~Un voyage au cœur de soi-même ~

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Il était là, assis dans mon divans. C'était la deuxième fois que Lucas venait me voir, ces parents n'en pouvais plus de lui, il c'était mît à boire, à fumer et à traîner avec les mauvaises personnes. Il n'avait que dix-sept ans et pourtant son visage était dure et fermé comme celui d'un homme qui porterait un lourd fardeau.
Lors de notre premier séance ensemble il m'a semblé déceler de la culpabilité chez Lucas. Mais dès que j'ai abordé le sujet, il s'est braqué et n'a plus dit un mot.

"-Je suis désolé de vous déranger aussi tard. Murmura Lucas timidement en baissant la tête."

Il était venu me voir sur les coup de 20h, il avait l'air perturbé alors je l'ai pris pour une séance improvisée.

"- Ne t'en fais pas pour si peu. Dis moi plutôt la raison de ta visite.

-Mes parents. Il faut que je me libère de l'emprise du passé pour pouvoir les soulager à mon tour, après tous ils souffrent autant que moi. Ajouta Lucas en gardant la tête baissée et en jouant avec ses mains.

- C'est une très belle prise de conscience et un geste purement altruiste. Je t'écoute et on va essayer de te libérer de ces chaînes qui t'empêche d'avancer. D'accord ?"

Lucas esquissa d'un doux sourire qui lui illumina le visage et lui rendit l'apparence d'un adolescent de dix-sept ans.

"-Bon, comment je dois faire? Me demanda t-il en me regardant enfin.

- Laisse toi aller tout simplement."

Il pris une grande respiration et se lança après une courte introduction il entra dans le vif du sujet.

"-J'avais sept ans, c'était une journée tout ce qu'il y a de plus ordinaire, j'avais dormir chez un ami et mon père était venu me chercher. Durant le trajet du retour je voyais bien que quelque chose le tourmenté mais bon mon père est un militaire et il a appris à cacher ses émotions. Quand je suis rentré ma mère m'attendais et me pris dans ses bras, elle était... Pardon ... S'arrêta Lucas visiblement encore très touché pas cette scène de son passé. Il fut parcouru par de long sanglots rien qu'à la pensée de ce jour.

-Prend ton temps. Tu as le droit de pleurer, tu n'as rien à prouver à personnes ici."

Il renifla et essuya ses larme avec la manche de son pull.

"-Ma mère était en pleure. Elle avait reçu un appel de l'hôpital qui lui avait annoncé que ma très jeune sœur était...était...était morte. Elle n'avait que 16 mois, comment on peut perdre la vie si jeune? À sa naissance les médecins ont découvert qu'elle était gravement malade même si au début on ne savait pas ce qu'elle avait exactement. Mais après plusieurs dizaines de testes on a découvert qu'elle était atteinte d'une forme de leucémie. Il s'avérait que j'étais compatible mais les médecins n'ont pas voulu que je lui donne de la moelle osseuse parce que j'étais trop jeune. On avait dans l'espoirs de trouver un autre donneur mais elle est ...est morte avant qu'on est eu le temps de faire quoi que ce soit. Repris Lucas d'une traite, et d'une intonation chargé de remords.

- Lucas, tu ressens de la culpabilité? Ce n'est pas de ta faute, tu en as conscience ?

-Si seulement j'avais était plus âgé !

-Écoute Lucas on ne sais même pas si la greffe aurait fonctionné.

-Hum ... En tout cas je vais tout faire pour soulager mes parents et éviter à d'autres parents de vive ce que l'on a vécu avec la perte de Sarah.

-Ah oui ?

-Je vais me lancer dans les études et devenir médecin. Et je sais que Sarah, là où elle est, sera fière de son grand frère et qu'elle .... Me soutiendra.

-Oui j'en suis sûr. Je crois Lucas que aujourd'hui tu as fait un grand pas en avant et que sauf si tu en éprouve le besoin tu n'as plus nécessairement besoin d'un neuropsychiatre. Lui affirmais-je."

Il me fit cette fois un large sourire avec des yeux pleins de larmes.

"-Oui je crois que vous avez raison. Je vais renter chez moi et dire à mes parents que je les aime.

-Je trouve que c'est une excellente idée. Au revoir Lucas."

Il quitta mon cabinet en me faisant une poignée de main. Il marchait avec plus d'assurance et avait l'air plus léger. C'est quand je vois des personnes forte et prête à avancer comme Lucas que je suis contente de faire mon métier et c'est pour elles que je me lève tous les matin. Elles ont un long chemin à faire et pour ne pas qu'elles se perdent je suis là pour leur montrer le chemin mais c'est seulement par leur courage qu'elles arriveront au bout de voyage plein d'embûches. Et je sais que Lucas y arrivera.

À chacun son histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant