Balthasar

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PDV Lincoln
Les profs nous laissaient déambuler dans le musée entre nous. Le National Gallery répertoriait les plus jolies peintures de ces derniers siècles. Que demandez de plus ?
Mon coup de coeur personnel ? Les tournesols de Van Gogh.
J'étais content de ne pas avoir les profs sur le dos car il me semblait que Lexa avait besoin de nous parler. Je décidai donc de laisser Octavia avec ses amies pour faire la visite avec Anya et Lexa.
Cette dernière nous isola dans une des pièces les moins peuplées. Elle voulait vraiment parler alors ? Ce n'était pas son genre. En même temps la petite scène de midi avec Clarke avait l'air de l'avoir drôlement chamboulée.
Anya: Dis nous ce qui se passe ma belle.
Tu fais une de ces têtes ! Tu n'as pas décroché un seul mot depuis le déjeuner.
Lincoln: Oui c'est vrai, qu'est-ce qu'elle t'a dit Clarke ?
Lexa: La vérité, elle n'a dit que la vérité.
Anya: C'était des reproches sur ton comportement avec elle c'est ça ? Tu l'as cherché Lexa.
Lexa: Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Tu sais très bien comment je suis. J'avais peur. Tu sais que depuis la mort de Costia, je ne me sentais pas de m'engager dans une relation nouvelle.
Lincoln: Costia c'est du passé Lexa, on en a déjà discuté. C'est malheureux c'est vrai mais elle ne doit pas continuer de te hanter.
Anya: Oui surtout que Clarke n'a jamais voulu que tu t'engages. Puis vous ne faisiez que parler , il n'y a eu qu'un seul bisou.
Lexa: Oui et bien ce bisou m'a fait comprendre que...
Lincoln: Qu'elle pourrait briser ta carapace. Alors t'as juste arrêté de lui parler. Pendant un an.
Anya: Puis tu as recommencé à aller coucher à droite à gauche, juste pour éviter de penser à elle.
Lexa: C'est vrai mais au moins je ne souffre pas.
Anya: Tu te trompes, c'est maintenant en l'ignorant que tu souffres. On a toujours soutenu tes décisions Lexa mais cette fois on voudrait que tu sois honnête avec toi-même.
Lincoln: C'est vrai Lex. Regarde moi, je n'osais pas approcher Octavia et maintenant que c'est fait je me demande pourquoi je suis passée à côté aussi longtemps.
Lexa: Tout ça parce que t'avais peur de son frère !
Lincoln: J'ai jamais vu un frère aussi protecteur serieusement ! Bellamy me ferait la peau s'il me voyait embrasser sa petite soeur.
Anya: D'ailleurs, il serait temps de l'embrasser la petite soeur !

Elles rigolèrent toutes les deux et j'avais l'impression que même les tableaux riaient de ma timidité.

PDV Octavia
Octavia: Tu lui as vraiment balancé tout ça ? Et bien Griffin chapeau !
Raven: J'avoue, et sans bégayer ?
Clarke: Oui j'en suis plutôt fière mais regardez, elle m'ignore toujours.
Raven: Normal après ce que tu lui as dit, elle a le droit à sa fierté.

Clarke se sentait mal, on essayait de lui remonter le moral et je crois que le musée lui faisait du bien, elle qui aime tant l'art et le dessin. On se baladait depuis un peu plus d'un quart d'heure quand on croisa le groupe de Lexa. Elle se regardèrent pendant quelques secondes et Clarke détourna le regard. Lincoln qui savait très bien ce qui se passait, me lança un regard complice. Bizarrement je ne trouvais plus que Lexa était si « glacée », Clarke avait peut-être une bonne influence sur elle.
Je ne l'appréciais pas pour autant. Je me demandais même ce que Lincoln lui trouvait. Un peu plus tôt il m'avait dit qu'elle l'avait beaucoup aidé et qu'elle cachait un grand coeur mais franchement j'en doutais toujours.

PDV Clarke
Je m'arrêtai devant cette oeuvre emblématique de Rembrandt, le festin de Balthasar. La peinture me détendait. Les couleurs mornes et les visages horrifiés faisaient écho à mon humeur de chien. J'avais envie de passer mes doigts sur chacun des traits de cette toile qui ressemblait à une scène figée dans le temps.
Murphy débarqua et me coupa dans ma contemplation.
John: Alors princesse ? C'est une oeuvre de dépressif que tu regardes non ?
Clarke: Qu'est-ce que tu veux Murphy ?
John: Tu peux m'appeler John si tu veux... Je voulais savoir si tu voulais nous rejoindre ce soir.
Clarke: Où donc ?
John: Miller a dégoté quelques bouteilles en douce, et comme on a pas le droit de sortir ce soir, on organise une petite fête clandestine dans ma chambre. Viens avec nous si tu veux t'amuser.
Clarke: J'y songerai.

En effet, cela pourrait me faire du bien après cette journée épuisante.

****

PDV Lexa
Une fois à l'hôtel, tout le monde commencait à se préparer pour la soirée de ce soir qui se déroulait après le repas. Je n'avais pas vraiment envie d'y aller. J'avais la trouille de croiser Clarke. Il faudrait que je lui parle, Anya et Lincoln avaient raison.
Allongée de tout mon long sur le lit, j'imaginais ce que je pourrais lui dire.
Anya: Lexa bouge toi, on va bientôt partir manger et t'es toujours pas changée.
Lexa: Pourquoi je devrais me changer ? On reste dans l'hôtel.
Anya: Pour impressionner une certaine blonde par exemple. Je te demande pas de mettre une robe mais sois plus originale au moins.
Je croyais que tu aimais t'habiller.

Je soupirai et entrepris de chercher dans ma valise. Finalement j'optai pour un pantalon tailleur blanc, une chemise blanche et un pull coloré que je rajoutai au dessus de la chemise pour ajouter une touche vintage à la tenue. Anya avait raison, j'adorais m'habiller.
Je rajoutai de simples converses noires en me demandant si ce look plairait à Clarke.

****
PDV Clarke
J'étais prête pour cette petite soirée. Le repas s'était passé à merveille, je me sentais mieux. Je me demandais si Lexa allait venir ce soir. Il y'avait beaucoup de monde au restaurant, je ne l'avais pas vu.
Raven: On y va ? J'ai hâte de me faire tourner la tête.
Octavia: Et moi j'ai hâte de voir Lincoln.
Clarke: Le bisou c'est pour ce soir alors ?
Octavia: J'en sais rien, mais j'espère. Il fait bonhomme comme ça mais finalement il est super timide. Peut-être que je vais devoir faire le premier pas.

On courait dans l'escalier de l'hôtel comme des enfants en rigolant lorsqu'on arriva devant la chambre de Murphy. Sans surprise, Anya,
Lincoln et Lexa s'apprêtaient à rentrer. Anya et Lincoln se retournèrent pour nous saluer tandis que Lexa m'observa d'un oeil gêné.
Elle était vraiment belle dans sa tenue, un petit démon dans un costume d'ange.
On décida tous de rentrer mais Lexa m'attrapa le bras.
Lexa: Je peux te dire un mot ? S'il te plaît.

Elle arborait un regard presque suppliant, ce que c'était satisfaisant.
Lexa: Ça m'arrache la bouche de l'admettre mais tu as eu raison de me dire ce que tu m'as dit ce midi. Je n'ai pas été correct avec toi. Cela dit, si tu étais au courant de tout, tu comprendrais peut-être mes actions.
Clarke: Alors raconte moi.
Lexa: Je suis désolée, pas maintenant. Mais pour te répondre, rien ne clochait chez toi. Tu étais parfaite. Tu es parfaite, tu es... Magnifique, douce, attentionnée et même très sexy quand tu t'enerves. Et il ne s'est pas passé un jour où je n'ai pas eu envie de t'appeler.
Clarke: Pourquoi tu ne l'as pas fait bon sang...
Lexa: Parce que je suis lâche. Et si je continue de t'observer aujourd'hui, c'est parce que tu m'attires toujours autant.
Clarke: Cette situation est insupportable. On mérite mieux que ça non ?
Lexa: Peut-être que oui.

Elle n'avait jamais été aussi honnête. Moi qui lui en voulait tellement, je n'y arrivais plus désormais. Son regard alternait entre mes yeux et ma bouche et soudain elle posa sa main sur ma joue et m'arracha un baiser.
Je ne pouvais juste pas la repousser, c'était plus fort que moi, cette attraction était plus forte que tout. Je n'ai jamais ressenti ce type d'émotion avec quelqu'un.
D'abord, le baiser était doux, ses lèvres attrapaient les miennes lentement. Je retrouvai cette sensation magique que m'avait donné son baiser il y'a un an. Sa main avait glissé dans ma nuque et petit à petit le baiser devint plus sauvage. Elle entre-ouvra la bouche et ma langue glissa entre ses lèvres. Nos deux langues dansèrent ensemble et nos corps se rapprochèrent de plus en plus,
augmentant le désir et la tension entre nos deux âmes. Soudain je la plaquai contre le mur du couloir et détachai mes lèvres des siennes pour les déposer dans son cou. Ma main remonta sa cuisse et elle demanda entre deux respirations saccadées :
Lexa: Tu veux vraiment aller à cette fête stupide ? On pourrait... Aller... Dans ma chambre.

L'amour britannique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant