𝑠𝑒𝑖𝑧𝑒 ↠ 𝑙𝑒 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑑𝑒́𝑗' 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠𝑒

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                   DU COUP, on n'était pas rentré chez moi. J'avais changé d'avis au dernier moment parce que j'avais faim et que j'avais terriblement envie d'un petit-déjeuner français. Et puis, parler de bouffe à Ronald Weasley revenait à proposer à un aveugle de retrouver la vue. Ni une, ni deux, nous nous retrouvâmes à nous beurrer des tartines au restaurant français de notre quartier.

« Tu devrais mettre de la confiture de framboises, me conseilla le roux, la bouche pleine de ladite confiture.

— Merci pour cette recommandation inestimable, me moquai-je en mordant dans mon toast. »

J'adorais la nourriture française. Ça me rappelait les étés passés chez les parents de ma mère à Bordeaux. Ma famille maternelle était principalement composée de vieux aristocrates sorciers un peu snobs. C'était la raison pour laquelle ma mère avait préféré s'envoler pour l'Angleterre et était tombée amoureuse du côté peu conventionnel des sorciers anglais. De mon père en l'occurrence.

« Tu sais parler français, Pansy ? demanda-t-il en me voyant déchiffrer le menu.

— Pas très bien, avouai-je. Je le comprends plus que je ne le parle. »

Il avait sûrement dû faire des recherches sur ma vie. En soi, ça ne me surprenait pas tellement. C'était son job après tout. Mais au fond, ça m'ennuyait qu'il puisse savoir plus de choses sur moi que je n'en connaissais sur lui. Puis ma famille avait dû supporter pas mal d'investigations après la chute de Voldemort. Le Ministère voulait s'assurer de notre innocence. Une partie de la famille de mon père avait été incriminée, mais mes parents n'avaient rien à voir avec des Mangemorts.

Mon père était un peu farfelu et il n'avait rien contre les Moldus. Ma mère était quelqu'un de très doux, très artiste. Elle était à des années-lumière de vouloir faire la guerre aux non-sorciers. Ils s'étaient cachés en France durant les périodes les plus sombres du conflit. Malgré leurs objections, j'avais voulu rester auprès de mes amis à Poudlard. Pansy Parkinson pouvait se révéler très têtue et coriace pour arriver à ses fins.

Je bus une gorgée de mon café. Ça faisait du bien d'avoir quelque chose de chaud dans le ventre. Je crois que ça me permettait de ne pas trop penser à tout ce qui s'était passé cette nuit. Heureusement que je ne travaillais que l'après-midi, ça me laissait le temps de me poser un peu chez moi avant d'y aller.

« Tu parles français, toi ? retournai-je.

— Couramment, répondit le roux. »

Je haussai un sourcil de surprise.

« T'es sérieux ou tu te fiches de moi ?

— Non, non, je suis sérieux, rit-il en passant une main dans ses cheveux pour dégager quelques mèches rousses de ses yeux. J'ai été envoyé deux ans en mission en France. Il fallait bien que j'apprenne à communiquer avec mes collègues de boulot.

— Tu travaillais pour le Ministère des Affaires Magiques ? répétai-je avec surprise.

— Bah oui. »

Bah oui, voyons, Pansy. Comme si c'était évident. Je l'observai quelques secondes tandis qu'il soutenait mon regard.

« Tu dois avoir un accent anglais à tomber, finis-je par dire. Je suis jalouse. »

Il afficha un petit sourire.

« Les Françaises ne s'en plaignaient pas, plaisanta-t-il.

— Épargne-moi les détails, Weasley. »

Il rit, perdu dans ses pensées ô combien délicieuses à son goût.

« Ah les Françaises, soupira-t-il. Elles ont un caractère bien trempé et ce sont des anges tombés des cieux. Je n'ai réussi à sortir qu'avec une sorcière à Paris. Ça n'a pas duré longtemps, mais c'était plutôt sympa de goûter à la vie parisienne avec une locale.

— Elle s'appelait comment ?

— Agnès, minauda-t-il tel un jeune amoureux transi. »

Je roulai des yeux.

« Baise un coup avec la première venue, ça te détendra, lançai-je en mordant dans mon croissant. »

Il afficha un sourire pervers avant de se pencher vers moi. Des frissons parcoururent mon dos tandis que ses yeux bleus arrivaient à la hauteur des miens.

« Tu te proposes volontaire ?

— Même pas en rêves, Ronald, le détrompai-je en le repoussant fermement. Et je ne suis pas ce qu'on appelle une première venue. »

J'étais le Saint-Graal. Même si personne ne s'accordait à le dire (sauf mon père).

« Quelle haute opinion avez-vous de vous-même Ms. Parkinson, fit-il.

— Mr. Weasley, au risque de vous décevoir, je suis la femme la plus incroyable de New York.

— Peut-être bien, Mediator, murmura-t-il tout sourire en insistant bien sur mon titre. »

Il le fallait. 


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NDA : eh oui, contre toute attente, ron weasley parle très bien français

au grand dam de notre héroine qui le trouve encore plus intéressant désormais

je voulais donner des origines françaises à pansy, je trouve que ça lui allait bien

même si elle n'est pas très douée en langue

bah elle aura sûrement l'occasion de vous surprendre avec ses autres talents

on a encore beaucoup à apprendre de notre mediator

tenez-vous prêt.e.s

Dépossession | Fanfic Harry Potter | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant