15 'Mon ange'

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Ce monde était mien à présent. En tout cas, c'était l'impression que j'avais. J'étais distrait par le vent qui frappait la peau de mon visage. Je souriais de toutes mes dents, mon cœur battait si vite.

J'avais déposé mes bras droits, chacun sur chaque cotés de mes hanches. J'avais levé la tête vers le ciel et m'étais envolé. Tel une putain de fusée. Je riais, mon rire résonnait comme si c'était le seul son au monde, à cet instant.

Je pouvais traverser les minces couches de nuages et faire fuir les petits oiseaux de mon chemin. Jusqu'à ce que j'arrive à un bout, où, l'air ne volait plus.

Un choc m'avait fait sursauter, mon corps avait automatiquement tombé dans le vide, mes ailes avaient disparut pendant ce silencieux moment.

Lorsque j'étais revenu dans l'atmosphère, ses grandes branches de plumes encombraient à nouveau mon dos.

C'était comme m'être déconnecté du monde, comme si, plus loin, là-haut, les anges n'existaient plus.

Alors ce monde ne m'appartenait pas totalement.

Bien sûr, j'étais complètement con. Il y avait ce certain Gabriel et cette Élisabeth. J'avais presque oublié Alice.

***

Pieds devant la porte d'entrée de sa maison, j'avais cliqué sur la sonnette.

Un « Ding-dong. » avait retentit.

En quelques secondes, la porte s'était ouverte. Alice me faisait des grand yeux du genre « Comment as-tu su mon adresse? » et « Mais qu'est-ce que tu fou chez moi à neuf heures du matin? » Mais je m'en foutais et elle avait l'air de s'en foutre aussi. Je n'avais pas eu besoin d'adresse, il y avait cette liaison transparente entre moi et Alice, un sentiment d'appartenance. J'avais supposé que c'était en rapport avec le fait qu'elle était mon ange gardien.

Elle m'avait invitée a entrer et en un rien de temps, elle et moi étions dans sa chambre. Un grand lit beige pâle prenait presque toute la place. Il y avait des affiches et un grand bureau. Un mur complet était fait de miroir, je trouvais ça merveilleux. Elle m'avait prise en train de fixer ses murs, elle avait rit doucement. Mais putain elle était adorable.

« Pourquoi es-tu venu ici? » je m'attendais bien à ce qu'elle me demande cette question.

« Pour être honnête, je n'en sais rien. » avais-je répondu en prenant bien temps de dire chaque mots pour bien entendre le son de ma voix.

« Tu aimes entendre ta voix, n'est-ce pas? » m'avait-elle questionnée en riant.

« Qu-quoi? N-non pas du tout. » avais-je bafouillé.

« Ne joues pas à ce jeu avec moi, Louis. Je connais les règles et les réponses. Je sais, tout. Tout ce qui s'est passés ce matin dans ce ciel. » elle avait-dit la dernière phrase en pointant sa fenêtre du doigt. « Je sais aussi que tu as adoré voler et que tu adores liché tes lèvres parce qu'elle goûte sucrées. Je sais par dessus tout que tu apprécies entendre le son de ta voix, parce qu'elle résonne. »

Putain.

« Vas-tu toujours tout savoir? »

« Ça t'empêchera de me mentir. »

« Cela va me tuer un jour, Alice. »

« Je vais me souvenir à tout jamais de cette phrase, mon ange. »

« Mon ange? » avais-je questionné, sourire aux lèvres.

« Tu permets? » Elle avait dit ses deux mots en s'approchant de moi. Elle avait glissée sa main sur mes hanches et avait délicatement déposée ses lèvres sur les miennes.

Putain, elles étaient sucrées, comme les miennes.

Incontrôlable 1 | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant