MB MORGANE - Ezéchiel - Tome 3 [Terminé]

Episode 32

Je regarde mon réveil matin, il est 18h... J'ai dormi une bonne partie de la journée. Je me lève doucement et vais dans la salle de bain, le miroir me renvoie mon reflet, je suis terriblement cernée et blanche. Les souvenirs de cette douloureuse nuit sont encore présents et me font frissonner d'émotions. Lentement, je décide de sortir de ma chambre et je ne vois personne en bas. Je place mes bras autour de moi, j'ai peur encore une fois de me retrouver seule et je commence à réaliser tout ce qui s'est passé. Byleth est mort, et j'avoue éprouver un certain soulagement. Mais qu'en est-il de Mé et d'Alex ? Je dois trouver mon portable, je dois appeler quelqu'un quand je me retourne, j'entends une petite voix qui me fait bondir de cœur.

- Urielle ?

- Ho ! Clara ! tu m'as fait peur...

- Je suis désolée.

- Nous sommes seules.

- Oui. Aurel et Mathusalem sont allés « nettoyer » les choses, ils m'ont demandé de veiller sur toi, de te dire de ne pas t'en faire. Mé et un certain Axel vont bien. Il ne faut pas que tu t'inquiètes.

- Quand vont-ils revenir ?

- Bientôt, ils ne devraient pas tarder. Comment te sens-tu ?

- Je vais bien, je vais mieux... Je sais que tout est terminé maintenant. Je suis apaisée.

- Je suis ravie.

D'un coup, son téléphone se met à vibrer, elle décroche.

- Elle est réveillée. Oui, elle va bien. D'accord.

Elle me tend l'appareil.

- C'est Mathusalem.

Je m'éloigne un peu et entame la conversation.

- Ezéchiel ? Où es-tu ?

- Ne t'en fais pas. J'arrive. Comment vas-tu ?

- Je ne sais pas...

- Très bien. J'arrive le plus vite possible et je vais m'occuper de toi.

Je ne peux rien dire, j'ai du mal à digérer ce trop-plein.

- Urielle ? Tu es toujours là ?

- Oui.

- Bon je suis là dans 15 minutes...

Puis il raccroche. J'ai l'impression d'avoir été saoulée, un genre de gueule de bois sans en avoir les effets secondaires. Je fais un signe à Clara sans rien dire et je remonte dans la chambre pour l'attendre.

Je ne me rends pas compte du temps qui s'écoule si bien que je suis surprise lorsqu'il pousse la porte et qu'il s'assoit rapidement sur notre lit. Il pose le plat de sa main sur mon visage et parait inquiet, mais quand je lui souris, il se met à reprendre sa respiration plus normalement.

Ses cheveux sont collés à son front, il est clairement en nage et je ne peux m'empêcher de le contempler et de le déshabiller du regard. De le voir dans toute sa puissance, j'ai terriblement envie de lui ! C'est à n'y rien comprendre... mais c'est plus fort que moi. Il cille doucement et affiche un sourire de surprise, puis il se lève, et entreprend de quitter son sweat pour me dévoiler ton torse si irrésistiblement attirant. Il a des marques sur la poitrine, des lacérations, mais elles commencent à disparaitre. J'ai une bouffée de chaleur quand mon ventre le réclame, je ne peux réfréner un frisson. Ce qui compte dorénavant c'est lui, nous, et surtout la manière qu'il a de m'aimer.

Je le veux... maintenant...

Je suis déjà en train d'imaginer ce qu'il pourrait me faire avec tant d'expertise. Aussi, sans complexes, je lui montre ce que je souhaite plus que tout. Je commence à remuer, à frotter mes jambes l'une contre l'autre et à passer ma langue sur mes lèvres. J'ai envie de lui, je le cherche si fort que j'en ai mal, que même les murs m'entendent... Il glisse ses yeux sur moi et comprend ma demande. Doucement, il déboutonne son jean, je ne peux m'empêcher de remonter mes mains sous ma chemise de nuit de concert avec ses gestes lents et calculés. Son visage devient tendu, le masque du désir efface celui de l'inquiétude, ses muscles dévoilent une force hors du commun, ses veines palpitent au rythme de son cœur qui s'affole. L'effort qu'il vient de faire pour me retrouver le plus vite possible pare sa peau d'un lumineux film humide qui le rend encore plus sensuel. Je suis définitivement folle de lui, de tout ce qu'il représente, de sa manière de me posséder... Il est maintenant nu devant moi et ne me quitte absolument plus des yeux, il admire avec convoitise mes doigts qui caressent tout mon corps sans pour autant intervenir.