TW Suicide, Mutilation.
Harry en avait besoin. Toute sa vieavait été fichue en l'air, il avait tout perdu. Le jeune hommeavait sombré dans une forte dépression pendant plusieurs mois. Ilavait enchaîné les clopes, les drogues, les médocs. Maisaujourd'hui il n'avait plus le choix. Il devait se reprendre en main.Même si il n'en avait pas forcément envie, sa mère l'avait emmenéde force dans ce fichu hopital. Comme si ça allait changer quelquechose de toute façon ? Rien. Cela n'allait rien changer. Harry lesavait. Il allait continuer de prendre des médicaments qui allaientchanger son humeur tous les quart d'heure, il allait voir un psy àdeux balles qui n'allait pas l'aider, au contraire. Ouais, çan'allait rien changer. Mis à part que cette fois-ci il seraitsûrement enfermé, encaistré comme un animal.
Le même batiment blanchatre. La mêmeodeur de morphine. Tout était comme avant. Alors Harry avança, lesmains dans les poches de sa veste en jean trop grande. Il passadevant cette porte vitrée, devant cette plante qui elle non plusn'avait pas changé.
Seule l'écriture avait changé.Quelques lettres de cette putain de plaque blanche elle aussi étaientdésormais effacées.
Revenir ici ne lui faisait pas plaisir,cet endroit ne lui faisait pas plaisir. La dernière fois qu'il étaitveny, il était reparti encore plus anéanti qu'en arrivant, sesentant incroyablement seul. C'était il y a un an, il y était entrépour dépression, aujourd'hui il y rentre pour tentative de sucide.Comme quoi, non, cela ne l'avait pas aidé.
Il franchi la porte de l'immeuble,complétement fade. Les yeux rivés sur le visage de sa mère, deslarmes roulant le long de ses joues. Harry ne pleurait jamais. Ilavait toujours cette carapace qui montrait qu'il était fort, qu'ilétait insensible, qu'il ne craquait jamais. La réalité étaitautre, bien sûr. Aujourd'hui, il fausaut de nouveau face à sa plusgrande peur. Aujourd'hui, il rentrait de nouveau dans un hopîtalpsychiatrique pour une durée indeterminée.
Après avoir rempli les papiersd'admission et tous les formulaires bidon sur sa santé mentale etphysique, Harry fut emmené dans sa chambre. La 28. La même que ladernière fois. Il pensa d'ailleurs que les médecins l'attendaient,rien avait changé. Comme si ils savaient qu'il reviendrait, comme siils savaient qu'il n'était pas sauvé. Sa chambre était la même,au même emplacement et positionnée exactement pareil. Une tablebasse au pied de son lit sur laquelle reposait un vase cassé, unefenêtre où était cloué des barreaux, et surtout, un lit une placeà l'entrée de la chambre, prêt de la porte. Le jeune homme s'étaittoujours dis que c'était pour qu'ils le surveille, et c'est ce qu'ils'était passé. Pendant les trois mois qu'il était resté àl'hopital, les médecins passaient la nuit avec lui, ce qui avait ledon de l'aggacer. Il n'était plus un enfant après tout, il savaitce qu'il devait faire ou non. Ce n'était pas une fichu tentative desucide et un enfermement dans ce putain d'hopital qui allaient fairechanger qui il était.
Harry avait toujours été solitaire.Du moins, depuis que sa soeur était décédée. Il n'avait jamais euenvie de parler à quelqu'un d'autre que sa soeur, même à traversle ciel et les étoiles. C'est d'ailleurs ces fameuses étoiles quilui avait permis de ne pas aller au bout. Il savait que tant qu'ellesbrilleraient, il y avait de l'espoir. Gemma était toujours là aveclui, quelque part dans les étoiles. Ce fameux soir, la lame sur lagorge, il avait appuyé. Doucement, faiblement, mais assez pour quele sang coule le long de son cou. Ses yeux clos, il avait pensé àsa soeur, à la seule personne pour qui il se battait encore. Sa mèrel'avait trouvé là, comme ça. Les heures qui ont suivies avaientétaient horribles. Le jeune homme avait passé plusieurs minutesdans un cabinet de médecin, avant qu'il ne lui fasse les premierssoins. Et le voilà désormais avec un énorme bandage au cou, descicatrices plein les bras. Son sac contenant quelques vêtements etson casque rejoignerent très vite son lit, tout comme lui. Son corpslourd se posa sur le matelas tout aussi dur qu'il y a un an. Ilsouffla bruyamment, fixant le plafond. Bien entendu, lui non plusn'avait pas changé. Toujours cette même fissure qui traversait toutle mur froid et blanc. Toujours ce nid d'abeilles qui s'était logédans le creux des deux séparations. Super. Ouais, rien n'avaitchangé.
Toujours la même heure pour manger,toujours le même personnel, toujours les même patients. Harry enavait l'habitude maintenant. Cela faisait un an qu'il n'était pasvenu et pourtant c'était comme si rien n'avait changé, comme si iln'était jamais parti.
Pourtant, ce soir là, quelque choseavait changé. Du moins, quelqu'un.
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Rien - OS Larry. (tw suicide, mutilation).
FanfictionCeci est un OS Larry. Il sera très sombre, traitera de sujets sensibles comme le harcèlement scolaire, la mutilation et surtout les tentatives de suicide, les dépressions.. Je posterai des TW au début des parties. N'ayez pas peur de qui vous êtes, v...