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CHAPITRE SPECIAL GAVY

⚙️ - Point de vue Gajil - ⚙️

C'est comme une renaissance. Une nouvelle vie qui s'est offerte à moi depuis maintenant un an et demi. Je vis sur un petit nuage depuis qu'elle est entrée dans ma vie. Toute la noirceur de mon existence est devenue pleine de couleur grâce à elle. Je ne pensais pas que ce jour allait arriver. A présent, quand je me réveille le matin et que je la vois à mes côtés, je suis le plus heureux. Cette joie qui s'empare de moi est si nouvelle. L'amour que je porte à cette fille est intense et puissant. Jamais je n'aurais cru ressentir un tel sentiment pour quelqu'un. Auparavant, j'étais repoussé par les couples. Je trouvais que cela n'avait pas de sens et pourtant, c'est la meilleure chose dans une vie. Elle a sauvé la mienne. Elle l'a rendu meilleure. Sans elle, je serais encore en train de broyer du noir.

Je n'ai pas eu une vie simple. A vrai dire, avant ma rencontre avec Reby, j'étais un pessimiste gothique qui détestait tout le monde. Je refusais tout contact amical, je n'avais qu'un seul ami et c'était mon coloc d'orphelinat : Loki Leo. Il est plus petit que moi d'un an d'écart comme le nombre d'année qui me sépare de Reby. Pourtant, il a toujours été gentil avec moi. Malgré ma carapace repoussante, il est toujours resté près de moi. C'est ce qui nous a rapproché.

Quand j'étais petit, aux alentours de mes huit ans, je suis entré à l'orphelinat parce que mes parents sont décédés dans un accident de voiture. Je n'ai aucune famille pour s'occuper de moi c'était la seule solution. Je pensais que j'allais être enfin libre mais j'avais tout faux. Cette période a été horrible pour moi, pas pire qu'avec mes parents mais presque. Nous étions une dizaine d'enfants, tous plus bizarre les uns des autres. Pour moi, je n'avais rien à faire là. Julie, la dame qui s'occupait de nous était atroce. Elle nous demandait de nettoyer la demeure de fond en comble. Nous le faisions tous ensemble, toute la journée. Quand nous étions à l'école et que l'on rentrait, la seule chose que nous étions forcés à faire c'était le ménage. Nos devoirs pouvaient attendre et le repas aussi. Parfois même nous ne mangions pas. Toutefois, il n'y avait pas de violence physique, ce que je redoutais au vu de mon passé avec mes parents. Il s'agissait uniquement de négligence et d'esclavage parce qu'au fond c'est ce que nous étions.

Tous les enfants refusaient de m'approcher. J'étais trop sombre pour eux. Ils disaient que j'étais un sorcier ou un être malfaisant. J'avais des cicatrices sur le visage et sur le corps, ce qui les faisaient peur. Nous nous lavions ensemble. Les garçons avec les garçons, les filles avec les filles. Je me souviens qu'ils s'éloignaient tous de moi par peur que je leur fasse quoi que ce soit. Pour eux j'étais comme un guerrier redoutable. Alors que non. Les cicatrices sur mon corps n'étaient que le reflet de la violence subi par mes parents. Petit à petit, à force d'être rejeté, j'ai commencé à me montrer violent avec les camarades de classes. A l'orphelinat, je recevais des gifles tous les soirs à cause de mes bêtises. C'était ma punition et je devais dormir dehors dans le cabanon de jardin. Ce traitement ne faisait qu'accentuer la haine que j'éprouvais en moi. Je ne savais pas comment l'extérioriser alors je me montrais violent. C'était la seule chose qui me donnait de la satisfaction. Je devenais comme mes parents sans vraiment en être conscient. Ma rentrée de quatrième au collège m'a donné une douche froide, ce n'était plus la même. Je refusais d'avoir des amis par peur de l'attachement, tous ceux que j'avais côtoyé auparavant sont partis du groupe. Je n'avais pas beaucoup d'amis en vérité, je les forçais à rester avec moi dans mon propre intérêt de ne pas être seul. Sauf que cette année-là, cela m'était égal.

J'avais peur de m'attacher parce qu'avant cela je suis tombé amoureux d'une fille. Juvia Lokser. Je pensais ressentir des sentiments amoureux mais à présent je sais que ce n'était pas le cas. Pourtant sur le moment, j'en étais certain. Elle était orpheline avec moi. Elle faisait partie des personnes qui n'osait pas s'approcher de moi. Notre première confrontation, dans le grenier, m'a donné une claque dans la figure. Elle était magnifique. Ses longs cheveux bleus et son regard perçant. Elle m'avait tapé dans l'œil. Je sais qu'elle était nouvelle et qu'elle ne parlait à personne. Elle suivait uniquement le groupe d'enfant qui m'évitait en pensant que c'était la meilleure chose à faire. On a remarqué qu'on se ressemblait. On avait beaucoup de point commun ce qui a créé une belle amitié entre nous. On se voyait tous les soirs et on discutait de nos vies. Je devenais moins violent pour elle. Elle a eu un réel impact sur moi. Je me sentais moins seul. Nous avions dix ans quand nous nous sommes rencontrés. Et c'est à ce moment que je commençais à me faire des amis à l'école. Puis avant la rentrée en quatrième, elle a été adoptée par une famille. Je n'ai jamais pu lui avouer mon amour pour elle. Désormais je sais que je la considérais comme une sœur. Par ailleurs, on s'est revu un an plus tard. Elle avait changé et pourtant elle était toujours aussi belle. Elle me considère comme son grand-frère et moi je la considère comme ma petite sœur. Je me souviens qu'à cause de moi, elle s'était mise les autres enfants à dos. J'avais peur de l'attachement parce que quand elle est partie, je me suis de nouveau retrouvé seul sans nouvelle d'elle. Trainer avec moi n'était pas bon du tout.

FANFICTION - Je t'aime encore - {Fairy Tail}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant