New world

Depuis quelques minutes, Destiny contemplait les buildings de Los Angeles par la fenêtre de son petit studio. Mademoiselle WARD avait 32 ans, des cheveux coupés en carré plongeant de couleur noire avec une mèche bleue sur le côté gauche qui lui donnait un petit air rebelle, je trouve. Avec ses yeux marron chocolat au lait et sa petite taille d'environ 1m 49cm, elle était on ne peut plus « normale ».
Elle travaillait dans une entreprise de robotique qui avait pour nom Robotup et pour patron Monsieur HARRISSON, un homme un peu robuste et sévère avec ses employés. Celui-ci était très puissant grâce à la création d'une cellule robot ressemblant fortement à une cellule humaine mais beaucoup plus performante que les autres crées auparavant.
Monsieur HARRISSON était très fier du travail de Destiny et de son effort pour la suite de l'entreprise, il l'avait même désignée sous-chef ! La jeune femme n'avait jamais été admirée dans sa jeunesse, autant du côté « famille » que du côté « amis ». Il faut dire que ce côté se résumait à une seule personne, un seul garçon auquel elle préférait ne pas penser.
Avec le temps, Destiny avait appris à cacher ses émotions et ne montrer qu'une partie froide d'elle-même, d'ailleurs, personne ne la connaissait réellement... Pourtant, elle était intelligente, je dirais même très intelligente car elle savait manipuler les gens (peut-être un peu trop...).

Malheureusement un beau jour, telle ne fut pas ma stupeur lorsque je découvris le patron de Robotup, allongé sous un angle inhabituel, les paupières fermées et le souffle inexistant avec pour seule compagnie une trainée de sang rougeâtre. D'après le jeune Robert JOHBERY dans le journal officiel de Los Angeles, monsieur HARRISSON était décédé d'un malheureux arrêt cardiaque alors qu'il avait à peine 60 ans ! Bien sûr je n'en crus pas un traitre mot car il était évident que le patron ne pouvait pas mourir d'un arrêt cardiaque avec une flaque de sang à ses côtés ! Il avait forcément été assassiné ! J'étais la seule à avoir été témoin de ce sang peu ragoutant car une jeune femme (sûrement le tueur) était venue la faire disparaître discrètement. Malencontreusement, je ne pouvais pas témoigner, donc ce meurtre restera aux yeux de tous, un misérable accident...
Après réflexion, je me rappelais avoir aperçu une mèche de cheveux bleue chez le tueur et évidemment je ne connaissais qu'une seule personne portant ce signe quelque peu inhabituel devrais-je dire...
A sa plus grande fierté et à mon plus grand dégout, Destiny devient la nouvelle patronne de l'entreprise la plus puissante de 2032, de Los Angeles et même de l'Amérique entière !
A ce stade, on pourrait penser que cette jeune femme est légèrement folle, mais vous n'avez encore rien vu...

Un soir, Destiny retravaillait sur le projet Top secret et avait décidé de rester plus longtemps à l'usine pour le finir. C'était ces fameuses cellules de robots, crées par l'ex-patron, à incruster dans les corps humains pour devenir cyborg (Un cyborg —de l'anglais « cybernetic organism » — est un être humain, ou à la rigueur un autre être vivant intelligent qui a reçu des greffes de parties mécaniques ou électroniques) afin d'être apte à faire plus de taches difficiles comme les robots. Bien sûr, Destiny et son esprit maléfique voulaient essayer ces cellules (pour contrôler le monde et non sauver des gens, je précise au cas où) même si elle savait pertinemment que monsieur HARRISON n'aurait pas été d'accord. Maintenant, puisqu'il n'était plus de ce monde, rien ne la retenait ! Elle s'auto-opéra pour se les implanter dans le poignet. Elle sentit tout de suite un changement, mais moi, rien, nada, niet, c'était vraiment étrange. Tout à coup, elle se mit à porter, à déplacer les meubles et les tables les plus lourdes. Au bout d'une demi-heure, ses jambes commençaient à frétiller, et ça, je le sentais très bien, elle allait tomber, se fracasser la tête par terre, se casser quelque chose ou même mourir... Mais rien de tout ça n'arriva, elle posa l'armoire des blouses qu'elle avait dans les mains et s'assit simplement sur le lit plein de sang qu'elle avait fait couler des veines de son poignet lors de l'opération.