4 Avril 1342, Cité Royale de Cournival, fin d'après midi.
- 《Comment ?! Olaf ?! Le forgeron ?! Est-ce une blague ?! Allez Landry tu sais très bien tout comme moi qui est le meilleur menteur d'entre nous deux ! Ton histoire ne tient même pas debout. Comment toi, un pauvre petit enfant de chœur peut bien réussir à tenir tête à Olaf... ?》
- 《Fais donc attention à ce que tu dis Ludvig, tu y va trop fort sur les mots》, dit Landry désemparé une main sur sa choppe et l'autre soutenant sa tête.
- 《 Arrête donc ton cirque !》, lui cria Ludvig en lui donnant une tape sur le dos, 《tu en auras bien d'autres à me raconter pour t'excuser de m'avoir fait attendre. 》
- 《Ce n'est pas un men... 》une voix le coupa dans sa phrase.
- 《Landry la terreur ! Ha ha ! Quelle bête tu faisais là ! Ma mère m'a tout racontée. Hé, merci d'avoir retiré le slip de ce pauvre empâté, il doit être couvert de honte ! Ha ha. 》Le villageois partie aussitôt laissant derrière lui des gouttes de bières sur la table. Malgré ces louanges, le jeunes homme était toujours avachi sur sa chope dont le contenue diminuait à mesure que les clients venaient le féliciter de son "exploit".
- 《Allez Landry ! Souris un peu, toute la taverne chante ton héroïsme ! 》
- 《Mon héroïsme ?! Comment peux tu dire ça ? J'ai failli étrangler un homme de mes propres mains ! Moi, le pauvre petit enfant de choeur comme tu dis... comment les gens vont ils me voir à présent ? Comme une brute qui ne contrôle pas ses gestes ? Non Ludvig, il n'y a aucun mérite à louer cet acte odieux.》
Il prit une dernière gorgée qui vida complètement son verre, et il se recroquevilla dans ses bras pour tenter de trouver un peu de réconfort.
- 《Allons, cesse donc cette modestie.》
- 《Ce n'est pas de la modestie, mais de la honte, et elle est terrible Ludvig. Je ne sais comment je vais pardonner mes péchés. Entre Olaf et mon père, je dois tout remodeler avant que cette image qui me colle à la peau porte préjudice à mes proches.》
- 《Si tu le dis mon vieux ! Enfin de compte, tes soucis ne nous empêcheront pas de profiter de cette euphorie que les événements ont créé dans la taverne, et moi, Ludvig Toryas je compte bien en jouir tout le jour. 》Il se leva subitement et attrapa sa chope pleine de bière, grimpa sur la table à l'aide de sa chaise, et prononça ces mots d'un ton grave mais enjoué : 《Fières citoyens et citoyennes de Cournival, en ce temps d'allégresse, je vous pris tout à chacun de vous délecter de cette merveilleuse boisson bénite d'Agbal, en l'honneur de notre chère et valeureux amis, le grand Landry ! Redresseurs de torts à ses heures perdus ! 》Et la taverne entière suivies dans un élan peu homogène : 《À Landry ! 》
- 《Mon Dieu, c'est un véritable cauchemar... oh Saint-Père réveillez moi ! 》Grommela Landry dans ses bras.
- 《Oh j'espère bien que tu te réveillera ! À vrai dire, je n'aimerais pas du tout être à ta place》 Prononça soudainement une voix amicale qui fit sortir la tête de Landry de sa petite cachette.
- 《Corvin Beaumerine, te voilà parmi nous ! Tu es aussi venu chanter la gloire de ce bon vieux Landry ? Ton père ne t'a pas retenu avec ses affaires royales à ce que je vois.》 Dit Ludvig avec beaucoup d'enthousiasme.
- 《Non forte heureusement, il avait beaucoup trop à faire avec mon oncle. Surtout en ces temps de paix, il ne faut jamais baisser la garde, même quand l'ennemi a rangé son épée.》
- 《Tu m'en dira tant ! Allez joins toi à nous...》 Ludvig fût coupé par des voix venant des tables proches de la porte.
- 《Regardez ! C'est Lord Beaumerine ! Le neveu du fameux roi qui fait la putain avec les autres cités du continent ! Bah alors mon mignon, quand est-ce que ton petit oncle chéri va se décider à reprendre la guerre, hein ? C'était beaucoup trop violent et virile pour lui c'est ça ? Haha regardez moi ça les gars, les nobles sont tellement pitoyables qu'ils essaient de se fondre parmi nous pour faire bonne figure.》 L'homme qui avait prononcé ces mots avec autant de vigueur, était un habitué de la taverne, il était connu pour avoir l'alcool compliqué si l'on peut dire. Enfin, même si son intervention lui fit prendre de l'audace, il n'en était rien de ses compagnons de tables qui restèrent les yeux baissés fixant le fond de leur verre. Le silence s'installa net dans toute la taverne, chacun sut la gravité des dires du pauvre soûl. Landry quant à lui, avait eu son lot d'aventure pour la journée, il resta assis sur sa chaise, sans exposé d'émotion sachant que la situation allait se régler très vite. Corvin resta aussi très calme, et prit une gorgée de sa bière.
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Le Supplice des rois (Première version) - Brouillon
FantasíaCouverture : @Alex Alekseenko