Chapitre 2

5 0 0
                                    

Lundi 4 septembre 2019, 15 heures 55

Hailey, Lexie, Sacha et moi marchons à l'improviste dans les couloirs. Il nous reste un peu de temps pour visiter notre nouveau lieu de vie, alors autant en profiter. Hailey est en tête, tout simplement parce qu'elle est pressée de retourner aux dortoirs. Nous nous dirigeons vers le couloir central ( celui qui sépare celui des filles de celui des garçons ) quand quelqu'un me percute brusquement et pour la deuxième fois de la journée, je m'affale contre le sol. Une voix grave s'éleve.

"Tu peux faire attention ?"

Je lève la tête vers la personne en question et mon regard croise celui du garçon que j'avais aperçu dans le hall. Ses yeux d'un vert étincelant me fixe avec insistance. Sa mâchoire se décontracte peu à peu à la vue de mon visage. Il roule des yeux et me tend sa main. Je m'agrippe à lui et me relève puis il s'en va sans un mot. Je reste quelques instants à le regarder s'éloigner jusqu'à ce que Lexie me secoue.

L : Eh ! Anna ! Réveille toi ! Décidément c'est pas ta journée !

A : Oh euh... désolée.

Lexie affiche un petit sourire plein de malice et me regarde en haussant les sourcils.

L : Il est plutôt mignon ! Hein Anna ?

Je secoue la tête et la tire par la main.

A : Dépêchons nous. Il ne nous reste plus que 30 minutes !

Nous marchons en direction de notre chambre avec difficulté, un flot d'élèves se dirigeant dans le sens inverse.

Arrivée dans noyre chambre, nous nous installons sur nos lits et discutons pendant 20 minutes. Même Hailey parle avec nous ! Elle commence à s'ouvrir petit à petit, c'est génial.

Après notre petite pose, nous nous dirigeons vers le hall. Quelques élèves sont déjà arrivée. Sur l'escalier central, une grosse pille de vêtements ( sûrement les uniformes ) sont entassés les uns sur les autres. Au bout de 5 minutes, la majorité des pensionnaires sont présents. Madame Burtown descends les escaliers d'un air théâtrale, ce qui en fait rire plus d'un. Elle nous fixe pendant un moment, puis prend la parole.

B : Bien. Il me semble que tout le monde est là. Je vais pouvoir procéder à la distribution des uniformes. Mademoiselle Catie ?

La petite femme s'approche de Madame Burtown et commence l'appel. Quand vient mon tour, je monte les escaliers jusqu'à elle, puis fouille dans la pile d'uniformes. Notre nom de famille est écrit dessus. Quand je trouve le mien, je me relève et croise le regard plein de compassion de Mademoiselle Catie.

C : Toutes mes condoléances Anna !

Je la regarde en arborant mon plus beau sourire.

A : Merci beaucoup, Mademoiselle.

Elle me fait un petit sourire compatissant puis je repars vers le hall.

En descendant les escaliers, je croise le garçon que j'ai bousculé tout à l'heure. Je le regarde un instant, où plutôt je regarde ses blessures. Est-ce qu'il s'est battu ? Est-ce que ses parents le battent ? De toute façon, ça ne me regarde pas.

Je retourne dans ma chambre et enfile mon uniforme, que je ne trouve pas si mal que ça, au final. Les filles portent une jupe plissée assez courte ( mi-cuisse ) rouge à carreaux, un chemiser blanc et un blazer gris aux bordures rouges, le sigle du pensionnat cousu par dessus. La seule chose qui me semble horrible, ce sont ces affreuses ballerines grises que l'on va devoir porter tous les jours. Hailey, qui s'est un peu détendue par rapport à ce matin, n'arrête pas de s'en plaindre. Pour les garçons, c'est à peu près la même chose, sauf qu'ils portent un pantalon gris et n'ont pas à porter des ballerines, mais d'horribles mocassins. Après avoir enfilé la tenue, je retourne dans le hall.

B : Eh bien, comme c'est le premier jour, vous avez quartier libre jusqu'à 18 heures 30, l'heure du souper. Le couvre feu est à 21 heures. Vos emplois du temps vous seront distribués à 20 heures. Vous pouvez disposer.

Des cris de joies s'élèvent partout dans la salle et les pensionnaires se précipitent tous vers la sortie du château. Mes nouvelles amies et moi suivons la foule et nous retrouvons dehors. Les élèves sont séparés en plusieurs petits groupes. Nous nous installons sur le sol et discutons pendant au moins une heure. On comptait retourner dans notre chambre, quand une voix inconnue me fait sursauter.

"C'est toi Anna Drew Johnson ?" Je me retourne et aperçoit un garçon du même âge que moi , peut-être un an de plus, penché vers moi, me souriant de toutes ses dents. Il est assez joli garçon, mais c'est pas mon style.

A : Oui. C'est moi.

"Enchanté Anna. Je suis Ted." Il me prend la main et me fait un baise-main, m'invitant par la même occasion à me lever.

A : Euh... enchantée.

T : Toutes mes condoléances pour tes parents. Tu sais que je t'ai déjà remarquée dans plusieurs magazines ?

Il est vrai que j'avais déjà posé quelques fois pour différents magazines, rien de bien sorcier.

A : Oh. Cool.

T : Eh bien, peut-être qu'un jour on aura l'occas...

"Laisse la tranquille Teddy."

Je me retourne dans la direction de la voix et j'aperçois le garçon que j'ai bousculé tout à l'heure. Ted me fait un clin d'oeil puis repart, me laissant avec lui. Je le retourne et remarque que tout le monde est en train de rentrer. Les filles se dirigent vers la porte en le regardant. Je leur fait signe de revenir mais elles font mine de ne pas le remarquer.

Le garçon : Donc t'es bien la petite Johnson.

A : Oui.

Le garçon : Moi c'est Peter. Peter Stevens. Ta mère et la mienne étaient de très bonnes amies.

Je réfléchis un instant, puis en regardant son visage encore une fois, je remarque qu'il était là aux funérailles de les parents. Je ne l'avais même pas reconnu.

A : Ah oui. Je me souviens maintenant.

P : Bref. Je voulais te dire de faire plus attention quand tu marches. Parce que pour tomber de fois de suite dans la même journée, faut vraiment être conne.

Il commence à marcher vers la porte du château, moi sur ses talons.

A : Je te demande pardon ?

P : T'as très bien entendu Johnson.

Il rentre dans le château en traînant des pieds.

A : C'est pas mon jour aujourd'hui, c'est tout ! Ça t'arrive jamais toi aussi de tomber, conna...

"Qu'est-ce que vous faites là, vous deux ?!"

Madame Burtown nous regarde en tapant du pied, l'air grave.

B : Dans mon bureau ! MAINTENANT !

15 minutes plus tard, Peter et moi sommes debout devant le bureau de Madame Burtown, qui nous sermonne sur la ponctualité.

B : Comme punition, vous devrez récurer toutes les toilettes du pensionnat un jour sur quatre pendant 2 mois.

Les yeux de Peter sortent de leur orbite.

P : Tous les 4 jours ? Mais c'est énorme !

Madame Burtown se lève violemment de sa chaise et le regarde avec un regard de tueur.

B : Eh bien, si monsieur insiste... vous irez les laver tous les deux jours. Et vous ne dormirez pas tant qu'elles ne brilleront pas. Maintenant allez manger.

Peter sort en claquant la porte.
Je me dirige vers le réfectoire et retrouve Lexie, Hailey et Sacha.

Vivement ce soir. Je n'ai qu'une envie : aller me coucher. Mais évidemment, je vais devoir laver les chiottes avant...

Hey ! J'espère que l'histoire vous plaît ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'envoyer un message ou vous pouvez tout simplement utiliser l'espace commentaires

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 16, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le PensionnatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant