Perchée en hauteur sur la colline, la jeune fille regardait avidement l’horizon s’étendant à perte de vue devant elle. L’émerveillement pétillait dans ses grands yeux bleus lorsqu’elle voyait l’eau salée projeter coquillages et petits cailloux sur le sable fin. Avec le bruit des vagues se fracassant contre les rochets, elle se sentait protéger dès qu’elle entendait cette douce mélodie. La jeune fille avait toujours été fascinée par l’océan, ces grands et vastes espaces où s’amoncelait secrets et mystères insondables. Elle aimait cette sensation d’infinité et découvertes interminables. Pour elle, l’eau était l’élément le plus complexe : elle pouvait infliger la mort et abritée la vie. Cette contradiction lui plaisait. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne pouvait l’expliquer mais c’était ainsi.
- Victoire, tu peux remonter s’il-te-plaît ? On part dans quinze minutes ! Cria une voix féminine, un léger accent français encore discernable malgré toutes ces années en Angleterre.
La jeune fille n’eut pas besoin de se retourner pour savoir à que cette voix mélodieuse appartenait à sa mère, Fleur Weasley née Delacour. Cela faisait vingt ans qu’elle était venue en Angleterre pour participer au Tournoi des Trois Sorciers en 1994 et elle n’était plus jamais repartie. Malgré les années, Fleur était toujours aussi ravissante, le sang de Vélane coulant dans ses veines repoussait les prémices de la vieillesse. Victoire adorait sa mère mais elle redoutait la crise de colère qu’elle subirait si elle ne rentrait pas de suite. Elle s’empressa alors d’enfiler ses chaussures puis elle escalada la colline jusqu’à la Chaumière aux Coquillages, en prenant le soin de ne pas s’écorcher les mains. A peine eut-elle atteint le seuil de la porte qu’une tornade blonde s’arrêta face à elle :
- C’est pas trop tôt ! Papa veut que tu descendes tes valises au plus vite ! S’exclama Dominique, sa petite sœur de douze ans.
Elle ne prit pas le temps d’attendre la réponse de son aînée que la tornade repartit de plus belle. Victoire ne put s’empêcher de sourire : sa petite sœur était une boule d’énergie inépuisable, courant partout, criant à en donner des migraines et sautant d’enthousiaste à moindre occasion. Elle avait tendance à fatiguer la plupart des personnes qu’elle côtoyait et pourtant, tout le monde l’appréciait à Poudlard. Dominique donnait le sourire à quiconque la croisait et elle réchauffait les cœurs même les plus endurcis. Elle rayonnait tellement de joie de vivre que les Gryffondors l’avaient surnommé ‘’le petit soleil rouge’’.
L’adolescente grimpa les escaliers en vitesse et s’engouffra dans sa chambre. Si elle n’allait pas chercher ses valises maintenant, elle pouvait être sûre qu’en plus de subir la colère de sa mère, elle aurait également droit à celle de son père. Victoire jeta un regard circulaire à la pièce où elle avait passé ces deux derniers mois. Brusquement, une vague de nostalgie l’envahit d’un seul coup. Elle se rendit alors compte que peu de choses avaient changés depuis qu’elle était scolarisée à Poudlard. Sa chambre semblait avoir cessé d’accueillir la vie maintenant qu’elle passait la majorité de l’année dans son dortoir chez les Serdaigle. Elle reconnaissait davantage la Victoire âgée de onze ans et une curieuse sensation d’abandon étreignit son cœur lorsqu’elle observa avec attention ses souvenirs d’enfance s’entasser sur les étagères. Seuls les tableaux qu’elle avait peint et qu’elle avait accroché aux murs trahissait la présence de vie grandissante entre ses murs : on y voyait la progression de son art depuis les trois dernières années.
D’un mouvement de tête, elle s’extirpa avec force de la contemplation mélancolique de sa chambre puis elle récupéra sa baguette trônant sur sa table de nuit, mit son sac sur son épaule et attrapa sa malle couchée lamentablement sur son lit. Victoire dévala les escaliers et elle fut accueilli par son père :
- Donnes-moi tes bagages Victoire, je vais charger la voiture maintenant.
La jeune fille lui tendit son sac et sa malle mais elle garda avec elle sa baguette. Quelques minutes plus tard, les bagages de deux filles étaient chargées et toute la famille avait pris place dans la voiture, généreusement envoyée par le Ministère après la demande d’Arthur Weasley. Louis, le petit dernier, assit entre les deux plus grandes boudait les bras croisés : il était le seul enfant de la famille à ne pas se rendre à Poudlard cette année.
- Tu viendras avec nous l’année prochaine, t’inquiètes pas Loulou ! Tenta Victoire pour le consoler.
- Et tu seras reparti à Gryffondor, parce que c’est les meilleurs ! Renchérit Dominique avec un grand sourire.
- Certainement pas, rétorqua Louis. Je veux être à Serdaigle moi. Ou Poufsouffle.
Dominique, la mine déconfite, par ce qu'elle qualifiait d'irrespect envers sa maison tant aimée, marmonna quelque chose. Quant à Victoire et Fleur, elles éclatèrent de rire. C’est sur cette bonne humeur - presque - générale que Bill s’engagea sur la route, direction la gare de King Cross.
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À suivre... :)
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Moon Night | Fanfiction teddoire.
Fanfiction- > Teddy Lupin & Victoire Weasley. La limite est très fine entre l'amour et l'amitié. Il suffirait de faire un pas pour bousculer l'ordre des choses. Il suffirait d'une nuit sous les étoiles pour comprendre que l'amour est plus fort que tout.
