La salle de bain de mes cauchemar

9 0 0
                                    


Mon cœur battait de plus en plus vite. Je n'avais pas envie de mourir.

Le vent d'automne me fouettais le visage, nous ne nous arrêtions pas de courir par peur de ce qu'il y avait derrière la foule.  Une voiture roulait à toute vitesse et manquait de nous percuter, sous le choc je crachais sur son pare-brise et l'insultant dans ma tête (Il roulait en sens inverse !).

Totalement déboussolé Lenny ne savait plus où aller, je pris le relais et nous dirigeais chez moi. Notre appartement était au quatrième étage, d'ici on pouvait accéder au escalier d'extérieur. On gravit les escaliers avec le peu d'énergie qu'il nous restait, j'ouvris ensuite la fenêtre et tombait épuisé sur la moquette.

- Il faut absolument que je prévienne ma mère. soufflais-je en me levant.À  cette heure-ci elle devrait déjà être rentré.

Je parcourus la cuisine vide avant de trouver un énorme tâche de sang légèrement caillé. Une sueur parcouru mon front, je suivis les tâches de sang jusque dans la salle de bain, mes mains tremblait sur la poignet de la porte.

Pourtant j'aurais aimé ne jamais ouvrir cette porte, j'aurais aimé ne jamais voir cette scène tirée d'un de  mes pires cauchemars. Derrière la porte se trouvait le cadavre de ma mère, les yeux grands ouvert, la bouche stupéfaite, une large morsure sur le bras et un couteau enduit de sang. Ces vêtements était imbibés de sang ... son sang et ce sang coulait dans mes veines.

Ma gorge me serrait horriblement, j'avais du mal à respirer et je voulais vomir. Heureusement que les toilettes était proches. Une fois après avoir rejeté tout le contenu de mon estomac, les larmes coulèrent sans limites, je reniflais bruyamment. Mais je me relevais tout de même et allais vers le corps sans vie, m'agenouillant sur le carrelage glacée à côté de sa tête, je lui fermait les yeux . 

Je chialais ... je chialais comme je n'avais jamais chialais ... ma mère était ... je n'arrivait pas à l'imaginer.

- CONNARDS! crias-je en serrant les dents. CONNARDS CONNARDS CONNARDS CONNARDS C'EST TOUT CE QUE VOUS ÊTES ! DES SALES CONNARDS ! 

À chaque insulte je tapais du poing. Ma main finis meurtris et ma voix cassé. Sauf que je ne m'en rendais pas compte car j'était englué dans un monde flouté par mes larmes et ma colère. Soudain des bras me saisirent doucement et m'emmenèrent loin d'elle.

NON JE VEUX RESTER AVEC ELLE. JE SUIS SÛR QU'ELLE M'ATTEND.

Je voulu me débattre mais j'était à bout de force.

- Si tu pense que tout est finis tu te trompe, il y a encore des gens qui t'attendent ici. chuchota quelqu'un derrière moi.

Incapable de protester, je me tus et acquiesçait. Pourtant je détestait avoir tort.

Ma vision revient peu à peu, je pus voir que j'était installer dans le canapé une couverture autour de moi. Je serrais les poing pour ne pas avoir été là au bon moment ou encore pour toute les choses dont je n'ai pas pu m'excuser. Lenny vint s'asseoir à côté de moi pour me consoler, je ne sais pas si c'était le choc mais j'avais besoin de lui parler des embrouilles que j'ai eu avec elle. Il m'écouta sans broncher et rien que pour ça je le suis entièrement redevable.

Avant que je ne change de sujet il laissa flotter une phrase qui resta graver dans ma mémoire.

- C'est quand même louche que t'a mère soit infecté.

Lenny me regarda et changea aussitôt de sujet.

- Alors ... que veux tu faire ? me demanda-t-il ,je secouais vivement la tête pour me remettre les idées en place.

- On se prépare à partir chercher mon frère et ensuite on va chez mon père, je pensais aller dans un refuge en espérant que papa me trouve mais ... j'ai un mauvais pressentiment . répondis-je assurément de ma voix brisé.

- Je peux venir ? me questionna-t-il ironiquement 

je soupirais et hochais la tête, bien sûr qu'il savait que j'allais dire oui. Par contre pour ces affaires on pourra pas revenir à l'internat. Je sortit du canapé et m'étirais, maintenant il va falloir trouver du matos et surtout que je pense à autre chose.

Une voix grésillante à l'extérieur marmonna quelque chose, les hauts-parleurs diffusait une annonce. La dernière fois que ces fichu truc ce sont mis en marche s'était pour une annoncer une violente tornade qui avait tout détruit. 

 Un son strident se fit entendre.

- ANNONCE À TOUT LES CITOYENS : VOTRE PRÉSENCE AU REFUGE LE PLUS PROCHE EST EXIGÉ, N'EMMENEZ QUE LE STRICT MINIMUM ET MUNISSEZ VOUS DE VOS PAPIERS D'IDENTITÉ. JE RÉPÈTE QUE CECI N'EST PAS UN ENTRAÎNEMENT. La voix s'arrêta avant de reprendre le même message.

Sans attendre j'entraînais Lenny dans la cuisine et lui lançais un sac à dos, tout en lui demandant de prendre ce qui lui semblait utile.

Le fait de devoir se dépêcher me fit mettre de côtés mes pensés sombres, j'avais pris trop de temps à pleurnicher. Mon sac et celui de mon frère se remplissait au fur et à mesure, en veillant à répartir également la nourriture. Je pris une bouteille d'eau pour chacun de nous avant de sortir de la cuisine et de fouiller dans les placards du salon : paquets d'allumettes, lampes torches, k-way, sachets imperméable, premiers soins. Ensuite je me dirigeais vers la chambre de ma mère, j'ouvris son placard et cherchait une boîte de chaussure usée.

"Trouvé !" pensais-je en enlevant le couvercle, à l'intérieur de la boîte il y avait deux armes. Puisque je suis la seule qui sait s'en servir pour l'instant, ça ne posera pas problème. Mais je ne pense pas que maman voudrait que Mike se serve d'une arme.

Il ne me restait plus qu'à mettre les vêtements de rechanges. Je me redirigeais vers ma chambre et ouvris la porte ,ignorant ma fenêtre qui donnait sur le chaos extérieur. Me concentrant un maximum sur les affaires que je devait emporter, ce n'est qu'au dernier moment que je remarquais le papier chiffonné sur mon lit, sans tarder je la lus avec précipitations :


Mortal RoadTripOù les histoires vivent. Découvrez maintenant