THE OPHTHALMOLOGIST

Chapitre J

Ce matin là tout était calme. Le paquebot accostât et des dizaines de matelots emmenèrent les containers recouverts par des draps dans un entrepôt qui avait l'apparence d'une blanchisserie. Le singe blanc au sourire méphistophélique suivait les containers de près. Le docteurs et ses acolytes se dirigeaient vers les hommes de l'entrepôt. A l'intérieur de ce hangar, il y avait des rangées de sacs poubelles allongés sur le sol, comme si ils étaient installés pour faire des lits. Des étagères avec de nombreux scalpels, d'autres instruments chirurgicaux ainsi que des colorants servaient de séparation entre les ranger de sacs poubelles.

Au fur et à mesure que les containers arrivaient, les employés placèrent les corps des passagers sur les sacs poubelles. Chaque corps avait le même point commun. A la place de leurs yeux, se trouvait des orbites vides.
Le docteurs Baker pensait que tout les corps étaient bien morts comme lors de son expérience à son cabinet du Vinegar Hill. Pourtant il se trompait. Les premières dissections commencèrent. Les corps étaient vidés de leur organes seule une partie de la peau n'était pas récupérée.
En effet le docteur Baker s'était associé avec les trois plus grands trafiquants d'organes de la planète : « les jumeaux Hills à cravate rouge ou jaune motifs araignées » et leurs singe blanc méphistophélique Jordan.

Au milieu de cette salle peinte en grise, pleine de cadavres disséqués aux orbites vides, se trouvait ce corps. Il paraissait tout à fait comme les autres pourtant il remuait légèrement. Une femme au long cheveux noirs s'en approcha et à l'instant où elle incisa l'abdomen, un cri de douleur retentit. Le cri venait de lui. Edwin pouvait ressentir la douleur. C'était lui ce corps. Il était la victime. Pendant un instant sa conscience s'en était détachée pour aussitôt replonger dans cette enveloppe charnelle. Il la sentait, cette femme tailladant son corps, ôtant les organes malgré ses hurlements. Des hurlements à en déchirer les tympans, des gouttes de sueurs coulant sur le visage de ce corps mouvementé, scarifié, endolori...
Mais était-il vraiment mort ? Pourquoi n'y avait-il pas d'autres hurlements ?
Alertés les jumeaux arrivèrent vers ce corps, une matraque à la mains. En quelques secondes les cris cessèrent et il redevint inerte.
- Stop arrêtez ! il ne faut pas le laisser comme ça. Recousez le. Nous allons l'emmener avec nous pour l'examiner, dirent les jumeaux à la femme qui s'occupait d'Edwin.

Le docteur et Jordan observèrent la scène du haut d'une plateforme.
« Pourquoi était-il encore vivant sans ses yeux ? Pourquoi l'acide n'avait pas agit complètement sur lui ? Comment lui l'ophtalmologue renommé, avait-il pu louper son acide et laisser un survivant ?»
Tel étaient les questions que se posait Jeremy Baker. Jordan avait le pelage tacheté de sang, pourtant son sourire méphistophélique indiquait qu'il le portait comme une victoire.

Devant l'entrepôt une voiture noir était stationnée. Le conducteur, un grand homme musclé avec un maquillage noir autour des yeux, lança d'une voix rauque : « Messieurs Hills, Docteur Baker et leur singe Jordan. Enveloppez le corps du jeune homme nous allons le déplacer. Ici c'est devenu dangereux pour nos activités. » Sur ces mots, les jumeaux enveloppèrent le corps dans un draps et ils le placèrent dans une boîte en bois semblable à un cercueil.
La bière fut mise dans le coffre de la voiture. Ainsi les jumeaux Hills, le Docteur Baker et Jordan quittèrent l'entrepôt en laissant le sol et les murs pleins de sang ainsi qu'une centaine de corps vidés de leurs organes, entassés dans des containers.