Chapitre 3

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Nathan venait à peine d'ouvrir le coffre que John mit tout le contenu dans sa sacoche en cuire. Il y en avait pour à peu près trois milles dollars. Se fut une très belle somme, qui leur permettrait de vivre plutôt bien. Il ne partageait pas les gains, tout était en commun. Ils savaient qu'ils ne pourraient revenir auprès de leur famille, ils étaient recherchés partout où ils allaient. Revoir leurs familles, c'était les mettre en danger. Alors ils avaient fait le choix de rester ensemble et peut être, si les choses se calmaient, de revoir leur famille, mais ils avaient également pris goût aux risques.
John pris la sacoche et sortit de la petite pièce où se trouvaient les coffres. Nathan n'essaya pas de l'arrêter, il avait moins peur, mais il savait qu'il n'avait pas la force de faire quoi que ce soit devant une bande armée jusqu'aux dents. Ils sortirent alors en direction des chevaux tout en tirant afin d'essayer de neutraliser le shérif et sa bande. Ce n'était pas si compliqué dans une si petite ville, mais pourtant, lors de ce jour précis le shérif et ses adjoints étaient plutôt efficace. Ils avaient eux dû mal à rejoindre leurs chevaux. Ils n'avaient que quelques secondes de repos afin de trouver un nouveau plan.
-Bon les gars, on va être suivis. Je ne les pensais pas aussi coriace. Exceptionnellement, on va se partager le butin et on se retrouve à Saint-Denis bientôt. On va devoir se séparer quelques jours, annonça John.
-Mais Saint-Denis est une bien trop grande ville ! La police y ai partout ! s'exclama Henry.
-Ne t'inquiète pas, c'est bien trop loin pour que l'on soit reconnu. Ça fait des années que nous y sommes plus aller. Bon, ils arrivent et plus nombreux, je vous souhaite une bonne chance mes frères !
C'est sur ces derniers mots que les hommes se quittèrent. Malheureusement, la fin du braquage ne s'était pas passée comme prévu. La bande avait sous-estimé la police de la ville. Quelques hommes suivaient John à toute allure tout en essayant de lui tirer dessus. Il essaya de faire de même et en neutralisa un, puis deux. Il n'en restait plus qu'un, sûrement le plus coriace d'entre eux. Malheureusement, son cheval reçu une balle en pleine cuisse ce qui força John à s'arrêter. Il se précipita derrière un rocher afin de se mettre à couvert et d'enfin réussir à neutraliser son ennemi. Il en profita pour voler son cheval, ses armes et tout ce qu'il avait sur lui. Il prit alors ses propres affaires et partit en direction des montagnes afin d'être tranquille quelques jours. Là-haut, il faisait encore frais, mais heureusement pour lui, il avait de quoi dormir et de se construire un mini camp. Il avait un sac de couchage et quelques allumettes afin d'allumer quelques bûches et de faire un feu de camp. Il installa son sac de couchage à même le sol alors que rodaient de nombreux insectes et certains animaux. La bande avait l'habitude de garder de nombreux objets sur leurs chevaux, « juste au cas ou ». Pour la première fois, cela servait et pour la première fois, ils étaient tous séparés. C'était étrange, ce sentiment de solitude. John venait de se rendre compte que finalement, il n'avait plus personne, à part eux. Il n'était pas question de retourner auprès de ses parents, afin de protéger sa famille. La seule qui lui restait.
Le soleil commençait à basculer pour laisser place à la lune. Le temps se faisait plus que frais, il faisait froid. Il installa quelques branches qu'il disposa en une sorte de pyramide afin de faire un feu. Il avait de quoi manger, mais du moins que pour cette nuit. Il allait devoir chasser le lendemain afin d'essayer de survivre le plus longtemps dans les montagnes et surtout le plus loin de la population, jusqu'à temps qu'il ne soit plus autant recherché. Mais il savait qu'il ne pouvait pas prendre le risque de rester ici très longtemps puisque les chasseurs de prime allaient rapidement être sur sa piste, puisque la prime sur sa tête devait être énorme.
Pour chasser, il n'avait alors qu'un seul moyen, ses deux revolvers. C'était faisable, mais tuer tout ce qui volaient dans le ciel allait fortement abîmer ce qu'il allait manger juste après et surtout, cela ferait trop de bruit. Il devait alors trouver un nouveau moyen de survivre, et rapidement.

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