Partie unique de prisonnier

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Le jour était arrivé, dans cette grande demeure, un jeune homme se préparait, sa famille était partie à la campagne après les récents évènements, le laissant seul avec les domestiques. Le jeune homme à la peau nacrée et aux cheveux noirs de jais s'habillait pour l'évènement à venir. Il enfila sa chemise blanche sur son corps fin, un pantalon noir qui était cintré à la taille, un veston gris clair sur sa chemise et une veste de costume noire elle aussi, se posa sur ses épaules, il finissait d'arranger ses cheveux, s'observant une nouvelle fois dans la glace, le jeune homme se regardait fixement. L'évènement d'aujourd'hui signait la fin. Il se devait d'être présent, pourtant au fond de lui, il aurait profondément espéré que ce jour n'ait jamais lieu. Mettant un peu de rouge sur ses fines lèvres habituellement rosées, il termina de faire ses lacets et sorti de chez lui. Dans quelques heures, l'heure aura sonnée. Descendant les escaliers de marbres, le jeune homme sorti par la grande porte principale, cette dernière donnant sur l'allée de gravier arborée d'arbres dont les feuilles vertes se laissaient souffler par le vent. Un domestique voulu l'accompagner en ville, cet homme était son plus grand confident depuis qu'il eut commencé à travailler pour sa famille, mais aujourd'hui, il ne pouvait demander de l'aide à qui que ce soit. Refusant l'offre poliment, souriant afin de ne rien laisser paraître, le brun quitta sa demeure seul. Malgré l'heure qui se faisait proche, il devait partir seul, il se devait d'être seul pour se préparer à l'évènement. Remontant les rues, marchant le plus calmement possible, le brun écoutait et observait les habitants suivre le même chemin que lui. Tous allaient être présent, l'homme qui allait être vu de tous se devait d'être ainsi observé. La haute société hargneuse était fière de savoir ce qui l'attendait alors que le bas peuple, les habitants des bourgs eux, comptait soutenir leur compagnon de vie, un homme aimant qui avait agi pour la bonne cause. Regardant le ciel terne et nuageux, le jeune homme souri de mélancolie. Il allait le voir. Et ce pour la toute dernière fois.

Dans une pièce fermée et humides constituée de murs de pierres, un jeune homme à la peau halée et aux cheveux blonds attendait son heure. Il regardait par la petite fente de sa cellule le peu de lumière qui pouvait se frayer un chemin. Assis à même le sol, le jeune homme attendait. Il souriait et laissait ainsi entrevoir de douces fossettes sur son visage, mais malgré ce sourire, une pointe de peine, de tristesse et de douleur faisait surface. Le jeune homme ne voulait faire plaisir aux gardes en montrant sa peur, il ne pouvait leur donner une telle satisfaction. Attendant dans un coin, ses genoux rempliés contre son torse, ses mains entourant ses derniers du mieux qu'il le pouvait, le blond pensait. Il pensait à ce qu'il avait fait, son acte mal vu par les hautes personnes de la société avait été pourtant justifié. Mais rien n'y faisait, il allait lui aussi devoir y passer, et ce dans quelques heures seulement. Ses vêtements salis par la poussière de sa prison, le blond regarda ses poignets. Des menottes fermement rattachées si trouvait, ses dernières étaient reliées à une lourde chaîne et a un cadenas. Il était prisonnier et n'aurait jamais de retour possible à la liberté. Alors quand il entendit un bruit de clé ouvrant la porte de sa cellule, le blond remis son masque, son sourire ne quittant plus son visage, son heure avait sonnée, il était prêt.

Arrivant sur les lieux, les deux catégories sociales se mélangèrent sur la place, la foule était bruyante, différents mots, différentes paroles furent échangées, la haute société hurlait déjà envers le blond qui n'était même pas encore présent sur les lieux, l'objet de sa sentence déjà installée, le brun frissonna en voyant cette lourde lame. Il se fraya un chemin parmi la foule afin d'être plus proche, il se devait de pouvoir le voir, il avança du mieux qu'il le pu avant que la foule ne se mettent à hurler. Une partie envers le blond et une autre envers les deux hommes qui l'emmenait sur place. Ne pouvant plus bouger dû à la soudaine agitation des habitants, le brun regardait l'autre jeune homme se faire emmener sur le centre de la place. Il put voir que sa chemise blanche avait été légèrement déchirée à certains endroits dû à sa brutale arrestation, il put voir son fin gilet de laine marron tomber de ses épaules et son pantalon, de la même couleur que son gilet, était parsemé de poussière, ses cheveux blonds semblaient avoir eux aussi accumulés de fines particules de poussière et son visage qui était étrangement souriant signifiait tellement pour le brun. Lui seul savait, lui seul voyait clairement que ce visage ne souriait pas par plaisir de son acte, non. Ce visage souriait pour cacher sa peine et sa peur. Le brun en fut détruit. Quand le plus jeune des deux hommes monta sur les quelques marches le séparant de sa sentence, leurs regards se croisèrent enfin.

Tout se détruisit à ce moment-là, le blond perdis son masque, il ne pensait pas que le plus âgé viendrait le voir une dernière fois, il avait si peur, si peur de le laisser, si peur de mourir, il ne voulait pas partir, il tremblait et s'allongea quand on le lui demanda. Regardant son brun une dernière fois, il prononça des mots sourds. Des mots que seul le brun pu comprendre et auquel il répondit lui aussi dans un silence complet. Souriant tous deux, oubliant la foule et ce qui les attendaient, le blond se laissa être coincé par deux planche de bois, il faisait tout pour ne pas bouger. Encrant son regard dans les prunelles dévastées du plus âgé, le blond sourit de mélancolie. Il eut le temps de se souvenir des doux moments passer ensemble avant que ce ne soit la fin. La lame était tombée.

Le brun avait un visage démuni d'expression, seules ses larmes coulaient à flots le long de ses joues sans même qu'il ne s'en rende compte. Il oubliait tout. La foule, le bruit, les odeurs, toutes les sensations. Plus rien n'existait, son regard était seulement encré sur cette touffe blonde sur le sol qui était la seule chose qu'il percevait. Il n'entendait et ne voyais pas la foule se disperser, il ne voyait pas les policiers quitter les lieux, laissant le cadavre encore sur place afin de laisser passer un message au reste de la population. Il ne voyait que le sang, son blond qui avait pleuré juste avant l'heure, son blond qui était si chaleureux, si joyeux, toujours à rire et à le taquiner. Il était désormais parti à tout jamais car il l'avait protégé. Approchant de son membre détaché du reste de son corps, le brun pris doucement la tête de l'homme qui venait de disparaître, la tenant par ses joues encore chaudes, le brun déposa la partie de son corps sur le bois. Il caressa les cheveux blonds si doux et qu'il aimait tant, il retraça le contour de son visage et de sa mâchoire bien marquée. Le plus âgé souffla afin de retenir le reste de ses larmes. C'était si dur, pourquoi avait-il du mourir ? Si seulement il ne l'avait pas protégé, ils n'en seraient jamais arrivés jusque-là. Déposant ses lèvres sur le haut du crâne de son blond, le jeune homme murmura doucement « au-revoir Namjoon ». Il partit après un dernier regard sur le visage figé de son être aimé. Ce visage souriant et larmoyant qui avait attendu sa fin avec une si grande force, un si grand courage. Le brun partie de la place, il rentrait chez lui le plus lentement possible. Il était lui aussi détruit, en vie et pourtant détruit.

« Je t'aime », dit le blond en ne laissant échapper aucun son.

« Moi aussi », répondit le brun de la même façon.

A la nuit tombée, le jeune homme était enfin de retour chez lui, il était démuni de vie. Personne ne pourrait le comprendre, personne ne pourrait l'aider à surmonter cette épreuve, à remonter la pente. Son monde était détruit, pour lui sauver la vie, son blond avait dû perdre la sienne. Entrant à peine dans le hall, il s'effondra et hurla sa peine. Les domestiques savaient, et aucun d'eux ne pourrait l'aider. Pas même son plus grand confident. Il était désormais seul à tout jamais, seul sans son être aimé. Sans son blond préférer. Le brun restait accroupi sur le carrelage froid de chez lui, ses genoux au sol, son dos courbé et sa tête laissant ses larmes s'échapper à flots alors qu'il continuait de hurler sa peine au monde entier. Il serait ainsi pour toujours.

Le blond l'avait sauvé et lui permettait la vie.

Tel était le signe laisser pour sa liberté. 

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Il s'agit d'un petit Os, mais il a été plutôt douloureux à écrire. 

J'espère tout de même qu'il vous aura plus 。◕‿◕。

N'hésitez pas à me dire votre avis ( ╹▽╹ )

A bientôt mes choupettes et mes petits choux (◕ᴗ◕✿) prenez soin de vous!

Prisonnier (Os Namgi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant