Chapitre 4: Le lâcher prise

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Nous réattaquons la semaine dans la joie et la bonne humeur. Et pour commencer, rien de tel que le cours d'anglais. J'ai rigoureusement pris avec moi mon ordinateur portable.

Cette fois­-ci, je serai à l'heure.

Avec Beverly, nous arrivons même avec un peu d'avance, ce qui nous laisse le choix des places. La sonnerie retentit, le cours va bientôt commencer. La salle se remplit rapidement. J'en profite pour mettre en place mon matériel.

Concentrée, je ne regarde pas qui prend place à côté de moi. Mon corps est soudainement parcouru de frissons. Pourtant, il ne fait pas froid dans la pièce? À quoi est­-ce dû ?

Soudain Beverly me donne un coup de coude. Je la fixe hébétée, elle me fait de gros yeux m'ordonnant de regarder sur ma droite.

Ces frissons...serait­-ce ?

Evan !

Je le regarde, surprise de le trouver à côté de moi. Mon pouls s'accélère et la chaleur de mon corps commence à grimper de quelques degrés. J'ai un instant peur qu'il le remarque, car j'ai chaud et suis prise de sueur sur le front. Mon coeur cogne fort. Il a un effet sur moi des plus déstabilisants. Être proche de lui me transforme en un être fébrile et fragile. Son odeur arrive à mes narines et manque de m'achever tellement il m'enivre. Je me considère en cet instant comme une abeille attirée irrévocablement par un pot de miel. J'essaye de reprendre contenance, puis ose enfin :

­- Bonjour Evan.

Il s'avance vers moi et me gratifie de son plus beau sourire. Je fond instantanément.

­- Bonjour Angèle. Ça ne te dérange pas que je m'asseye à côté de toi ?

­- Non bien sûr que non. Je t'en prie. Tu as passé un bon week­end ?

­ -Très bien merci. Et toi ?

­- Oui merci. Beverly est une colocataire au top. Je ne m'ennuie pas avec elle. J'adore vivre ici.

­- C'est une bonne nouvelle de savoir que tu te sens bien.

­- Oui c'est le cas, merci.

Un léger silence s'en suit. Ne sachant que trop dire, je reste muette. Puis à mon agréable surprise, il continue:

-­ Tu fais du sport un peu ?

­- De la course à pied. Mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'en faire ici.

­- Je me disais bien que tu pratiquais un sport, je te trouve athlétique. Étant étudiante, tu sais que tu as accès gratuitement au stade? Tu peux courir autour du terrain, il y a ce qu'il faut. D'ailleurs, un groupe cours tous les lundis et mercredis soir. N'hésite pas à les rejoindre, ils seront ravis d'avoir une nouvelle recrue.

-­ Merci pour l'information. Le sport me manque, j'irai les voir, ça me fera du bien de me défouler.

­- C'est cool. J'y suis aussi tous les soirs après les cours.

-­D...D'accord. On aura l'occasion de se croiser là-bas alors. Et tu te trompes concernant mon physique, il n'est pas si athlétique que tu le penses. Je manque cruellement de fermeté...

Il hausse des sourcils, l'air visiblement amusé par ma répartie. Puis, il s'approche de moi pour me chuchoter sensuellement à l'oreille:

- À première vue, tes fesses semblent dire le contraire.

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