Les enfants du ciel

Chapitre 1: Bon Anniversaire

J'étais dans le train. C'était la première fois, et peut être la dernière, que je le prenais. Je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents. Ils étaient tellement inquiets lorsque moi et Tyron étions partis ce matin. Mais, comment leur en vouloir? Nous ne pouvions pas leur reprocher de nous materner après ce qu'il s'était passé, il y a dix ans.

Tyron et moi avions réussi à nous dénicher des places côte à côte. Cela avait été plutôt difficile, de nombreuses personnes s'étaient assises en prenant deux places à elles seules. Et puis, il y avait tellement de monde... Je n'arrivais pas à croire que autant de personnes soit nées le même jour!

Pourtant il n'y avait personne qui aurait pu être comme nous. Moi et Tyron avions été confronté à quelque chose qui nous faisait redouter ce jour depuis plusieurs années.

La plupart des adolescents avaient hâte d'avoir dix huit ans. Bien sûr, la peur de ne pas être bien classé, ou de ne plus voir sa famille, subsistait. Mais chacun avait hâte d'être indépendant, de pouvoir enfin travailler, de pouvoir boire de l'alcool, de pouvoir sortir avec quelqu'un.

Les dix huit ans, la majorité, marquaient le début de tout. Un enfant ne pouvait pas comprendre totalement les responsabilités. C'est pourquoi ils ne peuvent pas travailler, boire de l'alcool, tomber amoureux ou avoir des relations sexuelles, sous peine d'être punis très sévèrement. D'ailleurs les relations intimes ne sont autorisées qu'aux couple mariés. Comment élever convenablement un enfants si il arrive pas accident? C'était l'excuse de l'état.

Nous aurions dû être, au moins, un peu excité par cette nouvelle indépendance.

Pourtant Tyron et moi étions pétrifiés depuis plusieurs jours, voir même plusieurs mois. Et si il nous arrivait la même chose qu'à Isommée ? 

Car c'était ceci notre plus grande peur. Nous ne craignions pas savoir un mauvais métier, pu même de louper le test. Nous ne voulions pas finir comme notre sœur.

Le lendemain de son anniversaire nous avons chercher son nom dans le journal. Tous les jours, celui ci présentait les noms des nouveaux adultes, ainsi que de leur métier attribués.

Nous avons cherché, en vain, durant des heures. Son nom n'était pas sur la liste. 

Mon père avait appelé le rédacteur en charge de la revue. Celui ci avait prétendu que Isommé ne s'était jamais présentée au test.

Mes parents étaient fous d'inquiétudes. Durant trois jours nous n'avons cessé de passer des coups de fils de droites à gauche pour avoir de ses nouvelles. Elle avait comme été... Effacée.

Nous avons reçue une lettre le quatrième jour. C'était Isommée. Elle nous rassurait, elle allait bien. Le test avait bien eut lieu et elle avait intégré une formation pour un métier très spécial et très secret. Elle nous avait même dit pouvoir nous voir bientôt. J'étais ravie et soulagée de savoir qu'elle allait bien.