Mauvaise rencontre

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Cela fait un moment que j'essaye de trouver mon chemin. Je me suis complètement perdue ! Fatiguée et affamée, je maudis intérieurement mes deux amis qui m'ont laissées en plan parce que selon eux je suis trop lente. C'est malin, maintenant je me suis égarée. Ça doit bien faire une heure que j'avance sur un sentier de terre battue et de gravier sans y voir le bout.Je n'ai croisé personne, il m'est donc impossible de demander ma route.

 Le maquis, rien que du maquis à perte de vue ce qui dégage une forte plantes séchées et d'immortelles. Le parfum de cette plante jaune me prend aux narines, provoquant de surcroît un mal de crâne assez douloureux. A en croire la position du soleil, qui décline vite, il doit être dans les 18 ou 19 heure. Il me reste donc une heure de jour tout au plus. Je n'ai plus de vivres et une demi gourde, rien de plus. Et pour couronner le tout mon téléphone n'a plus de batterie. La perspective de me retrouver à dormir dans le maquis seule ne m'enchante guerre. Il va vite falloir trouver une solution sinon ça risque de devenir compliqué pour les prochaines heures.

Consciente du potentielle danger, je presse le pas en puisant dans des réserves insoupçonnée de mon corps. Je tends l'oreille pour percevoir n'importe quel bruit, espérant entendre mon approche d'une route. Mais hélas seule la délicieuse musique d'un cour d'eau me parvient. J'en profite donc pour suivre le son, remplir ma gourde et me débarbouiller.

La fraîcheur de l'eau galvanise, stimule mes sens et mon moral. Il ne faut surtout pas se laisser abattre. Remotivée je reprends ma route et qu'elle ne fut pas ma surprise distinguer au loin une silhouette.

Une lueur d'espoir renaît en moi, avec un peu de chance c'est un autochtone et il me sortira de ce pétrin. J'accélère, mais plus j'avance et plus la silhouette que j'entrevois ne m'inspire pas confiance. Et pour cause, l'individu est imposant, sa corpulence est impressionnante et sa démarche à quelque chose de bizarre. Il semble porter quelque chose qui l'empêche de se déplacer correctement.

Un rayon de soleil couchant vient faire scintiller le métal d'une hache. Un bûcheron ? Pourtant il a y très peu d'arbre ici même voir quasiment pas. La panique prend possession de moi petit à petit. Je me force à contrôler mes émotions qui se bousculent dans ma tête quand je détaille son apparence.

A première vue, c'est un homme d'une trentaine d'année qui à l'air plutôt robuste. Il porte un long pantalon en toile noir, une chemise laissant entrevoir un tee-shirt blanc et pour toutes chaussures des ranger. Sur une vue d'ensemble il pourrait ressembler à un militaire, mais sa démarche n'est pas assez carrée.

J'arrive à sa hauteur, je fais donc tous les efforts du monde pour paraître calme et sereine. Nos regard se croise et là une peur m'envahit. Ses yeux perçants d'une couleur bleu- gris, très dur, me glace le sang. Aucune émotion ne transparaît, rien le vide. Il m'adresse un sourire carnassier, mon sang ne fait qu'un tour et mon cerveau panique. Prise de sueur froide j'essaye tant bien que mal d'accélérer discrètement. Je n'ose regarder derrière par crainte et je trace ma route aussi vite que me le permet mon corps courbaturé.

Mon sang tambourine tellement fort dans mes oreilles que je n'arrive pas à distinguer mes propres bruits de pas. Au bout de quelques minutes pour être sur de ne pas être suivis je tourne la tête et ne distingue personne. C'est une bonne chose. Terrifiée, je prends quelques gorgés d'eau en observant les dernières lueurs du soleil se cacher, par chance j'ai toujours une lampe de poche dans mon sac de randonnée.

Forcément la lumière attire toute sorte d'insecte avec lesquels je me bas, le vent se lève, je suis obligée de m'arrêter pour enfiler mon pull et j'en profite pour reprendre un peu mon souffle.

Mes muscles sont clairement au bout de leur vie. J'ai des crampes et des ampoules commencent à apparaître à force de marcher. Je suis exténuée. Rêvant d'un bon bain bien chaud et d'un massage pour défaire toutes mes tensions musculaires, j'entends un craquement dans un buisson.

Mauvaise RencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant