ENTRÉES

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22 Septembre

Le bip constant des machines. L’odeur de l’hôpital que tu connais trop bien. Le désinfectant, les draps blancs, l’équipement, ton diagnostic, la voix des patients.

Ton cœur est vide. Tu regardes le même plafond tous les jours, un cycle torturant qui engloutit tout ton être.

Lorsque tu te tournes à droite, le patient à côté de toi discute avec un membre de sa famille.

"Eunjae... comment vas-tu?" une voix familière t'appelle. Pendant que tu regardes, bien sûr, ta psychiatre est là. Son expression montre de la pitié et de la tristesse pour toi.

"J’ai encore échoué," marmonnes-tu simplement sans émotion.

"J’ai échoué à me tuer."

La psychiatre te fixe avec douleur dans les yeux.

"Eunjae, je veux te présenter quelqu’un," elle te serre la main fermement. Tu n’as pas remarqué, mais ta main tremblait.

"C’est un de mes patients. S’il te plaît... fais-le pour moi..." te supplie-t-elle.

En la regardant implorer des yeux pleins d’espoir pour toi, tu lui souris doucement.

"Je vivrai encore un peu."





23 septembre, 9h32

Tu entres dans un endroit confiné, gardé par plusieurs officiers. Derrière une baie vitrée, un jeune homme aux cheveux gris est assis du côté opposé. Il porte quelque chose comme un pyjama blanc. Quand tu entres, il te fixe froidement.

Tu t’assieds, face à lui. Vous n’êtes séparés que par le verre. Il regarde profondément dans tes yeux, et tu ne sembles pas détourner le regard. Tu as reconnu son regard, un regard lointain, sans vie et froid. Un regard qui raconte une histoire de tristesse et de chagrin. Un regard qui semble jusqu'à présent... si loin.

Vous n’avez pas échangé de mots. Vous avez tous les deux compris.

Cette personne est comme moi.

Il prend lentement le téléphone dans ses mains, ne laissant pas tes yeux. Il le met à côté de son oreille. Tu suis ses actions.

"Park Jimin," sa voix était froide comme de la glace.

Tu essaies d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose. Mais tu n’arrives à répondre qu’avec des larmes coulant sur tes joues.

"Tu es comme moi," il force un sourire.

Vos deux âmes avaient un lien. Tu as l’impression de le connaître, de le connaître depuis plus longtemps que toi-même. Tu as compris ce qu’il a traversé, tu l’as compris. Et c’est ce qu’il fait. Il est soudain un vieil ami, le dernier, le seul but pour toi de t'accrocher un autre jour juste avant que ton corps ne tombe en panne. Vous savez déjà que vous étiez tous les deux morts depuis longtemps.

One More Day | pjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant