Après quelques minutes, la bande voyait au loin la petite ville de Valentine. Elle s'apprêtait à être dépouillé, sans le savoir.
-Bon les gars, vous vous souvenez du plan ? demanda Henry.
-On rentre à quatre dans la banque. Matthew et toi vous attendez devant les portes pendant que John et moi, on s'occupe du garde qui est à l'intérieur ainsi que des gens qui y seront probablement. Ensuite, John chope le banquier et lui demande d'ouvrir les coffres. Je le rejoins, on met tout dans un sac et on repart sur nos chevaux. Le camp dans les montagnes est déjà prêt et si jamais ça tourne mal, on se sépare. On se retrouvera tous un jour ou l'autre de toute façon dit Jack.
-Bon, très bien. Allons-y, et que le meilleur gagne, annonça Henry.
-Mais attendez. On rentre à quatre dans la banque ou on rentre en faisant un décompte de quatre ? Je n'ai pas compris. répliqua Matthew.
-Mais t'es bête ou quoi ? On rentre ensemble, combien de fois je l'ai dit ? S'exclama Jack. Mais de toute façon, je sais déjà qui va gagner, sûrement pas ce shérif minable, mais encore nous. Aller, c'est partit !
Arrivés à Valentine, ils déposèrent leurs chevaux non loin de la banque tout en prenant le soin de les cacher. Il ne fallait pas que l'on puisse voir autant de chevaux devant l'entrée, dans une si petite ville, ce serait trop suspect. Ils rejoignirent la banque dans le plus grand des calmes. Tout se passa alors très vite. Le garde fut maîtrisé et ligoté par Jack tandis que John s'occupa des deux clients de la banque. À cette heure ci, personne n'y allait et encore moins dans une ville aussi perdue que celle-ci.
-Si une personne s'amuse à faire quoi que ce soit, je tire ? C'est clair ? s'exclama Jack.
Il ne semblait ressentir aucune peur ni aucune pression face à un braquage comme celui-ci. Certes, c'était une banque, mais elle n'était pas très bien protégée.
John s'avança alors près du banquier. Il était jeune, même très jeune. Il semblait avoir dans les 20 ans, 22 pour donner une estimation précise. Il n'était pas très grand et avait un corps mince, qui paraissait presque sans énergie et sans muscle. Il avait les cheveux plutôt clairs, rasés en dégradés sur les côtés. À côté de John, qui était alors grand et légèrement musclé, il paraissait avoir le corps d'un adolescent. Sur son badge était indiqué son nom : Nathan Anderson
-Alors Nathan, j'aurais besoin de toi pour un petit service, « demanda » John. Ce n'était pas vraiment une demande puisque Nathan était comme obligé de faire ce que John lui demandait, même si la peur parcourait tout son corps.
-Tu vas m'ouvrir le coffre qui est dans la grande salle derrière toi, je vais prendre tout ce qu'il y a à l'intérieur et ensuite promis, je ne t'embête plus.
Il lui fit alors un clin d'œil, séduisant habituellement, mais qui procurait de la peur en cette occasion. Nathan tremblait de peur, si bien qu'il avait dû mal à faire le code qui débloquait le coffre. Il était un employé de banque que depuis quelques mois. Il travaillait surtout afin d'aider à vivre sa famille qui était en très grand manque d'argent, comme la plupart des familles de la ville de Valentine. Il avait un frère et une sœur tous les deux âgés de seulement sept ans, des faux jumeaux. Nathan avait lui vingt-deux ans. Mais il voulait surtout son émancipation, alors il trouva une petite maison pas très loin de la banque pour y vivre seul. Il versait une partie de son salaire à sa famille pour qu'il puisse vivre un peu mieux. Pour lui, c'était la meilleure solution même si parfois sa famille lui manquait, mais il aimait l'indépendance, plutôt que la dépendance. Il avait quand même réussi à prendre ses marques au sein de son travail.Il était une sorte de banquier puisqu'il devait s'occuper d'accueillir les clients, parfois mettre l'argent dans les coffres, passer la serpillière, la liste des tâches étaient longues pour un seul homme et pour un seul travail. Mais le personnel se faisait rare, beaucoup prenaient la fuite car peu de personnes aimaient travailler dans une banque, enfermée, à Valentine. Mais Nathan était très intelligent, il savait lire et écrire ce qui n'était pas donné à tout le monde. La lecture était d'ailleurs une de ses grandes passions. Il aurait tant aimé pouvoir vivre de la vente de ses écrits, mais se faire un nom dans ce milieu était beaucoup trop difficile.
VOUS LISEZ
Outlaws
FanfictionIl l'avait rencontré par pur hasard, deux fois. Et pourtant, il avait compris qu'il voulait la même vie que lui et être avec lui. D'un jeune garçon sage à l'avenir prometteur, il allait complètement basculer. Il allait le suivre, lui, ce hors-la-loi...