𝕀𝕕𝕠𝕝𝕖 T2 [𝕐𝕦𝕘𝕓𝕒𝕞]

Vingt Cinq

Être sous les projecteurs, dominer la scène que ce soit avec son corps, sa voix ou sa prestance, attirer l'attention, être le centre de l'attention, vivre de ses passions, c'était ce qu'avait toujours voulu Bambam.

Mettre de beau vêtements devant une caméra, se faire capturer sous son meilleur jour, avoir un micro en main, chanter, rapper, danser. Il avait travailler tellement dur pour parvenir à faire tout cela.

Il avait passé de bien trop nombreuses heures dans la salle de musique à s'entraîner à chanter, à rapper, à écrire, pour qu'elles puissent être comptées.

Il avait passé de bien trop nombreuses heures dans la salle de danse à retravailler les mêmes pas de danse pour qu'elles puissent être comptées.

Chaque heure passée à s'entraîner sans relâche, il s'en rappelait comme si c'était hier. Les sales journées qu'ils passaient, les blessures qu'ils s'étaient parfois faites, les sermons qu'ils s'étaient pris à la fois de la part de ses professeurs de l'époque, mais aussi de ses collègues et du directeur de la compagnie. Les nombreuses fois où il avait failli se faire renvoyer et tout perdre. Les régimes qu'on lui avait imposé malgré sa corpulence presque parfaite, parce ce qu'"au cas où". Les nombreuses nuit de sommeil qu'il avait sacrifié. Les efforts qu'ils avaient fait pour entretenir à la fois sa peau et son corps, et ainsi effacé tous déchets que pouvait laisser sa puberté. Tout ça était gravé dans son esprit, dans sa mémoire, dans son cœur.

Ces quelques années avaient été si dur. Il avait échanger son adolescence qu'on des rêves qui n'avaient aucune garantie d'être réalisé. Il était arrivé assez jeune dans ce pays qu'il ne connaissait absolument, pas même la langue ni même la culture. Il avait du tout apprendre. Comment ce comporter, comment parler, les coutumes, les traditions. Mais bien sûr pas de la manière la plus douce qu'il soit, non, il avait du apprendre sur le tas. Ils n'avaient pas non plus le temps de tout lui apprendre. Il avait prit des cours de coréen seulement jusqu'à ce qu'il soit à peu près apte à tenir une conversation avec quelqu'un.

Il avait été mal en point. Il avait songé plusieurs fois à tout abandonner et rentrer à la maison. Mais il ne l'avait pas fait. Il avait tenu bon et il y était parvenu. Mais à quel prix ? Et pour quels résultats ?

En faisant ses premiers pas dans le métier, il avait compris que sa vision de l'industrie n'était qu'idéaliste. Il avait compris que tout n'était pas rose dans ce monde. Il s'était aussi rendu compte d'une chose : la cruauté des hommes.

En effet, débuter sa carrière dans un pays n'étant pas le sien n'était pas chose facile, bien au contraire.

Oh ce qu'il en avait bavé. Des insultes racistes, des remarques irrespectueuse, des actes discriminatoires.

Il s'en souvient encore de lui rentrant chaque soir de sa journée de travail, et pleurer enfouie sous les couvertures de son lit. Il avait pleurer des mois et des mois entiers.

Puis, il s'était repris. Il avait appris et il avait compris.

Suite à cela, sa place avait lentement commencé à se dessiner. Il avait déterminer ce pourquoi il était là, ces motivations, ses valeurs et s'en était tenu à celles ci. Il commençait enfin à devenir quelqu'un.

Il avait appris à ne plus être autant touché par ses gens qui ne lui voulaient que du mal, qui n'avaient pas grand chose à faire de leur temps libre finalement.

Pourtant il lui arrivait parfois de laisser ses démons prendre le dessus. Trop de choses s'accumulaient ces derniers temps.

Il suffocait.