Chapitre 5

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30 minutes plus tard, j'arrive enfin à me remettre sur pied. Franchement jai même pas remarqué que j'ai dormi autant. Et pourquoi personne ne m'a pas réveillé? C'est bizarre. Je sors de la salle de bain avec ma serviette autour pour me diriger vers ma chambre ; je voulais vérifier mes messages. En passant dans le couloir je remarque que la porte de la chambre d'ami est à moitié ouverte. Je me précipite sur la pointe des pieds. Je savais que c'était celle de Frimzy maintenant ; je devrais avoir crainte mais au lieu de ça j'étais excitée à aller fouiller pour trouver je ne sais quoi. Je pousse la porte doucement, et sur la première chose que je tombe c'était sur son portable.
Rapidement je plonge dessus et j'essaie d'entré des codes. J'arrivais pas parce que le seul truc que je connais sur lui c'est qu'il s'appelle Frimzy et qu'il a 22 ans. Même son nom de famille j'ai oublié. Mais subitement l'idée de mettre mon nom m'est venue à l'esprit. Alors je mets mon nom et l'écran affiche bienvenue.
D'un coup j'entends la porte claquée.

- On ne t'a jamais appris de ne pas fouiller dans les affaires des autres.
Lança la voix masculine derrière moi.

" Putain c'est Frimzy !"

Je fais volte face en sursautant, et là ma serviette atteint le sol.

Frimzy me lance un regard de la tête au pied ; ce qui me fait frémir. Avec lui un truc louche arrive toujours, j'ai tellement honte de rester comme ça devant lui. J'avais même plus la force de ramasser la serviette qui venait de me trahir. Moi qui croyais que la semaine allait jouer à ma faveur...
Il s'approcha lentement de moi avec un sourire en coin et d'un coup tous mes membres se mettent à trembler. Une fois près de moi, il glissa ses doigts de ma nuque jusqu'à mon poignet ; et ainsi il me prend le téléphone des mains. J'arrive à peine à déglutir tellement c'était stressant. C'était comme une sorte de torture pour moi, même si c'est moi qui l'ai bien cherché. D'un coup je pense au fait qu'il va me mettre la main dessus pour me violer mais on dirait qu'il n'était pas du genre... En plus pourquoi je pense toujours au viole? Chut conscience !!

- Tu te rends compte que tu es à poils devant moi?
  Me demanda-t-il

Je lui fais un hochement de la tête en signe d'un oui. Car j'arrivais pas à parler.

- S'il te plaît ne refais plus jamais ça ! Je veux pas que tu réveilles le loup qui est en moi...
Va t'habiller!
   M'ordonna-t-il en se déplaçant à côté de moi.

Comment ça le loup qui est en lui ? Putain il est bizarre, même très bizarre !

Il vérifie son téléphone puis me lance un regard. Moi j'arrive à peine à me baisser pour ramasser ma serviette. Nos regards étaient toujours scrutés l'un dans l'autre.
Une fois que je termine d'enrouler la serviette autour de moi, je prends la direction de la porte sans regarder derrière.

- Je suis désolée !
  Lui dis-je avec une voix tremblante.

Mais il ne répond pas. C'est comme s'il m'ignorait. Je sais que je ne dois pas pénétrer dans sa chambre même si c'est chez moi, mais c'était pas une raison pour m'ignorer à ce point.

J'étais devenue honteuse du coup. Arrivée dans ma chambre, je m'écroule sur le lit et prends l'oreiller à ma bouche, puis je pousse un grand cri. C'était ma pire journée, ma pire semaine, et la pire honte de toute ma vie... Après quelques minutes, la porte de ma chambre s'ouvre et Billy apparaît devant l'entrée avec son pyjama de spiderman.

- Maman est rentrée ! Tu descends pas pour manger? Elle a fait des crêpes, et Frimzy va préparer ta salade préférée.

Juste en entendant le nom de mon faux-Frère, une boule se noue à ma gorge, et j'avais envie de crier encore plus fort que tout à l'heure.

- Merci! J'ai pas faim! Maintenant tu me laisses tranquille.
  Affirmai-je en cherchant mon pyjama.

- Benh d'accord !

  Il hausse les épaules puis disparaît devant l'entrée.

J'enfile mon pyjama et je prends mon portable pour vérifier mes messages. Mais l'image de toute à l'heure me hante sans cesse, et chaque fois que j'y pense j'ai envie de me jeter par la fenêtre pour me suicider...

J'avais 215 messages, 55 appels en absence, 13 mails et 2 notes vocale. Je cherche ceux de d'Elodie et de Peter...

" Salut mon amour! J'espère que tout va bien ? Ce lundi j'étais venu chez toi parce que tu étais absente au cours de basket, mais ta mère m'a dit que tu as bu des cachets et que ça va passer, qu'est-ce qui s'est passé?"

" Salut bb! Je sais pas combien de temps je vais pouvoir passer sans te voir. Tu me manques tellement ! S'il te plaît rappelle moi."
                                            _Peter_

Élodie m'avait écrit des tonnes de messages en me disant que j'avais raté l'horaire, et qu'il n'y avait pas cours avant la fin du mois. Elle me reproche sans cesse de l'avoir laissé tomber et de ne pas lui raconter qu'est ce qui s'est passé vraiment.
Rapidement je les fais signe que je suis enfin réveillée, et j'appelle Peter.

- Salut mon amour ! Comment vas-tu ? Tu me manques tellement !

- Je vais bien ! Avant de te dire que toi aussi tu me manques, dis moi que tu n'adresses pas la parole à cette Ana.

- Mais...Ouff! Non bébé ! Mais ça s'est passé depuis dimanche. Aujourd'hui est mardi pourquoi tu n'oublies pas enfin.

- Je t'aime tellement ! Je peux pas arrêter de penser au moindre détail. Tu me manques plus que tout au monde. Je te veux près de moi.

- Si tu veux je peux passer une 4ème fois chez toi. Et s'il te plaît ne prends pas de somnifère cette fois ci.

- Non! On se verra plus tard ou demain matin peut être !

- Demain matin mon amour.

Une fois la conversation terminée, j'envoie une note vocale à Élodie juste pour me faire pardonner ; puis je m'enlace entre les piles de draps sur lit. C'est vrai j'avais une faim de loup mais j'oserais pas descendre en bas pour affronter le regard de Frimzy. Je préfère rester dans ma chambre.

1 heure plus tard

Je pouvais pas résister à cette faim. Franchement si je reste sur mon lit je vais finir par croquer les oreillers. Je me relève et ouvre la porte doucement. Le couloir était déserte, et j'étais comme une agent de la FBI sur un lieu de crime. Je surveille chaque coin juste pour ne pas tomber sur Frimzy... J'arrive enfin dans les escaliers et là j'entends la voix de ma mère qui riait avec ce dernier. Donc je ralentis le pas et j'appelle mon petit frère.

- Billy y y y y y... Billyyyyy y

Et rapidement il paraît au bas des marches.

Il était soigneusement coiffé et il n'avait pas de t-shirt.

- Me voici ! Tu veux quoi?
   Boude-t-il

- Qui t'a coiffé ? En plus où est ta chemise ?

- C'est Frimzy qui m'a coiffé. Moi et maman on va au parc.

J'ai faillit m'étrangler__Frimzy  ?

- Mais il est 7 heures pm!

- Non il est 4 heures pm !

- Fais chier!!! Bien! Va dire à maman de m'apporter ma nourriture s'il te plaît, en plus j'ai besoin de lui parler.

- Oke ! Fais chier!

Il a répété ce que je venais de dire.

- Non non tu ne le répètes pas tu entends !

Il tourne les talons en trottinant. Puis il disparaît en bas des escaliers.

Septième Regard  (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant