10-When he needs help /3

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NICOLAS JOSEPH FURY

Deux jours après

"Cette décision est stupide. Beck doit être interné au Raft dès que possible, une vulgaire prison de bas étage n'est pas suffisante pour retenir cet homme." dis-je en essayant de contrôler mon énervement. Cette réunion me casse les pieds et on n'avance à rien.

"Je crois que, vue votre dernière absence ces dernières années, ce n'est plus vous qui contrôlez. Vous n'avez d'ailleurs jamais eu quoi que se soit à ordonner au conseil." répond un des membres de ce satané conseil. Ce n'est pas assis dans un fauteuil de luxe en sirotant du thé qu'ils comprendront là où je veux en venir.

"Je n'ai jamais pensé cela. Je dis juste que cet homme a réussi à tromper nos services, ceux d'Interpol et ma propre vigilance, alors je ne pense pas que le centre pénitencier de San Francisco soit suffisant pour le retenir."

"Mr Fury, nous avons bien pris votre avis en compte mais notre décision de transfert de Mr Beck à la prison de San Quentin est irrévocable. Vous pouvez disposer."

Les hologrammes s'effacent. Saloperie de conseil à la noix. Tout ce qu'ils veulent protéger ce sont leurs intérêts personnels. Parce qu'ils ont de gros sous, ils se croient les maitres de tout le monde et c'est malheureusement un peu le cas.

Je sors de la salle de réunion. Hill m'attend à l'extérieur, comme toujours. "Alors, qu'est-ce qu'on fait ?" questionne-t'elle quand elle voit mon allure énervée.

"Ils ont la bombe en main. Ça va leur exploser au visage et ensuite on devra nettoyer. A chaque fois c'est comme ça."

QUENTIN

12 heures plus tard

Première expérience dans une prison. J'aurais pas cru que l'orange des combinaisons pénitentiaires m'irait si bien. "Avance, Beck, on a pas toute la journée !" me crie un des gardes. Je me demande s'ils sont recrutés pour leur incompétence latente ou pour leur barbarie. Sûrement pour les deux.

Ils me guident jusqu'à la cafétéria. J'observe les têtes présentes : les gens ici n'ont pas l'air de "bandits de première classe", comme dirait le petit. Je déambule avec mon plateau, cherchant une place où manger.

"Hé, Beck !" m'appelle-t'on derrière moi. Je me retourne et repère le cinquantenaire qui a crié mon nom. "Viens t'asseoir avec nous." continue-t'il.

Je prends la chaise à côté de lui. Mon voisin d'en face est un brun assez grand avec un air maladif. Par là je veux dire qu'il a l'air d'avoir une maladie, un parasite, je sais pas.

J'observe les autres hommes assis à la table : un arabe avec une cicatrice au-dessus de l'œil gauche, injecté de sang ; un blanc qui possède des lunettes noires de scientifique et donc le t-shirt fait une bosse bizarre au niveau du dos ; un blondinet au bras droit manquant ; un gars à la peau rougie et à la coupe en brosse et un noir qui a des figures de Lichtenberg(1) sur les bras et le cou.

"Je m'appelle Adrian Toomes," se présente le premier homme, "et ici on a Eddie Brock et Vénom, Mac Gargan, le Dr Octavius Octopus, le Dr Curtis Connors, Flint Marko et Maxwell Dillon." dit-il en pointant ses amis. Je salue chacun des hommes.

"Alors comme ça, Parker t'a fait des emmerdes, hein ?" continue-t'il. Je ne suis même pas surpris qu'il connaisse le nom du gosse. Décidément il ne sait pas garder son identité secrète.

"Tu vois, chacune des personnes sur cette table a été envoyée dans ce trou par la faute de ce gamin. Dont toi. J'imagine que t'as pas l'intention de rester ici longtemps." dit Toomes. C'est lui le chef, clairement.

"Tu présumes bien." je confirme tout en mangeant mon repas. "On a un plan, mais il nous faudrait un gars de plus. Ça te tente ?" "Je dirais pas non." Soudain, je capte quelque chose dans son discours que je ne comprends pas.

"Juste un truc hors-sujet. Vous êtes sept. C'est qui Vénom ?" je leur demande. Adrian sourit et regarde Eddie. Je l'observe et vois sortir de son dos une espèce de tête d'alien toute noire avec une bouche très dentue et des yeux complètement blancs. Elle est assez repoussante et flippante.

"C'est moi Vénom." dit la chose - oui, la chose parle - d'une voix rocailleuse et grave. Puis elle retourne se cacher dans le corps d'Eddie. "Ah. Ok." je me contente de dire. Beurk, beurk, beurk.

"Et vous comptez vous tirer quand ?" je questionne. "Dès ce soir." répond Connors. "Mac a des gars à l'extérieur qui vont nous faire sortir. Je suppose que t'es pas tout seul dans ton business non plus." complète Marko.

"En effet. Je marche." accepté-je. Je les aime bien ceux-là. Avec eux je pourrais facilement me venger de Parker.

HAPPY

Le lendemain

Je suis assis dans une chaise inconfortable de la base et et veille sur Peter depuis bientôt 3 jours. Il ne s'est pas réveillé depuis qu'on l'a amené ici mais je sais qu'il est en train de guérir. A chaque battement de son cœur, un bruit aigu résonne dans la pièce, comme pour témoigner qu'il se bat.

J'ai mis en sourdine la télévision de la chambre et la regarde en lisant les sous-titres. Soudain un flash spécial attire mon attention. Mon visage pâlit à mesure que je vois s'afficher les dernières nouvelles. "Qu'est-ce qui se passe ?" me demande Bruce (un Bruce pré-Endgame hein, l'autre est moche) alors qu'il vérifie la tension de Peter.

Je remets le son avec la télécommande. La voix du speaker emplit le silence. Bruce laisse reposer le bras de Peter sur le lit et s'approche de l'écran, de même que Carol.

"Cette massive évasion à la prison de San Quentin s'est produite hier soir aux environs de 23 h, heure de San Francisco. De nombreux détenus se sont échappés pendant les 15 minutes qu'ont duré une coupure de courant ayant désactivé toutes les alarmes, provoquée intentionnellement selon les dires du chef d'établissement. Les absences n'ont été découvertes que ce matin vers 9 h.

Des photos des évadés couvrent l'écran.

On signale ainsi comme évadés le Vautour, Vénom, le Dr Octopus, le Lézard, Électro, l'Homme-Sable, le Scorpion et Mysterio, qui avait été interné la veille au soir. Toutes ces personnes sont extrêmement dangereuses et ne doivent être approchées sous aucun prétexte. Si vous croisez l'un d'eux, merci de le rapporter aux autorités le plus expressément possible afin de procéder à leur arrestation."

Je me rends compte que le bruit aigu s'est accéléré. Je me retourne et découvre un Peter éveillé, tout tremblant et ayant tiré les draps jusqu'à ses yeux, comme s'il voulait disparaitre. On dirait un enfant qui a peur des monstres sous son lit. Ce n'est pas méchant, c'est juste mon impression et ça me brise le cœur. Parce qu'il n'est encore qu'un gosse et que les montres sont réels et nous ressemblent.

Je m'approche de lui et m'agenouille près du lit. Il me regarde avec des yeux suppliants, comme s'il me priait de ne pas les laisser le retrouver.

"Hey Pete, tout va bien aller. On est avec toi." essayé-je de le réconforter.

"Comment je peux savoir que vous n'êtes pas une illusion ?" souffle-t'il.

J'ai le cœur encore plus détruit. Ça se voit qu'il commence à paniquer intérieurement mais il n'ose pas le montrer. Dieu sait que je ne lui ferais jamais de mal.

"Je peux te dire quelque chose que je suis le seul à savoir. J'ai découvert que tu ne savais pas nager quand tu as passé quelques jours à la maison du lac, avant de partir pour Venise. Je t'ai poussé à l'eau et après j'ai dû te tendre un bâton pour que tu reviennes sur la rive." expliqué-je.

"Oui. Oui, c'est vrai. C'est vous. C'est vous Happy." répète-t'il pour se calmer. Je le prends dans mes bras et sens comme de l'humidité au niveau de mon épaule, là où reposent ses yeux.

Je le protégerais toujours. Pour Tony. Pour May. Pour Peter.

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(1) Un phénomène de marquage de la peau qui survient après une très forte exposition à l'électricité, par exemple quand on survit à un éclair.

One-shots Peter Parker/AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant