Kenney: Qu'est ce que tu fais là ?
Kennedy: J'ai ... je me suis réveillée et quand j'ai ouvert la porte, j'ai vu maman alors je voulais venir avec elle. Je suis cachée là-bas, en haut.
Kenney: Tu as tout entendu ?
Elle hoche la tête en pleurant.
Kennedy: Papa n'est pas méchant ! Il est gentil !
Jaffer verse quelques larmes en la prenant dans les bras. Et mon coeur se brise en mille morceaux en voyant sa petite main effacer les larmes de son père.
Kennedy: Ne pleures pas papa ... tu sais que les grandes personnes ne pleurent pas ?
Il hoche la tête.
Kenney: Kennedy, je pense que tu devrais aller de coucher.
Kennedy: Mais je ne veux pas que papa part !
Tout le monde ne sait pas quoi dire.
Kennedy: Je veux que papa dort avec moi.
Chloé: Non, tu viens avec moi Ja-
Zoyra: Tu as déjà brisé une relation mari et femme Chloé ! Je te conseille de ne pas briser une relation père et fille ou tu le regretteras.
Chloé: Et qu'est ce que tu vas faire ?
Zoyra: Je ne vais rien faire, mais tu te souviens comment Kiara t'a brisé les os quand tu t'en est prise à Kya ? Tu ne veux pas que ce bébé disparaisse dis-moi ?
Chloé: Elle ne va jamais tuer un bébé.
Zoyra: Alors je le ferai, moi ! Si tu brises cette relation, je me ferai un plaisir de disparaître la seule chose qui poussera Jaffer vers toi. Alors attention, bouffonne.
Je vois Chloé en rage, mais je rapporte mon attention sur Kennedy et Jaff qui font un câlin.
Jaffer: Viens ... je vais te ramener dormir.
Il monte les escaliers et je m'écarte au moment où il passe. Je vois Calvin qui me lance un sourire de réconfort.
Calvin: Chloé, viens, on rentre.
Chloé: Mais-
Calvin: J'ai dis : on rentre !
Elle soupire et me lance un regard noir avant de sortir. Après avoir entendu la moto s'éloignée, je laisse échapper tous les larmes de mon corps, en pensant à ces deux mois passés.
J'arrive pas à y croire ... Jaffer ... il a souffert pendant 2 mois ! En me voyant le tromper, il n'a rien dit, il était énervé, triste et heureux en même temps. Énervé parce que voir sa femme dans les bras d'un autre, c'est certain que c'est agaçant. Triste parce qu'il ne pouvait rien faire, il restait dans son coin, à voir sa femme partir doucement. Et heureux parce que c'était un bon choix, ça facilitera la tâche lourde qu'il a.
Si j'étais à sa place, voir mon homme et mes enfants, avec une autre femme, en me disant que c'est une bonne chose ... Je suis sûr que la suicide était ma seule option.
Il a traîné dans le parc pendant des heures et des heures, juste pour qu'on croît qu'il était un père absent. Il était là, putain ... il mangeait avec nous, il était avec nous pendant une heure et demi, tous les jours. J'imagine ça devait être gênant de manger seul, dans un restaurant, pendant que sa famille mange et rigole avec un autre homme.
Toute la souffrance de Jaffer me redouble les larmes, comment Est-ce je n'ai pas vu tout ça ? Tous les jours ! Je n'ai pas pu reconnaître mon mari. Mon homme avec qui je suis restée pendant 8 ans et 4 mois. Même si il avait un déguisement, pourquoi je n'ai pas pu distingué sa silhouette ? Les traits de son visage ? Sa démarche ? COMMENT !?
Je vois à quel point Jaffer a été fort pendant tout ce temps. Une douleur pendant deux mois. Je l'admire ...
Et j'ai honte de moi, comment est ce que j'ai pas su ce qui se passait ? C'est mon mari, même si on se voyait qu'une heure par jour, je pouvais très bien voir sur son visage qu'il a des soucis ! Qu'il voulait sûrement me prendre dans ses bras, à chaque fois qu'il ne me parlait pas, je suis sûr qu'il voulait tout me dire, me raconter sa journée ou encore me parler d'un patient qui l'a touché. C'est ce qu'il fesait avant ... et il se retenait. C'était à moi de déchiffrer son visage. Et le truc, c'est que je pouvais, mais je ne voulais pas. J'étais aveuglée par Calvin, l'attention qu'il nous porte chaque jour. Je voyais en lui le Jaffer d'avant, et je ne voulais pas voir en mon mari le Jaffer triste.Je sens des mains sur mes genoux, j'écarte doucement mes mains de mon visage et ouvre les yeux.
Kenney: Ça fait une heure que tu es dans cet état Kiara. Crois-moi, on ne voulait pas de déranger. Mais viens t'asseoir sur le canapé, les marchés ne sont pas comfortable et un short ... le contact des marches sur ta peau n'est pas chaleureux.
J'hoche la tête et il me soulève, il sait que je n'est pas envie de bouger, encore moins d'être dans une position comfortable.
Il s'assoit sur le canapé, je suis sur lui et ses bras m'entourent.Kenney: Zoyra ? Apporte-moi une couverture s'il te plaît.
Après quelques instants, je sens le contact de la couverture.
Kenney: C'est ce que papa te fesait, quand on était petit et quand tu avais une intoxication alimentaire. Tu avais 12 ans et moi 11. Tu devais passer trois jours à la maison. Et quand tu avais mal, papa te prenait comme ça, sur ses genoux, entourés de ses bras et avec une couverture. Tu pleurais de douleur et j'étais près de vous, maman m'a apporté une couverture et on s'est mis tous les deux assis près de vous. J'ai dis à papa : papa ? je veux aussi la prendre, comme ça. Comme tu fais. Et il m'a dit : tu n'as pas encore la taille idéale mon grand, et tu es plus petit qu'elle. Mais tu grandiras quand tu seras à l'âge de la puberté et tu seras plus grand qu'elle. Je n'avais rien compris, à l'époque je ne savais pas ce mot puberté. Mais il m'a dit : Promets-moi mon grand, que quand vous seriez grand et quand tu seras assez grand qu'elle. Tu feras ça à ma place quand elle aura mal. Je souriais en lui promettant avec le petit doigt. J'ai dormi là, dans le canapé, la tête posée sur les genoux de maman et le lendemain, j'étais dans mon lit. Je m'en souviens aussi qu'il y avait plusieurs fois où il te prenait comme ça. Mais ces souvenirs sont flous maintenant, je m'en souviens juste quand je lui ai promis. Et maintenant c'est à mon tour.
Je souri et je remarque que mes larmes se sont arrêtées.
Moi: J'ai entendu votre discussion ce jour là, et les autres fois, c'était quand on jouait tous les deux et que je tombait, j'avais le bras cassé et je pleurais après chaque massage. Et après chaque massage, tu pleurais en me disant désolé, que tu ne voulais pas que je tombe et que tu aurais préféré être à ma place. J'avais 9 ans je pense. Puis quand j'avais 16 ans et que mon premier copain m'a quitté, il m'a également pris dans les bras comme ça et tu étais là, tu me disais que "si j'étais musclé pour toi, je lui aurais cassé la gueule".
Je l'entend rire et il continu la chanson. Il avait 15 ans, et il savait ce son par coeur : Bigflo et Oli - raccroche. La première partie est pour le gars que je chantais et la deuxième partie pour la fille qu'il chantait. Quand on fait un karaoké, c'est obligé qu'on chante ce son.
Après un long silence, on entend des roues et on relève tous la tête.
C'est Jaffer, avec deux valises, en haut des escaliers.À suivre ...
Hey tout le monde.
J'éspère que ça vous plaît.
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La polygamie™ [tome II]
Diversos"Ma mère s'est mariée de force, quant à moi, j'ai trouvé le bon, malheureusement le lendemain de mon mariage j'apprend une nouvelle. Mon mari doit avoir plus de trois femmes." ~ Aurore Kiara Da Silva Tome II de "Un mariage involontaire" @JimmyQinL...