Chapitre 9

32 2 0
                                    

«Réveille-toi, ordonne une voix sèche.

Naël ouvre doucement les yeux, un peu à l'ouest et un mal de crâne soudain lui fait plisser le front.

- Hmmm, maugrée-t-il, en tentant de cacher la lumière qui lui brûle les yeux.

- Tiens, de l'eau et un cachet. Les filles ont faim, elles veulent que tu te lèves faire le petit-déjeuner et autre chose que je n'ai pas écouté, explique Eishun. »

Il fourre le médicament et le verre dans les mains de son ami avant de quitter la pièce. Naël grimace, il aurait préféré un réveil plus chaleureux, qui a eu l'idée de l'envoyer lui ? Il passe une main dans sa chevelure blonde, ouvre complétement ses beaux yeux verts et se redresse enfin pour avaler son cachet et se lever.

Dans la pièce de vie, Arianne et Charline sont en train de mettre la table, pas de trace des jumeaux. Elles saluent leur ami par une grosse étreinte affectueuse comme chaque matin.

« Pourquoi m'avez-vous réveillé ?

- On va à la piscine aujourd'hui ! Tu as oublié ? lui reproche Arianne.

- Non, je pensais que c'était annulé, avec le bazar d'hier, je n'ai pas pu bosser du week-end.

- On y passe que la matinée, on se fera une session travail toute l'après-midi.

- Ok, ok, laissez-moi faire à manger d'abord. Les jumeaux viennent ?

- Non, Eishun vient de partir je ne sais où, il a dit qu'il ne reviendrait que ce soir et Haneki a rendez-vous avec la banque par rapport à l'appartement ce matin.

- Haneki est encore là ? Il a déjeuné ?

- Ils ont pris des céréales avec Eishun avant de partir, il n'y a que nous trois. »

Naël prépare donc un petit-déjeuner pour trois, il adore cuisiner, même des choses très simples et c'est lui qui insiste pour faire les repas dès qu'il le peut. Ils s'installent ensuite à table et discutent avec animation, riant au souvenir de la soirée d'hier. Charline rougit à chaque évocation de Haneki.

« Dis, tu n'aurais pas un crush sur notre ami, par hasard ? s'amuse Arianne.

- Ne dis pas n'importe quoi !

- Oh mais je ne dis que ce que j'ai cru voir, la taquine-t-elle.

Naël éclate de rire avec elle et ils continuent de la railler gentiment.

- C'est bon, vous me connaissez trop bien de toute façon, soupire-t-elle.

- Tu as avoué !

- A vous oui mais je ne le ferai pas à lui. Je ne pense pas être son genre et sortir avec un ami apporte trop de problèmes, n'est-ce pas, Naë' ?

- Ne me renvoie pas la balle !

- D'ailleurs ça s'est bien passé hier soir ? Vous avez un peu parlé avant d'aller vous coucher ?

- Hm oui, en gros, je lui ai demandé où était le problème puisque qu'il niait tout ce que j'ai proposé et il m'a répliqué qu'il ne savait pas lui-même... Je ne suis pas plus avancé. Cette histoire me fatigue.

- Il est encore plus têtu que toi ! Il va bien falloir que l'un de vous mette sa fierté de côté à un moment ou l'autre. Est-ce que tu lui as clairement confirmé que tu l'aimais ?

- Non, pas encore.

- Commence par là. S'il n'est pas sûr de tes sentiments, je parie qu'il campera sur ses positions.

Fierté de garçonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant