Acte 1 - Scène 2

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Acte 1 - Scène 2 :

(Ai avec son bambin Ming sont dans la cuisine de la riche demeure.)

Ai : Ming, mon cher bébé adoré, mon sang coule dans tes veines, tu as été maudit par erreur, sache que cette destinée ne se produira pas, je suis ta douce et aimante mère. Je t’ai allaité avec amour, je t’ai donné le sein et ainsi une partie de moi, je ferais tout pour mon charmant bambin. Mon lait, mon sang et mes gènes habitent ton corps tu dois m’être redevable c’est pour cela que je vais t’exiler mon pauvre enfant, non ne pleure pas ! Maman t’aime et t’aimeras toujours mais tu comprends que je dois vivre, je dois m’occuper de la maison et de la richesse de ton défunt papa. Tu ne peux pas me tuer car tu me dois ta vie si précieuse. 

Le lilas des Indes s’agitent, ses branches s’entrechoquent violemment, elles se brisent et se mutilent, l’arbre s’autodétruit.

Ai : tu ne dois pas m’en vouloir pour ce que je vais te faire, comprends moi c’est de ta faute, la déesse te maudit et tu risque de me tuer, je dois me défendre ! Après tout ce que je t’ai fait c’est comme ça que tu vas me remercier ? Enfant indigne. Je te maudis à mon tour, ainsi je te prive de ta main droite.

Ai se saisie d’un couteau de cuisine, le portrait du bambin se reflète dans la lame. Elle le brandit puis coupe la main de son jeune fils, elle esquisse un sourire malsain et se met à rire en voyant le bébé pleurer. 

Ai : oh oui pleure mon enfant ! Sans ta main tu ne pourras pas m’exécuter mais non ne t’inquiète pas, la deuxième va suivre la première ! Tout ira bien, ton sang coule comme tes larmes, cela crée un mélange comment dire..revigorant ? bon je vais abréger tes souffrances mon enfant, sache que maman fait cela pour ton bien.

Ai coupe la seconde main et celle-ci tombe sur le sol avec un bruit sourd. La jeune femme bande ensuite les plaies ouvertes de son fils en riant à gorges déployées. Elle prend son bébé dans ses bras.

Ai : ne pleure pas mon ange des ténèbres, maman a pansé tes bobos avec amour, je vais me débarrasser de tes vilaines mains et tout ira bien mon bébé, calme tes pleurs. Mais sache que tu ne peux pas rester ici, tu n’es plus le bienvenu dans cette demeure, tu n’es plus mon fils car tu risque de me tuer à tout instant ! Ainsi tu vas partir. Loin dans la campagne, je ne te verrai plus jamais et toi tu ne seras pas heureux mais ne t’inquiète pas ta maman a l’argent pour lui tenir compagnie. Je serais heureuse sans toi. Je te dis au revoir mon cher bambin, la chaire de ma chaire. Oublie que je suis ta mère, moi je n’aurais aucuns remords à t’oublier. 

Ai prends les mains ensanglantées de son fils, elle ouvre la fenêtre et jette les mains aux poules. Elle regarde son bébé 

Ai : je vais te déshabiller entièrement et te vêtir comme un pauvre, avec un sac de riz, puis je vais t’abandonner quelque part, je ne sais pas encore où, dans un endroit reculé et funeste pour que ta vie doit courte et sans douleur. Ma vie compte plus que celle d’un bambin.

Une branche du Lilas des Indes se décroche et ainsi tape sur la fenêtre.

Ai : Le vent est déchaîné aujourd’hui, c’est une mauvaise journée je n’ai pas envie de me salir ou de défaire ma coiffure en sortant mais c’est pour une bonne cause. Pour sauver ma vie si précieuse. 

Le Lilas des Indes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant