Journal de bord du DELS Espérance
Cela fait maintenant une semaine que nous explorons la cité. Nous avons pu la cartographier presque dans son intégralité, et nous commençons à distinguer certains types de bâtiments. Le dôme central semble, sans réelle surprise, en être le centre névralgique. Sur toute la périphérie, nous avons découvert des dômes contenant des colonnes plus fines. Nous avons supposé qu'il s'agissait de générateurs d'énergie car tout semble indiquer que les lumières proviennent de ces bâtiments pour converger vers le dôme central.
Situés aux quatre points cardinaux, les tumuli sont tous équidistants par rapport à la cité, et chacun d'eux en possède un accès.
La surprenante compréhension des symboles dont je suis désormais dotée a permis d'établir un lexique avec les différentes combinaisons déjà connues. Toutefois, leur utilisation ne m'étant évidente que lorsque je suis directement confrontée à la résolution d'un problème, cela rend son élaboration très lente.
L'entité n'a pas encore reparu.
Nous avons retrouvé presque tous les membres de la première équipe. Quatre d'entre eux erraient en périphérie de la ville, trois autres s'étaient retrouvés dans l'un des autres tumuli. Le dernier était bloqué à l'intérieur d'un des dômes de la ville. Tous présentent des symptômes similaires à l'état de confusion du docteur Kim. Leurs propos sont incohérents et décousus, et le docteur Clarke passe des heures à tenter de les faire revenir à leur état normal. Nous ignorons comment ils ont fait pour boire et manger durant leur absence, car ils n'avaient rien d'autre sur eux que leurs vêtements.
A l'heure actuelle, seul Fleming manque encore à l'appel.
Les résultats de mes propres examens n'ont rien révélé de suspect. Quoi que m'ait fait l'entité, cela n'a pas eu d'incidence ssur ma physiologie ou ma santé... à priori.
Après deux jours d'observation, Helen m'a autorisé à sortir. Mes maux de têtes, en revanche, n'ont pas disparu. Les rêves étranges non plus, mais je me suis bien gardée de le signaler. Deux jours à l'hôpital étaient déjà bien suffisants. « Dès que je sens quelqu'un près de moi, sa personnalité opprime mon amour propre et gêne ma liberté », m'avait dit un jour Fleming, tout pétri de son ego, avant que je ne l'envoie au tumulus. Bizarrement, après ces deux jours de prises de sang répétées, de scanners et autres tests médicaux, je ressentais un peu la même chose à présent. De plus, il m'était devenu difficile de me reposer, entourée des neuf personnes retrouvées sous le tumulus, sans compter cette jeune femme qui était toujours en plein syndrome confusionnel. A présent, j'en viens même à me demander si son état n'aurait pas une autre origine que le choc temporel.
Depuis hier, nous sommes plusieurs à nous être remis à éternuer. Helen pense que ce sont des particules de lichen qui sont charriées par le vent et qui provoquent ces irritations nasales. Selon elle, elles ne présentent pas plus de danger que les pollens de la Terre, et les éternuements ne devraient durer que le temps que nos organismes finissent complètement de s'adapter à Edae4.
Très franchement, éternuer est le cadet de mes soucis.
Une des navettes de transport d'eau est tombée en panne avant-hier. La pièce défectueuse nécessite un retour sur l'Espérance, mais Héra ne sera pas joignable pendant encore deux semaines. Il va falloir nous rationner d'avantage en attendant.
Je vais faire le tour des installations avec Tim tout à l'heure pour que nous puissions établir un bilan plus précis de nos réserves.
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Mission CONTACT (en cours de réécriture)
Science FictionLors d'une mission spatiale sans retour, un groupe de scientifiques arrive sur une planète à la recherche d'une trace de présence extra-terrestre. [Cette nouvelle a été écrite fin 2019, dans le cadre d'un défi d'écriture, avec, pour chaque chapitre...