Dimanche 10 mai 2020 (J+54) - Harry Styles

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  Je vais très bien. Genre, vraiment très bien. Je me rends compte que ça fait un moment que je ne m'étais pas senti ainsi. C'est certainement parce que le déconfinement commence demain... Mais je dois avouer qu'il y a un peu de Louis Tomlinson là-dedans.

En effet, nous avons beaucoup parlé. Tellement que je n'ai pas fini d'écrire mes petites remarques concernant ses chapitres ! Ces deux derniers jours nous avons dû nous échanger une bonne cinquantaine de mails. Et, pour la première fois, j'ai osé parler de mes parents à quelqu'un. Il est vrai que ce n'est pas quelque chose que j'évoque facilement mais, avec Louis, cela m'a semblé presque logique de lui expliquer. J'ai été étonné, qu'à son tour, il évoque sa famille. Il m'a parlé de son frère qu'il a sauvé de la noyade alors qu'ils n'étaient que des enfants. Ce même frère qui s'est battu pour faire un métier dont il rêvait, métier à cause duquel il souffre actuellement du Coronavirus. Et, bien que son état s'améliore de jour en jour, Louis est toujours aussi inquiet pour lui. Inquiet, il l'est aussi pour Zayn, son meilleur ami. Je ne sais pas d'où ils se connaissent, ni depuis quand, mais leur relation a l'air vraiment forte. Apparemment Zayn serait gendarme et, par conséquent, il est confronté chaque jour à tout un tas de monde. Tout un tas de monde comprenant également -et malheureusement-, pas mal d'abrutis finis. Bon, je n'ai pas trop répliqué sur ce dernier terme que Louis a employé parce que... Et, bien parce qu'il y a encore quelques temps, je faisais partie de ces abrutis finis. Je ne me rendais pas compte à quel point nous étions loin de la petite « gripette » qu'on nous évoquait au début. Je crois qu'à force de voir les chiffres, de voir la détresse des soignants, les conditions de travail de fous de tous les autres corps de métiers qui ont continué de bosser pendant ce confinement, j'ai compris. J'ai compris que ce que nous vivions était inédit et très grave. Et encore une fois, je dois ça à Louis. Grâce à ses mails j'ai compris la merde que c'était, là, dehors. Alors oui, mon discours fait très film de zombies mais, en soit, on n'en est pas très loin. Ce que je veux dire c'est que, finalement, lorsque nous ne sommes pas sur le terrain, ou tant que le Coronavirus ne touche pas notre famille, nous ne nous rendons pas véritablement compte de ce qui est en train de se jouer. On ne se rend pas compte de la gravité des choses. Et je pense que c'est pour cela qu'un grand nombre de personnes se mettent, sans même s'en rendre compte, en danger...

J'ai peur de ce qu'il va se passer lundi. Vraiment. Et ce dont j'ai peur, par-dessus tout, c'est que Louis tombe malade à cause de ces abrutis.

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