CHAPITRE 27

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Une semaine s'est écoulée depuis le départ de Sam. Les premiers jours ont été durs, j'ai bien tenté de lui envoyer des message pour m'excuser, pour lui dire que j'ai viré Caroline et que je suis tellement désolé de ne pas l'avoir cru, mais il ne m'a pas répondu. Je le comprends, après tout, je lui ai dit des choses horribles, et il a besoin de temps pour lui-même. Et puis il m'avait bien demandé de ne pas essayer de le contacter, et pourtant c'est ce que j'ai fait. Est-ce que je suis déjà en train de ruiner mes chances de le retrouver ?

Mais aujourd'hui est un jour spécial, et je ne peux pas laisser ma tristesse prendre le dessus. C'est le mariage de Gabrielle et Louis et je dois me réjouir pour eux, et non pleurer tout seul dans mon lit. Surtout que Charlotte est une demoiselle d'honneur, ainsi que la plus petite sœur de Gabrielle. Je sais déjà que ma fille sera toute mignonne dans sa belle robe, et qu'elle voudra même la garder pour dormir.

Le lieu de la cérémonie est dans une jolie propriété près de Dunkerque, composé d'un terrain de plusieurs centaines de mètres carrés et d'un superbe manoir pour que certains invités puissent dormir sur place. Je dois dire qu'ils ont très bien choisi l'emplacement, c'est magnifique de ce que j'ai vu sur les photos. Mais, tout d'abord, nous avons tous rendez-vous à la mairie de Dunkerque, pour qu'ils signent officiellement les papiers. Et, en tant que témoin, je me dois d'être au prêt de la mariée.

J'essaie de ne pas penser au fait que j'aurais dû m'y rendre au bras de Sam, mais c'est dur de ne pas m'y imaginer avec lui. Surtout que je n'ai encore rien dit à ce propos à Gabrielle, et qu'elle va vouloir me poser des questions. Mais je ne sais pas si je suis prêt à en parler, et je ne veux surtout pas gâcher sa journée à cause de mes erreurs.

Accompagné de Charlotte, coiffée et habillée, nous nous rendons sur la place de la mairie, là où tous les invités sont présents. Il ne manque plus que les futurs mariés, et nous pourrons tous entrer. Je vais saluer les parents de Gabrielle ainsi que ceux de Thomas et tous leurs frères et sœurs, et je sens que je ne vais pas tenir longtemps quand je sens le regard interrogateur de la mère de Gabrielle sur moi.

— Dis moi, Lucas, je sais que je me fais vieille et que je deviens sénile, mais je suis presque sûre que ma fille m'a dit que tu viendrais accompagné. Est-ce que je me suis trompée ?

— Non, du tout, c'est juste que mon compagnon n'a pas pu venir, malheureusement.

— C'est vraiment dommage, j'aurais beaucoup aimé le rencontrer ! Et tes parents seront présents, non ?

— Oui, ils ne devraient pas tarder. Peut-être même qu'ils sont déjà là.

Et j'avais raison. Je vois mes parents venir vers nous, tous sourires et quand ils sont à notre hauteur ils saluent chaleureusement les parents de mes amis. Quand vient le tour de Charlotte elle arrête soudainement de faire la timide et fonce dans les bras de sa mamie et de son papi, qui eux sont très heureux de la revoir.

— Comment ca va, mon poussin ? Tu as l'air fatigué ! me demande ma mère.

— Ca va, et vous deux ?

— En pleine forme ! Je suis en train d'essayer plein de nouvelles recettes à la maison, il faudrait que vous veniez les goûter, un des jours, tous les trois ! Tiens, où est Sam ? Il n'est pas avec vous ?

— Nan, maman, il est pas là.

— Mais pourquoi donc, mon poussin ? Tout va bien entre vous deux ?

— C'est... compliqué.

Mes parents froncent les sourcils, l'air inquiet, mais je leur fais un signe de la tête pour leur faire comprendre que je n'ai pas envie d'en parler.

Autour d'Un Café [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant