12 'Gabriel'

110 14 2
                                    

Le ciel était d'un bleu presque noir. Les étoiles scintillaient telles des paillettes de bricolage. Mon corps relaxait paisiblement sur ce nuage depuis presque quatre heures. Mes ailes étaient à présent invisibles, cachées dans le brouillard. La belle musique qu'est la voix de Gabriel résonnait dans mes tympans.

Gabriel.

Gabriel était un ange gardien. Gardien des cieux. Ça peut paraître complètement absurde mais c'était la vérité. La pur et dur vérité sans espace.

L'espace me terrifiait tellement. Il m'en avait beaucoup parlé dans nos premières conversations mais je n'y avais accordée aucune putain d'importance.

Il essais de me remettre dans le droit chemin mais il n'avait pas toujours été sage, lui non plus. Son prénom lui provient de l'archange Gabriel. C'est une histoire de lignée de famille, quelque chose comme cela.

Je me souviens la première fois. Je m'étais accroupie dans cette église. J'avais une petite croix et une statuette d'ange en main et j'avais récitée quelques phrases pour lui.

Gabriel, sachant que vous êtes si loin, sachant que je ne suis pas certaine de votre existence, je vais faire de mon possible pour y croire dur comme fer. Mes yeux sont paisiblement fermés et je cherche les mots, vous savez. Je n'ai jamais crue aux anges, mais ce soir je le dois. Mes omoplates me font terriblement mal. Au départ j'ai eue le cœur qui battait la chamade, des sueurs et des hallucinations. J'ai fais des cauchemars qui m'ont parus si réels. Oh, vous savez, j'avais l'impression de devenir une simple folle. J'essayais de contrôler mes pulsions mais c'étaient inévitables. Je donnais des coups avec mon poing sur les couvertures, sur mon matelas, sur mon miroir. J'ai détruit d'innombrable choses dans ma chambre, Gabriel. Le jour où j'ai décidée de regarder mon dos de plus près, j'ai paniquée. Ma peau s'ouvrait peu à peu. De chaque coté. Il y avait une fente dans celle-ci à gauche et à droite. Je pouvais voir ma chair ainsi que mes os. Pourtant le sang n'avait jamais dégouliné. Je n'aurais jamais crue aux anges avant ce jour. Mais maintenant j'y crois et je vous en supplie, Gabriel. J'ai besoin de comprendre tout ce qui m'arrive. Amenez moi quelqu'un. Cette personne m'aiderait. Un ange gardien, n'importe qui, mais je vous en supplie. Je ne sais quoi faire. Tout cela me terrifie. J'espère simplement que vous pouvez entendre ma voix. J'espère que vous me croyez. J'espère que vous allez m'aider. Je crois en vous Gabriel, maintenant. Maintenant est un grand mot à mes yeux. Tout simplement parce que, avant, je détestais les anges. Je n'ai pas peur de le dire. Les anges sont gentils non? Vous ne me feriez pas de mal. N'est ce pas? Les anges démons ça existent? Mon ange je n'en sais rien. Mais j'espère que vous êtes aussi gentil que dans les fables, les contes et les livres. Je sais que vous aimeriez savoir le pourquoi j'ai toujours détestée les anges. C'est peut-être parce qu'ils étaient trop parfaits. Peut-être parce qu'il y a ce garçon dans mon cours de chimie, Louis. Il est si joli, si magnifique. Il me regarde toujours et j'ai sans cesse l'impression qu'il a quelque chose à cacher. Il est trop parfait. Les Vampires ça existent? Laissez tomber, j'en est parlée à mon père et il m'a conseillé de consulter un psychologue. Je me suis mis en chimie, pour lui. J'étais devant cette feuille pour m'inscrire et il me fixait du regard. J'avais donc décidée de me mettre avec lui. Je voulais apprendre à le connaître. Savoir pourquoi il me suivait jusqu'à la pleine. Savoir pourquoi il m'embrassait du regard dans les couloirs. Je voulais savoir. Alors je vous en pris. Si mes ailes peuvent m'aider, offrez moi ce que je veux. Des ailes blanches et un cœur d'or.

Incontrôlable 1 | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant