Chapitre 14

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Et c'est comme ça que je me réveille un beau dimanche, la gorge sèche et les yeux gonflés. J'ai pleuré toute la nuit. Non, je pleure depuis presque une semaine. Je ne suis pas sortie de ma chambre, je n'ai accepté de voir personne. Je sais que je vais entamer ma descente aux enfers, et je n'arrive pas à y croire. J'ai fais une énorme bêtise lorsque j'ai voulu me rendre au palais lors de la soirée de sélection, et aujourd'hui, je le regrette. Tous va mal depuis ce soir là.

Ma mère entre dans ma chambre sans frapper, et quelques secondes plus tard je me retrouve assise de force sur une chaise en bois, au milieu de la chambre de Pily. Mes trois soeurs ne parlent pas, et ma mère se contente d'ouvrir la bouche pour leur donner des ordres. Elle me coiffe pendant que mes soeurs terminent de préparer ma valise.

Je ne dis rien. J'observe mon reflet dans la miroir. Je ne me reconnais plus tant je suis fardée. Je ne peux pas m'empêcher de regarder de temps à autres ma robe blanche qui est suspendue derrière la porte.

Une fois que ma préparation est terminée, j'obéis une fois de plus à ma mère en me levant. Elle m'enlève mon vieux pull pour me passer la robe. Elle tombe parfaitement sur mes hanche et sa couleur crème mets assez bien mon teint en valeur. Je retiens mes larmes pour la millième fois de la matinée, mais une fois seule je me laisse aller. Mon destin est trop cruel, je ne veux pas mourir comme ça, je ne veux pas devenir reine, je ne veux pas épouser un tyran qui ne se soucis que de ces intérêts personnel. Et puis, que va t-il se passer lorsque le palais va enfin comprendre que je ne suis pas une sorcière mais une simple humaine? Je suis terrifiée.

Nous partons pour le palais aux alentours de midi. La cérémonie aura lieu à quinze heures, et plus les minutes défilent, plus je me sens impuissante face à la situation. Lorsque nous y sommes, un homme que je ne reconnais pas immédiatement nous fait entrer: Kelayn, le petit fils de madame Rewner. Je suis heureuse de le voir, même si j'ai conscience que je ne peux pas lui accorder ma confiance absolue. Il nous accueille dans l'immense entrée du château puis il propose à ma mère et à mes soeurs de patienter dans le salon dédié aux invités. Elles acceptent et Kelayn me guide à travers d'immense couloirs. Nous restons silencieux quelques instant, puis il se lance:

- Bonjour Sivannah. Comment vas-tu?

- Pas... Pas bien, j'avoue.

Il hoche la tête et sa bouche se tord en un moue boudeuse.

- Même après m'avoir retrouver? Je pensais que cela te ferait plaisir de te faire accueillir dans ta nouvelle demeure par une tête que tu connais déjà, me taquine t-il.

J'arrive à esquisser un petit sourire, mais très vite je me rappelle de la raison pour laquelle je suis ici: mon mariage, ma nouvelle vie, ma future mort.

Nous nous arrêtons enfin devant une porte en bois où mon nom y est désormais gravée. Nous entrons et je découvre ma chambre. Une pièce assez grande avec un lit à baldaquin au milieu. Kelayn dépose ma valise à côté de la porte avant de reprendre la parole.

- Tu ne dormiras pas avec le roi. Enfin pas dans l'immédiat. Et pour ta chambre, tu es libre de faire ce que tu veux dedans. Maintenant je te laisse tranquille et je viendrais te chercher à quatorze heure trente. Sois prête.

Il referme la porte lentement derrière lui et je m'effondre à même le sol. Je réalise que cela est en train d'arriver. Et pire encore, cela est en train de m'arriver.

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The demon of the dark crownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant