PROLOGUE

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Il n'y a pas plus banale comme sentiment que le manque. Un mot, une voix, des images, une musique et tous les souvenirs reviennent. On dit que les souvenirs rendent l'amour éternel. C'est vrai. Vrai mais dur. On pense que cette peine passera, mais non, on se détruit juste à petit feu. On se perd dans nos souvenirs au point de se perdre, de s'étouffer. On donnerait tout pour une dernière journée, un dernier sourire, une dernière nuit mais c'est impossible. On perd tous repères. On pense qu'à une chose, ces putains de souvenirs. Tout est mélangé dans nos têtes, on ne sait même plus pourquoi on vit. Mais on se dit qu'on doit rester fort(e) pour cette personne. Alors on se bat contre ce monde. Ce monde de haine, d'amour mais ce monde injuste. On ferme toutes les chances que la vie nous offre pour être pardonner de nous avoir pris cette personne-là. On se lève chaque matin, ouvre les yeux pour une nouvelle journée, on affiche les faux sourires sur nos visage, on cache nos cicatrices et nos cernes, et on sort pour une nouvelle journée de destruction. Voilà comment la vie est injuste.

« Les jours sont longs, les nuits éprouvantes. Je pense très souvent à toi, constamment. Tu me manque tellement, si seulement tu pouvais revenir... [...] J'essaie d'aller bien, pour toi, c'est dur tu sais ... [...] Et mon cœur se déchire. Des fois dans les rues, des fans m'accostent, elles me disent des mots doux, elles m'encouragent, d'autres m'enfoncent ... Mais je reste forte, parce que je te ressens dans mon cœur ... J'ai peur de l'avenir, sans toi, même si j'essaie de combler ton manque, je vois qu'il y a une partie vide ... J'écris, je t'écris car c'est le seul moyen d'évacuer ce que j'ai sur le cœur, mon cœur si médiocre, j'ai peur d'en parler ... Je finirai par baisser les bras, je ne résisterai pas longtemps. »

« J'avais une vie banale, mais ça c'était avant qu'il rentre dans ma vie... Il a tout chamboulé. Il n'avait pas le droit. J'ai eu des bons moments, mais j'ai aussi vécu les pires choses à cause de lui. Il n'avait juste pas le droit. Quand j'y repense, je le haie. Je l'aime. De la mutilation jusqu'au viole, passant par le kidnapping, la tentative de suicide, le coma, ce connard m'a fait tout vivre. Mais j'ai besoin de lui. »

On a vécu l'amour impossible. On s'est détruit, on s'est tués, on s'est détesté, on s'est trahis, mais on s'est aimé, et c'est le plus important. Parce que notre amour n'était pas seulement deux personnes qui s'aimaient. Non, c'était bien plus que ça. Deux personnes qui se désiraient. Non en fait, deux personnes passionnées l'une de l'autre...

UndyingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant