Lettre de Louise Michel à Victor Hugo

Hey, ça faisait un moment que je n'étais pas passé sur Wattpad ! Aujourd'hui, je reviens avec quelque chose de bien différent. Je remercie évidemment les petit(e)s curieux(ses) qui sont arrivés jusque là et qui n'ont pas été rebutés par la description et le titre. Je ne vais donc pas rabâcher ce que j'ai écrit dans cette dernière !

Cependant, j'espère que ce petit poème vous plaira et qu'éventuellement, il vous donnera envie d'en apprendre plus sur cette femme aux multiples facettes du 19ème siècle. A bientôt les gens et bonne lecture !

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A Victor Hugo

Voici que je vous fais part mon frère,
Des nouvelles depuis ma nouvelle terre.
Vous me savez sûrement en Nouvelle Calédonie,
Où ce nouvel environnement regorge de vie.
Les autochtones, la faune, la flore,
Tout ici me semble valoir de l'or.
Les créatures peuplant ces lieux me paraissent irréels,
Mes yeux n'avaient jamais rien vu de tel !
La végétation excelle de part sa beauté,
Mais aussi de part ces étranges variétés,
Qui me font penser à la chaleur de l'été.
Le pays tout entier respire la majestuosité !
J'ai échangé avec les canaques mon unique marchandise,
Mon savoir et mes connaissances sont ma seule mise.
Ils m'ont quant à eux offert ce qui leur est cher :
Leur paisible et chaleureux langage d'outre-mer.
Je m'y suis attachée comme à mes élèves en France,
A ces gens qui n'avaient la mort que pour seule sentence.
Suite à cette sanglante révolte pour la liberté,
Savez-vous mon frère, à qui ils m'ont fait penser ?
A nous Hugo, le grand et fier peuple français !
Prêt à mourir pour cette liberté tant aimée.
Et je me promets de revenir sur ma terre natale,
Pour un jour revoir naître l'aurore,
D'abord sous un plafond nappé d'or,
Puis, sous un ciel bleu qui sur Terre n'a d'égal.
Près de ce peuple plus pur que la blanche colombe,
Malgré le sol tâché de rouge laissé par les hécatombes.
Je cris haut et fort mon appartenance à la France !
Même loin des yeux, ces terres souillées par la violence,
Hurlent mon nom telle la plus douloureuse absence.
Oh Hugo, qu'elle me manque ma délicate France.

Ton amie, Louise Michel