Chapitre 1

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Notre passé fonde notre futur, il berce notre présentet manipule toute notre vie. Un jour, on se réveille avec lasensation d'avoir fait table rase, on marche dans la rue avec lesentiment d'être quelqu'un de nouveau. On pense que nos projets nouséloignent de notre passé, de nos choix, de nos erreurs.

La vérité est bien différente. Notre passé noussuit toute notre vie, tel une ombre. Chaque pas est suivi de notrepassé, chaque décision est prise en fonction de celui-ci. Souventdifficile à accepter, on préfère se berner de notre passé.

Je pense qu'on a tous envie de fuir d'une façon oud'une autre notre vie d'avant. Cette inscription à l'école deMontpellier était pour moi une façon de m'éloigner de mon passéet de tout ce qui me garder attachée à celui-ci. Je pensais quej'en était capable et que cette affectation serait pour moi unnouveau départ.


Je fus soulagé, en quelque sorte, quand la lettrearriva dans ma boîte au lettre. Je rentrai de l'école, tard commesouvent. Constant, mon colocataire, attendait à table, un café dansune main, une cigarette dans l'autre. Je me débarrassa de ma vesteet de mon sac avant de le rejoindre, j'allumai une cigarette à montour puis posa les yeux sur la lettre posée devant mon meilleur ami.Il prit la parole en premier :

tu ne l'ouvres pas ? Tu veux que je le fasse ?

Si, bien sur je vais l'ouvrir, attend 2 minutes.

Je finis ma cigarette puis m'en alluma une autre. Jepris la lettre et commença à la lire. J'étais prise, je partais àMontpellier dans 1 semaine pour intégrer une nouvelle école dans lemois qui suivait.


On passa cette soirée avec constant à Saint-Anne, onfit la fête comme on ne l'avait jamais fait. La vérité est quel'on avait peur aussi bien l'un que l'autre. Nous n'avions jamais étéséparés plus d'un mois l'un de l'autre et voilà que je partais àl'autre bout du pays pour 3 ans. Quand on rentra dans notreappartement, il était déjà 6 heures du matin. On s'endormit toutles deux dans le canapé.

Le lendemain, Constant dormais encore profondémentquand je commençais à faire mes valises, l'appartement commençaità être rempli de carton et de valises. Quand il se réveilla etqu'il vit mes bagages, il se mit à pleurer. Ce départ était pluscompliqué que je ne pensais.


Le lendemain, j'appelai mes parents, leurs réactionsétaient si étranges. Ma relation avec mon père a toujours ététrès fusionnelle, nous étions proches. Il venait me voir à Rennestous les mois et nous passions beaucoup de temps ensemble. Ma mèreétait moins facile à vivre que mon père, elle et moi avions unerelation compliqué, elle n'a jamais compris mes choix et n'a jamaisessayer de me comprendre mais les choses allaient un peu mieux depuisun certain temps.

Je téléphona en premier lieu à mon père, il se mità pleurer à l'annonce de mon départ mais il répétai être fièrede sa fille, et j'avoue que ses simples mots me réconfortaienténormément. Quant à elle, ma mère ne fut pas heureuse de cettenouvelle, elle décida de ne pas m'aider à démanger ni à m'aider àtrouver un appartement. Cette réaction n'était pas étonnantevenant d'elle. J'allais donc partir seule avec ma petite voiture etmon petit chat pour Montpellier.


En fin de semaine, l'ambiance était assez tendu dansl'appartement. Mon père nous avait rendu visite avant mon départ etConstant n'arrêtait pas de faire à manger pour diminuer sonangoisse. Le jour J, le déjeuner se passa en silence.

Le moment du départ arriva, les cartons étaient tousdisposés dans ma petite voiture. Je pris le départ, les larmes auxyeux mais l'espoir d'un nouveau départ à l'horizon.


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⏰ Dernière mise à jour : Apr 17, 2020 ⏰

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