Une dyslexique solitaire (mise À Jour)

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- Mademoiselle Johnson

Un cri de surprise s'échappa de mes lèvres lors que j'entendis la voix forte de mon professeur. La classe, que formait les élèves de mon âge, était en train de rire à gorge déployer devant ma tête honteuse. Une fois de plus je m'étais endormie pendant un cours. Cela m'arrivait souvent ces derniers temps. Soit s'était pas ennuie soit pour plonger dans un rêve mystérieux que j'avais du mal à comprendre. On aurait dit que c'était ce rêve qui m'appelait à rentre dans un profond sommeil, bien malgré moi. Je relevais la tête vers mon professeur de français qui n'avait pas l'air de s'amuser. Il était furieux que j'ose dormir durant son cours. Je ne pu empêche mes joues de rougir de gêne par mon comportement.

- Mademoiselle Johnson , répéta t il, pouvez vous répéter ce que je viens de dire ?

Et bien, me voilà dans une belle moise. Après avoir frotté mes yeux et me relever péniblement contre le dossier de ma chaise, je réfléchissais à la réponse de sa question. Malheureusement aucun miracle ne se produisit. C'est à dire que je ne pouvais répondre car je n'avais aucune idée de ce qu'il venait de dire. Depuis quand dormais je ? Un rapide coup d'œil sur le tableau me fit remarquer qu'il y avait d'écrit une longue phrase sur l'ardoise verdâtre. Encore une fois les dieux étaient contre moi. Je n'arrivais pas du tout à la lire. Je me resigna donc à répondre.

- Non monsieur, dis je avec une petite voix teintée de honte

- Bien, vous viendrez me voir à la fin du cours. Quelqu'un d'autre peut aider mademoiselle Johnson en répétant ce que je disais ?

Bien entendu, aucun des élèves ne leva la main. Je dormais peut être mais les autres devaient sûrement discuter entre eux ou s'amuser à dessiner sur les feuilles de cours. Je perçu, finalement, une main se levée dans la salle. Je l'avais presque oublié. Emily levait son bras fièrement en me lançant un regard moqueur. Cette fille prenait un malin plaisir de me persécuter et de m'humilier des que l'occasion se présentait à elle. Je me doutais que ce n'allait pas être la réponse à laquelle s'attendait le prof. Attendant une réaction de ma part avant de prendre la parole, je détourna le regard l'air de rien. Elle parut énervé de voir que je ne réagissant pas à sa provocation puérile.

- Vous disiez que Johnson ne savait pas lire et se permettait de dormir en cours, d'un ton provocateur

- Non ce n'est pas ça, je disais que le texte a été écrit en 1965 ...

Et bla bla bla. A peine avait il recommencer son cours que je ne le suivais plus. Pas étonnant que je m'étais endormie. Emily était encore plus énervé que tout à l'heure étant donné que le prof n'était pas rentré dans son jeu malgré le fait qu'il soit en colère contre moi. Elle croisait les bras et gonfla ses joues, rougies par son maquillage, de manière exagéré. Un sourire se dessina légèrement sur mes lèvres. Elle avait perdue. Chaque élève avaient repris leur sérieux et écrivaient sagement leur cours. Ennuyée, je me perdis dans mes pensées. Je réfléchissais a la cause de mon sommeil improvisé. Je n'étais pas particulièrement fatiguée ni même autant ennuyer pour m'endormir de la sorte en pleine cours. Était ce un de ces rêves étranges qui m'appelait ? Sûrement mais j'en avais aucun souvenir. Le reste du cours passa sans encombre jusqu'à la sonnerie, qui signifait enfin la fin du calvaire. Je me levai de ma chaise comme la trentaine d'élèves de cette classe. Je rangeai rapidement mes affaires en espérant que Monsieur Arbus ai oublié sa leçon de morale. Un rapide mouvement pour enfiler mon sac sur mon dos et je pris le chemin de la sortie à grand pas. Un toussotement retentit derrière mon dos comme un avertissement. Je soupira. Monsieur Arbus n'avait pas oublié pour un sous l'accident de tout à l'heure. Je fis demi tour d'un pas beaucoup plus lentement cette fois ci.

- Alors je sais que c'est difficile pour toi avec ta dyslexie mais essaye au moins d'écouter en cours. Ce n'est pas en dormant que tu vas progresser. D'ailleurs as tu aussi des problèmes d'insomnie ces derniers temps ? J'ai pu remarquer que tu étais assez souvent somnolente.

- D'accord monsieur, je vais essayer. Mmm... Je suis un peu fatiguée, oui, en ce moment. Mentis-je

- Bien, je ne vais pas te coller cette fois ci cependant essaye de régler ce soucis car tu ne pourra pas progresser ainsi. Dit il avec un faux sourire

- Merci Monsieur, souriais-je tristement

Monsieur Arbus était un homme assez âgé qui paraissait sévère en cours mais était finalement extrêmement gentil lorsqu'on était seul avec lui. Malgré mes difficultés dans sa matière, il avait toujours un regard tendre envers moi. Plus d'un fois il m'avait libérer d'heure de colle contre une cours particuliers mais même avec cela mes notes restaient en dessous de sept. Comme il l'avait dit plus tôt ma dyslexie ne m'avantageait pas. Des que je voulais lire des phrases, les lettres devenaient flou et virevoltaient sur le tableau comme par magie. J'avais tout essayer, allant jusqu'à des lunettes contre cette vision trouble.

Une fois sortie de cette salle de classe et éloigné du prof, je me dirigea vers mon casier pour prendre les affaires nécessaires pour effectuer mes devoirs ce soir. Cependant Emily si trouvait avec toute bande de mouton. Elle avait un regard de mépris tout en m'observant de bas en haut. Ces moutons en faisaient de même. Je soupira de lassitude puis ouvrit mon casier sans faire attention à sa présence. Rageuse, elle n'était pas du même avis cette fois et avança vers moi menaçante. Elle claqua la porte de casier pour le refermer avant prendre la parole.

- Alors comme ça on dort en cours, c'est pas bien ça, déjà que tu as que des mauvaises notes. Que dira tes parents ? Ah oui ! J'oubliais que cela n'était pas le cas en cours de l'Antiquité avec les dieux truc muche ! À croire que tu ne connais que ça. Mais bon ce n'est pas avec ses débilités que tu vas réussir dans la vie, n'est ce pas ?

Elle rigola à gorge déployée de tel sorte que je me demanda comme sa mâchoire tenait en place. Bien entendu, les autres filles la suivirent de près. Épuisée par ces moqueries incessantes quotidiennes, je ne pris pas la peine de lui répondre. Je pris mon sac rempli de cahiers puis partie vers mon domicile. Encore une journée de faite...

Malgré moi je pris la remarque d'Emily en plein cœur. Notamment lorsque celle ci énonça mes parents. En effet, je n'avais plus que mon père qui était partie de la maison lors que je fus assez grande pour me débrouiller seule. Il cherchait désespérément ma mère qui était partie, elle aussi, le jour de la naissance. A croire que je ne valais rien à leurs deux yeux. Même lorsque mon père était encore avec moi, il ne s'occupait que des taches nécessaires comme cuisiner, laver le linge, ou faire les courses. Le reste du temps il était soit au travail jusqu'à pas d'heure, soit il était enfermé dans sa chambre me laissant ainsi complétement seule. Je lui en voulait pas pour cela mais beaucoup plus pour son abandon. Je sais que la disparition de maman a été un choc pour lui comme pour moi. Il attendait son retour, qui n'arrivera jamais. Lors il a décider de partir a sa recherche sans moi. Il continuait tout de même a payer les charges du loyer, de la nourriture et de l'école à distance. Cela faisait maintenant six ans que je vivais seule depuis mes douze ans.

Une fois rentré chez moi, je posa délicatement mon sac à l'entrée. L'appartement était petit mais avait tout de même deux chambres. Une pour moi et l'autre pour mon père... à l'origine. Une fois mes chaussures enlevées, je me dirigeai vers la cuisine qui était dans la même pièce que le salon. Fatiguée, je me fis seulement des pâtes avec le restant de poulet du frigo. Quand je fus rassasié, je pris le temps de faire la vaisselle suivit d'une douche chaude. Finalement je décida de directement me coucher. Tant pis pour les devoirs, je trouverais une excuse. Il n'y avait pas de décorations dans ma chambre ce qui la rendait vide. Je m'estimais heureuse d'avoir tout de même un lit double, une armoire, une commode et une table de chevet avec une lampe fonctionnelle. Je me glissai dans les draps chaud de mon lit puis éteignis la lumière. Alors que je commençais à dormir, j'entendis la sonnerie signifiant que j'avais reçu un mail. Je savais déjà que c'était le lycée qui en était à l'origine. Je pris donc mon portable, payer par mon job d'été, en main pour lire le mail. Encore une fois les lettres dansaient sur l'écran. Je pus tout de même comprendre qu'on avait en sortie scolaire demain à l'aquarium. Demain sera une belle journée tout en pensant au devoirs non faits qui n'avaient plus besoins d'excuse. Je pus alors m'endormir paisiblement.

Percy Jackson et la guerre des DieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant