Partie 40

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Kenney: Elle n'a rien refusé.

Moi: Oui ... je suis d'accord pour le divorce, mais je dois en parler à ma famille.

Jacquie: J'ai pas le temps pour ça ! J'ai un héritier à accueillir.

Moi: Il viendra dans 7 mois, on a le temps.

Jacquie: Tu crois qu'un divorce prend deux jours ? J'ai passé 20 ans de ma vie à essayer de divorcer de Rosita. J'ai fini par abandonné.

Je ne le savais pas ça.

Moi: J'en parlerai à ma famille dimanche.

Jacquie: Tant mieux !

Il part sans dire un mot et je ferme la porte.

Julien: Avant même la naissance de Jass, papa et maman se sont gravement embrouillés. Ils étaient arrivés à contacter des avocats pour le divorce. Mais ma mère a su qu'elle était enceinte de moi quand c'était l'heure du procès. Elle avait vomis et devait se rendre à l'hôpital, le procès a été remporté. Ils ont passé deux ans à planifier ce moment et c'était gâché. Le deuxième procès arrivait des mois après ça, mais le moment venu, sur la route du tribunal, elle devait accoucher. Alors ils ont changé de destination, le procès a encore été remporté. Sauf qu'au fil du temps, maman a commencé à avoir mal, mon père ne rentrai pas, alors que je n'étais qu'un nourrisson, il la battait quand j'avais 6 ou 7 ans. Et il me reprochait à longueur de journée que j'étais la cause de son fardeau. Que je ne devais jamais exister, parce que sans moi, le divorce était fait. Maman était mal pour moi, elle se disait qu'un enfant n'avait rien à avoir dedant et c'était le début de sa maladie. À chaque fois qu'ils planifiaient un rendez vous avec les avocats, maman tombait toujours malade et finissait toujours à l'hôpital. Parce qu'elle s'est dit qu'un mariage est un allé sans retour et ça lui faisait mal, le divorce. Après des années à essayer, mon père a finalement cédé. Il a abandonné et à commencé ses infidélités, d'où Gisèle Beneth et bien d'autres avant et après elle. C'est pour ça que mon père m'a toujours détesté et que pour lui, je ne suis pas un fils. Je suis celui qui l'a empêché de s'échapper.

Je reste bouche bée sur le seuil en entendant ça. Cet homme est vraiment cruel, il mérite d'être torturé à mort.

Kenney: Une autre bonne raison de le tuer, mais ... et Jass ? Pourquoi elle n'aime pas Jacquie ?

Julien: Jen et Jaff sont les préférés de papa. Et Jass et moi, on était les vilains petits canards. Jen était toujours privilégiée, elle avait tout, elle avait le droit de sortir en boîte, elle avait trois cadeaux à Noël, elle avait tout ce qu'elle voulait de la part de papa. Tandis que Jass, elle avait un cadeau à Noël, de la part de maman uniquement, papa faisait comme si Jass n'existait pas. En donnant deux cadeaux à Jen, il lui disait qu'il avait l'impression d'avoir deux filles mais qu'il ne connaissait pas l'autre alors il donnait deux cadeaux à Jen. Maman, elle, elle donnait un cadeau à tout le monde et elle nous traitait tous égaux.  Et pour papa, c'était pareil avec Jaff et moi, Jaff était le fils et moi, rien.

Zoyra: Dans les séries et films, celui qui n'avait rien était toujours jaloux de leur frère ou soeur. Comment ça se fait que vous ne vous détestez pas ?

Julien: Parce que Jaff et Jen ont chacun un très bon coeur. Papa offrait feux cadeaux à Jaff, il m'en donnait toujours un. Pareil pour Jen et Jass. Quand papa les achète des nouveaux vêtements, ils en demandent toujours le double pour nous en donner, à Jass et moi. Maman faisait tout pour rendre à Jaff et Jen ceux qu'ils nous donnaient, mais elle était une femme au foyer et ne pouvait rien faire. Elle recevait de l'argent pour la nourriture, les cadeaux de Noël pour nous et pour les ustensiles de cuisines ou tout matériel pour le ménage. Elle économisait les savons, parce que papa lui donnait de l'argent pour acheter du savon, et elle remboursant petit à petit Jaff et Jen. Mais ils refusaient à partir d'un moment et elle a fait tout. Elle a cuisinait les plats préférés de Jaff et Jen, et ils ont menti, ils lui ont dit qu'ils adoraient deux plats chacun alors qu'ils voulaient juste que Jass et moi ayons le privilège de manger nos plats préférés.

Moi: Ce qui explique l'amour que vous portez tous pour Rosita.

Il hoche la tête.

Zoyra: Ohhhh mon pauvre.

Elle le prend dans les bras et on part dîner.

***

On est dimanche, qui dit dimanche dit déjeuner avec la famille. Cette fois, on emmène Ju et Zoyra, on les adore et la famille n'a aucun problème à les accueillir.

Zoyra: C'est la première fois que je viens ici, je stresse.

Moi: Faut juste te préparer pour tante Emma et oncle Hugo. Ils classent tout le monde mais ce n'est que de l'humour.

Kenney: Comporte-toi juste normalement et les clashs ne viendront pas sur toi.

Zoyra: D'accord mais ... on n'est pas de la famille.

Moi: Oh si, on a noué des liens avec vous plus qu'avec nos meilleurs amis au lycée. D'ailleurs, je n'ai plus vu la mienne.

Zoyra: Mais on ne dérangera pas ?

Moi: Non, papa a dit qu'il n'y a aucun problème, en plus, il y a trois place ... l'un à Jaffer  ... et les deux autres aux pilotes qui ne viennent jamais, Geoffrey et Tatsya je pense ?

Kenney: Tatsuya.

Zoyra: Drôle de nom.

Kenney: C'est un japonais, et vu que Giulia est une hôtesse, elle l'a rencontré facilement.

Zoyra: Votre famille a vraiment de bonne histoire.

Kenney: Eh.

Il se tourne vers Julien qui marche derrière nous.

Kenney: Pourquoi tu ne dis rien Ju ?

Julien: C'est juste que je suis le beau-frère et débarquer dans la maison de la belle-famille de mon frère, sachant qu'il n'y vient plus depuis des semaines ... c'est assez gênant.

Moi: Mais non ! Tu n'as pas à penser à ce genre de chose.

On arrive devant la porte et on toque.

Adriana: C'est qui ?

Emma: Les retardataires ! Et il nous ramène tout un troupeau !

Je rigole et la salue avant d'entrer.

Adriana: Mes amours !

Kennedy court dans ses bras et Kya gigote pour que je le pose.

Leandro: Alors ? Vous nous ramenez ... Julien ! Et Zoyra c'est ça ?

Zoyra: Oui, c'est ça Monsieur Da Silva.

Leandro: Je t'en prie appelle-nous par nos prénoms.

Zoyra: C'est ... gênant.

Leandro: Alors précède-les avec un oncle ou une tante.

Zoyra: Ça me va oncle Leandro.

Leandro: Julien ! Tu es bien silencieux.

Julien: Oh ... c'est la première fois que ... je viens ici et ...

Leandro: Laisses-moi te dire des choses : tu vois Serena qui est là ? Elle nous a appris à voir les mensonges.

Julien: Oh ... d'accord alors ... je suis juste un peu mal à l'aise d'être ici à la place de ... Jaffer.

Leandro: Jaffer ? Qui est-ce celui là ?

Adriana: Il rigole.

Leandro: Oui, et Serena nous a également appris de voir les émotions, et il font semblant hein Serena.

Ma tante hoche la tête.

Moi: De quoi tu parles ?

Leandro: Vous n'êtes pas heureux de nous voir, ou de venir ici.

Serena: J'ai observé leur visage, ils étaient heureux, mais au moment où "Jaffer" a été prononcé, ils ne le sont plus.

Mon père rapporte ses yeux sur moi, me souri et se baisse pour prendre Kennedy.

Leandro: Alors Kennedy ? Il y a quoi de nouveau ?

À cet instant, Kennedy pleure.

À suivre ...

La polygamie™ [tome II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant