Crise

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J'écoute attentivement ce qu'explique mon professeur de mathématiques en face de moi sur son pupitre. Je connais déjà toutes les réponses, son cours ne m'intéresse pas vraiment, je tourne alors la tête et observe silencieusement ma classe. Tout le monde a l'air de s'endormir, mais a part les quelques élèves qui discute ensemble derrière moi. Je calle ma tête dans main et retourne mon regard vers le tableau. Le temps passe, trop lentement. Ma conscience commence doucement à se détacher du cours de mathématiques et je plonge dans mes pensées. Mon cerveau surchauffe ; c'est comme ça dès que je pense en fait, je sais qu'il faut que je me calme immédiatement car sinon je vais encore devoir sortir de la classe. Je prends ma tête entre mes mains et respire doucement, je sens mon coeur battre de plus en plus fort dans ma poitrine, je commence à me détacher de la réalité. Toutes mes pensées se déversent sur moi en même temps, si ça continue je vais couler. Allez ! Respire et réveilles-toi ! Je n'y arrive pas, je le vois bien : je n'entends ni la voix de ma professeur de maths, ni celles des élèves qui bavardent derrière moi, je n'entends que mon coeur qui s'affole. Mes mains tremblent, je peine à inspirer de l'air. Ma vision se trouble, une larme tombe lentement sur mon bureau... ou alors je la vois tomber au ralenti ? Je ne sais pas, j'ai perdu la notion de réalité. Aller vite ! Relève la tête et sors avant que quelqu'un te remarque. Mes lèvres tremblent, mes dents s'entrechoquent. Je peine grandement à lever la main. La professeur me voir, elle sait ce qui m'arrive. Je lui demande brièvement de sortir mais elle ne répond qu'avec un gauchement de tête, je me lève en sursaut avec le peu de force qu'il me reste et sors de la classe en courant, je n'entends presque pas la professeur dire à une de mes camarades de m'accompagner. L'air froid de ce mois de janvier me frappe au visage mais me fait du bien, j'ai enfin l'impression de pouvoir respirer. Mes mains tremblement mais pas autant que mes jambes, je m'élance sans aucune délicatesse sur un banc dans la cour et m'assois dessus brusquement. Je lève les yeux au ciel et me force à respirer. Je commence à dire des nombres au hasard dans ma tête. À me concentrer sur des bruits ou des odeurs mais je n'arrive pas à me calmer, je sens toutes mes pensées négatives déferler sur moi. Les larmes remontent dans mes yeux, une première coule, puis une deuxième et juste après que la troisième est atteint ma bouche, j'explose en pleurs, tout mon corps tremble, je n'arrive pas à me calmer, je ne sais pas quoi faire, plus j'y pense, plus je panique, et plus je panique, plus la crise est forte, et donc plus j'y pense. C'est un cercle vicieux dans lequel je me suis jeté. Je n'ai qu'à apprendre à gérer mes émotions et j'irai mieux. Je recommence à compter dans ma tête, cette fois si la petite voix dans mon crâne se tait enfin. Mes larmes ont arrêté de couler, je tremble encore, mais c'est juste parce que j'ai oublié de prendre mon manteau dans la salle, j'inspire et j'expire à fond, ça y est, je vais mieux, pour le moment en tout cas. Je sais que ce n'est pas la dernière que je ferai, mais j'espère être mieux préparé...
Ma camarade me rejoint, elle sait ce qu'il m'arrive, elle en fait aussi. Elle m'a laissé le plus d'espace possible tout en étant près de moi quand même, elle sait que j'ai besoin de respirer mais que ça me fait du bien qu'elle soit là, car elle me comprend. Elle sait que je viens de me faire noyer par moi-même, par mes pensées. Elle sait que je viens de faire une crise d'angoisse.

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Bonjour, comme je l'ai dis dans la description de l'histoire, il n'y aura sûrement 1 seul chapitre mais si jamais vous avez envie de me faire des remarques ( critique ou non ) constructives je me ferai un grand plaisir de les lire et de vous répondre.
Pour cet écrit j'ai juste couché ce que je ressens sur une feuille ( ou plutôt sur mon téléphone ), sans vraiment y réfléchir, j'espère que ce n'étais pas trop déprimant quand même.
J'espère que tout va bien pour vous, et si jamais vous arrivez jusqu'ici et bien merci beaucoup beaucoup.
A bientôt peut être,
A

Juste dans ma têteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant