Agathe

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Le vent souffle fort dans le ciel noir.
La pluie s'écrase sur le toit, qui au premier abord peut paraître inquiétant.
Mais pour moi, Kelly Chapman, il est plus qu'acceuillant: c'est ici que j'ai grandie depuis toute petite. Je connais chaques recoins, chaques cachettes, chaques couloirs de cette maison. Enfin.. Tout sauf un; La chambre de ma grande soeur Agathe, morte à quinze ans, alors que j'en avais six. Aujourd'hui, j'ai quatorze ans, mais je ne suis plus jamais allée dans cette chambre. Peut être que j'en garde un mauvais souvenir. Je me souviens que le lendemain de sa mort, la nuit, j'ai voulu dormir dans son lit, mais j'avais eu l'impression que des objets s'étaient déplacés sous mes yeux. Ça devait être mon âme de petite fille en peine.

Après une journée de cours, j'entre exténuée dans le manoir, et me couche sur le canapé. Pourtant j'entends un bruit venant de l'étage, plus précisément de la chambre d'Agathe. Ma mère disait vouloir la nettoyer, alors elle a peut-être laissé les fenêtres ouvertes. Avec l'orage et la tempête qui grondent, cela ne m'ettonerait pas que tout soit en train de tomber.

Poussant un soupir excédé, j'appelle ma mére pour lui demander si tout les préparatifs pour demain sont prêts. Demain c'est mon anniversaire, et j'aurais quinze ans. En voulant l'appeler, je m'aperçois qu'elle m'a envoyé un message en disant qu'elle passe à la pâtisserie pour prendre le gâteau. Elle sera la dans cinq minutes.
Comme le bruit provenant de la chambre continue, je décide d'aller jeter un oeil. Je grimpe lentement les marches de l'escalier. Je tourne à droite et me dirige tout au fond du long couloir. La porte est fermée. Les sons me parviennent avec plus de force, comme ils m'invitaient à rentrer. Mes doigts effleurent la poignée, puis l'agrippent. J'inspire un grand coup, puis pousse le battant pour ouvrir la porte. Le désordre régne; des livres sont ouverts au sol et leurs pages voletent sous l'assaut du vent, des multitudes d'objets sont éparpillés au sol, les couvertures du lit sont défaites, et une étagère était tombée.
Les fenêtre ne sont pas ouvertes !
Un sourcils haussé, circonspecte, je m'avance dans la pièce pour trouver la cause de se remue-ménage qui venait d'arrêter. Je regarde autour de moi étonnée pour vérifier encore une fois.

Je commençe à redescendre les escaliers,  quand soudain, la lumière s'éteint, et au même moment, le bruit dans le chambre repri. L'orage retenti, et je sursaute, peu rassurée. Je fis demi-tour et rouvre la porte de la chambre avec fracas. Le remue-ménage avait reprit de plus belle.
Soudainement, plaquée par force une invisible qui me presse la gorge. Je peine à respirer. Alors que mes yeux commencent à vaciller et que l'air me manque, je devisage l'ombre.
Elle m'est familière.
Je reconnu avec effroi, les yeux amande d'Agathe et sa chevelure bouclée. Toujours sous le choque, je sens ma force me quitter peu à peu.

Un bruit de porte se fait entendre et j'entends faiblement la voix de ma mère qui m'appelle depuis l'entrée. L'esprit malsain s'évapore ne laissant aucune trace de son passage. Malgré ma respiration saccadée je sors rapidement de cette chambre en dévalant les escaliers. Je plonge dans les bras de ma mère en sanglotant.

Je me calme enfin, malgré mes renflements nerveux, pour lui expliquer. Je vois dans ses yeux encadrés de sa chevelure brune, briller une franche lueur d'inquiétude et d'incompréhension.

"La chambre d'Agathe  ?" Répète t'elle

"Agathe  ! Ma grande soeur ."

Ne voyant aucune réaction, à par me dévisager d'angoisse, je prend son bras pour la traîner dans la chambre de ma soeur. J'ouvre la porte en fracas et reste ébahi.
Le cabanons.
Je regarde autour de moi pour voir que je m'etais pas trompée de chemin par la panique.
Mais rien. C'etait bien ici.

"Non  ! La chambre... Elle était ici  !!"

Ma mère me tire vers elle en me regardant dans les yeux.

"Qui est Agathe  ? Kelly, tu es ma seule et unique fille"

Je me fige sur place. Mon esprit est embrouillé par ce qu'il m'etais arrivé et les paroles de ma mère. Elle me sourit doucement et me caresse affectueusement le dos.

"Tu dois être fatiguée, va te reposer ma  chérie"

Je pars en trombe dans ma chambre sans dire un mots. Je me laisse tomber sur mon lit et en ferme les yeux, me remémorant ces dernières scènes.

"Que s'est-il réellement passé  ?"

AgatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant