La santé de Nathan s'aggravait de plus en plus, on pouvait l'entendre respirer à des kilomètres. John savait très bien qu'il mentait, mais pour lui, Nathan allait finir par guérir grâce aux médicaments du docteur. Mais son cas était beaucoup plus grave et quelques cachets n'allaient pas réparer l'irréparable.
Le mari de la propriétaire du ranch était revenu, il ne cessait de dévisager John dès qu'il le voyait. Il ne savait pas trop pourquoi, mais cela était sûrement à cause du fait que Nathan ne travaillait plus autant suite à sa maladie.
Et puis un matin, la police de Saint-Denis arriva. La propriétaire du ranch pointa du doigt la maison où vivait les deux hommes. Alors qu'ils dormaient encore paisiblement, un homme enfonça la porte avec une telle violence afin de rentrer dans leur habitat. On prit alors John de force et on le mit dans une cage où il serait conduit loin par des chevaux. Nathan pleurait, ne savait plus quoi faire. Il ne savait pas où il l'avait emmené. Il courut jusqu'à la maison de la propriétaire avec le peu de force qu'il avait afin de demander si elle n'en savait pas plus. Elle lui avait alors répondu « votre ami est un criminel, mon mari l'a tout de suite reconnu en revenant ici. Il n'avait cessé de voir son portrait dans les rues de Saint-Denis lorsqu'il était en voyage là-bas. Je suis désolé pour vous, mais nous avons fait ce qu'il fallait faire et je ne pense pas qu'il n'était bon pour vous ». Ces mots étaient beaucoup trop dures à entendre. Nathan rejoignit la gare de la ville et prit le premier train pour Saint-Denis. Avec un peu de chance, il arriverait à le retrouver et à le ramener autre part. Nathan utilisa ses dernières forces et courut afin de le retrouver. Puis il arriva devant une place où tout une foule s'était rassemblé, où les cris et les applaudissements se faisaient entendre. Tout s'était passé si vite, en seulement quelques heures. Il avança et puis le vit. Il était debout, sur une estrade la corde au cou. John vit Nathan, ses yeux se firent plus gros et les larmes coulèrent. Il lui dit alors, tout en murmurant « ne t'en fais pas. Je t'aime. ». Et puis c'était la fin. L'amour de sa vie était morte. Il cria de rage, tout le monde le regardait. Il ne cessait de pleurer. Tout s'était passé si vite. Jamais durant toutes ces heures où il était dans le train, il n'avait pensé qu'il l'aurait retrouvé avec une corde au cou si vite. Il avait déjà pensé à un plan pour le libérer, mais c'était trop tard, il était mort. Les mois qu'ils avaient passés ensemble n'étaient que des mois de bonheur, mais tout était fini. Du jour au lendemain. Il avait tant regretté de ne pas lui avoir montrer plus qu'il l'aimait et regrettait tant d'avoir souhaité sa mort lorsqu'il se connaissait à peine, puisque c'était finalement arrivé.
Nathan se rendit jusqu'à Valentine pour rendre une dernière visite à sa famille. Il ne lui avait même pas demandé où il était passé durant tout ce temps, mais ils avaient pleuré en le voyant. Quand ils l'avaient vu les yeux injectés de sang et aussi pâle qu'un linge blanc, ils avaient compris. Sa mère lui avait demandé de revenir au foyer, mais il n'avait pas voulu.
Puis Nathan rentra chez lui, contemplant la photo qu'il avait faite avec l'amour de sa vie. Il la garda dans sa main gauche et appuya sur la détente avec la droite.
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Outlaws
FanfictionIl l'avait rencontré par pur hasard, deux fois. Et pourtant, il avait compris qu'il voulait la même vie que lui et être avec lui. D'un jeune garçon sage à l'avenir prometteur, il allait complètement basculer. Il allait le suivre, lui, ce hors-la-loi...