Parti X

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DOUZE JOURS PLUS TARD

Après les douze jours convenus entre Natsu et le roi Priam, un écuyer partit en reconnaissance sur la plage de Troie et découvrit avec surprise qu'elle était déserte et sans vie. Quelques cadavres jonchés le sol, mais il n'y avait plus aucune trace du campement des grecs.

Non, la seule chose que l'ennemi avait laissé aux Troyens était une grande construction en bois. Un cheval. Il trônait au milieu de la plage, comme abandonné là en signe d'adieu.

L'écuyer alla porter la nouvelle au royaume, et le roi revint ainsi constater les dires de celui-ci avec une partie de son armée. Effectivement, plus de bateaux, plus de tentes, plus de feu de camp. Plus rien hormis des corps et des morceaux d'armes cassés par-ci et par-là. Les Troyens n'en croyaient pas leur yeux,
et étaient en plus de cela fascinait par le cheval de bois qu'ils avaient devant
eux.

Le roi, son fils Paris, le commandant
de l'armée et l'oracle de la cité s'approchèrent en groupe de l'un des corps pour y découvrir des marques noirâtres qui ne trompaient pas.

— La peste, décréta Priam.

— Ne vous approchez pas mon roi,
le défendit Guildarts.

— C'est la volonté des dieux, ils ont profané le temple d'Apollon, alors Apollon les a souillé dans leur chair,
commenta l'oracle.

— Ils ont cru pouvoir mettre à sac notre cité en une journée, maintenant regardez-les. S'enfuir sur la mer Egée était leur dernier recours.

Le roi hocha la tête, observant le cheval de bois qui le surplombait d'une dizaine mètres.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Une offrande à Poséidon. Les grecs prient pour rentrer chez eux sain et sauf. Nous devrions le placer au temple du dieu des océans.

— Nous devrions le brûler, contesta Léon.

— Le brûler ? Mon prince... c'est une offrande aux dieux, s'indigna l'oracle.

— Mon père, brûle-le, insista Léon.
Grey l'aurait brûlé.

Malgré cette phrase, Priam ne l'écouta point. On installa le cheval sur des rondins de bois, et on le fit tirer par des soldats jusqu'à la cité. Tout le peuple était là pour voir l'immense construction entrer dans la ville. Elle signifiait pour eux la fin de la guerre et le retour de la paix.

On plaça le cheval au centre de la cité, à côté du temple de Poseidon, et on fit la fête. On fêta la victoire des Troyens sur les grecs, on dansa, on chanta, on mangea, on but, et cela jusqu'à la nuit tombée.

Ce que les Troyens ne savait pas, c'est que les bateaux des Grecs étaient toujours présents. Ils avaient simplement étaient déplacés dans une crique, pour faire croire à leur départ. Ils s'étaient fait avoir par la ruse qu'Ulysse avait mis en place.

Dès que le ciel fut noir, que la cité se fit silencieuse, et que les Troyens, épuisés de leur fête, se furent tous retirés dans leur appartement, les soldats grecs cachés dans le cheval en sortirent.

La stratégie d'Ulysse avait été élaborés avec soin. Ils feraient croire que, touché par la peste, ils avaient été contraints de quitter la plage pour repartir chez eux.
Les Troyens se croiraient sans danger puisque tous les bateaux s'étaient déplacés et qu'aucune personne vivante ne se trouverait encore sur leur camp ou aux alentours. Ils penseraient que le cheval dont il avait fait les plans, était une offrande aux dieux, alors qu'il s'agissait d'un moyen de transport pour les grecs qui les mènerait directement au sein de la cité dont ils ne pouvaient pas passer les murailles. Agamemnon avait été séduit par ce plan malgré la possibilité d'échec, et maintenant que les Troyens étaient tombés dans le panneau et que plus personne n'étaient sur ses gardes, la stratégie aboutissait.

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