Encore intimidé par les personnes si confiantes qui l'entourent, Josef est nerveux, malgré le fait qu'il a du mal à croire que à cet endroit précis, il a le droit d'être authentique, il se sent bien plus heureux qu'il y a 1 semaine, ou plutôt depuis toujours.
La musique de Madonna résonne dans ses oreilles, a côté de lui, son ami Amon danse le sourire au lèvres avec un bel inconnu blond, quand a Josef, il boit simplement un verre de mojito en appréciant la musique et toutes les personnes inspirantes qui l'entoure, cela l'intimide presque."Allez viens danser ! Crie Amon. Tu as l'intention de rester les pieds collés au sol toute la soirée ou quoi ?"
Josef sourit légèrement et décide de se dégourdir les jambes, il rejoint son ami sur la piste et danse nerveusement, mais avec le sourire au lèvres.
Amon rigole pour se moquer gentiment du manque de confiance de Josef, car Amon, lui, danse pratiquement comme une star, et il est toujours a l'aise sur la piste de danse. Josef se rappelle les innombrables fois où il a appelé la danse "son unique amour".
*
Josef discute à la sortie du bar avec Amon pendant que ce dernier fini sa cigarette, soudain, son ami se raidi et son sourire s'effaça rapidement
"Allez il faut qu'on y aille, il faut pas trop trainer seul dans la rue a cette heure."
Il avait vu clair, trois hommes pas loin du bar lançaient des insultes aux personnes sortant du bâtiment où les deux amis avaient passé leur soirée.
"Cassez vous bandes de pédés !"
"Je te jure si je pouvais je tuerais ces folles"
Amon baisse les yeux et tire le bras de Josef pour pouvoir partir au plus vite, comme tout les autres et éviter les ennuis.
Contre toute attente, un jeune homme pas loin de là s'attarda et imita un geste de bisou en direction des trois hommes, puis il rigola.
"Qu'est ce qu'il vient de faire ce pédé ??? "
Les trois hommes le jette à terre et lui assènent de très violents coups, les cris de douleur sont effroyables, on entend le craquement de son nez qui se casse contre le poing d'un des trois.
Josef, choqué, s'apprête à lui venir en aide, ou le défendre, mais Amon le retient et s'énerve en chuchotant "Putain qu'est ce que tu fous ? Arrête de jouer les héros, on s'en va"
"Tu te fous de moi ? Ils vont le tuer a ce rythme !"
Autour de lui, tout le monde s'en va en se dépêchant et en baissant les yeux, personne ne lui vient en aide.
Les hommes s'en vont une fois qu'il se sont rendus compte qu'à présent le jeune homme est inconscient, il lui crache dessus.
"La vermine comme vous ne devrez pas exister !"
Une fois la voiture des agresseurs partie, Josef se lâche de l'emprise d'Amon et coure vers le garçon qui gît au sol, complètement couvert de sang.
Amon crie sur Josef.
" Mais putain c'est quoi ton problème ?
, Ne t'approche pas de lui ! Si la police arrive et qu'il est mort, ils vont se faire un malin plaisir de nous arrêter en nous accusant de meurtre!!"- Il est pas mort ! Il respire encore, et si il l'était, on expliquera ce qu'il s'est passé aux policiers !
Amon mets une claque a Josef;
- Réveille toi un peu ! Les policiers déteste les pédés, ils s'en foutent de nous, tu crois que la justice fait son travail ici ?! Nan ! On est dans le Bronx, pas dans un film de justice ! Alors maintenant on se casse avant d'avoir des problèmes ou de se faire tabasser par des connards qui traînent dans le coin, on part maintenant.
Josef fixe Amon d'un regard noir, encore étonné que son ami lui a mis une claque. Mais Josef n'a pas l'intention d'abandonner ce corps par terre.
"Je part pas sans lui, déclare Josef, on l'emmène à l'appart."
Amon fixe son meilleur ami, voyant qu'il ne lâchera pas l'affaire puis soupire nerveusement et abandonne.
"Dans ce cas dépêche toi. Et c'est toi qui le porte"
Josef soulève le corps de ce garçon complètement ensanglanté, et le porte dans ses bras.
"D'accord"
A suivre...
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Suffocation
General FictionFin des années 80, Bronx de New York : Josef sort d'un bar gay pour la première fois depuis qu'il est a New York, il assiste avec son ami à la violente agression homophobe d'un jeune garçon, il décide de le secourir, a ses risques et périls. Une his...