Chapitre 2: Nanami est blessée

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Elle me fixa un instant avant de sourire, les joues toutes rouges. Mon coeur fit un bond pour la quatrième ou cinquième fois de la journée. Ce que ça pouvait être agréable cette sensation de bien-être. Jamais je ne m'étais senti aussi relaxé. Nanami ne courrait aucun danger surnaturel et moi je pouvais me reposer. Juste parfait. Toujours Nanami contre moi, je détendis mon dos contre le fauteuil du bus en poussant un soupir d'aise. Du coin de l'oeil, je vis que nous étions presque arrivés. Je remis immédiatement le bandeau sur Nanami pour éviter qu'elle voit où on allait. Elle ne broncha pas, contrairement à ce que je pensais. Elle avait l'air impatiente même. Enfin, ça, je le compris quand je sentis le siège à côté de moi, vibrer. Elle trépignait littéralement, ce qui me rendait assez fier de moi.

Le bus s'arrêta 5 minutes plus tard. Je la fis descendre et lui prit la main pour la conduire. Sitôt entrés dans la fête foraine, les cris de joie de la population et la musique me frappèrent de plein fouet. Je grimaçai un peu devant les décibels. Les oreilles humaines étaient vraiment sensibles, c'est fou ça. Je regardai Nanami pour voir si ça allait. Elle n'avait pas l'air assourdie, au contraire, elle tournait la tête de tous les côtés. Le bruit l'avait complètement affolée. Je me disais que j'avais suffisamment fait durer le suspense et décida de lui libérer les yeux. Je vis un large sourire éclairer son visage alors que je lui retirais son bandeau. Elle vit immédiatement la grande roue en face d'elle et ses yeux se mirent à briller.

« Oh mon Dieu ! Ça faisait trop longtemps ! Merci ! » fit-elle en me regardant

Puis elle courut vers moi et me serra contre elle. Je la pris dans mes bras en souriant avant de la relâcher.

« Bien, tu veux commencer par quoi ? » Demandais-je les mains sur les hanches

Nanami regarda autour d'elle avant de pointer du doigt quelque chose. Je le suivais du regard. C'était des espèces de petites voitures sur une route bizarre. Curieux, je me contentais de la suivre d'un pas tranquille alors que mademoiselle courrait à fond la caisse. Une fois arrivé devant le dôme, je pus constater que des grandes perches reliaient le plafond métallique aux petites voitures. Ça marchait à l'électricité ? Visiblement oui. Les petites voitures avançaient, conduites par des gens qui se fonçaient dedans en riant. Je ne comprenais pas bien le principe, mais comme Nanami disait toujours, autant essayer. Ça pourrait être drôle. N'empêche, je me demandais comment pouvait s'appeler ces choses. Nanami avait déjà pris les places pendant que je réfléchissais donc j'avais le temps de lui demander.

« Dis, comment s'appelle ces choses ? »

« Des auto tamponneuses » Répondit-elle en s'asseyant dans lune d'entre elles « Tiens, mets-toi là, elle est libre. »

Elle me pointait du doigt une des voitures. J'obéis et m'installa dedans. Puis, je démarrai, observant comment Nanami avait fait. Aussitôt, la petite voiture se mit à vibrer et je tournai le volant pour avancer près d'elle.

« Bien et maintenant, quel est le but du jeu ? » Demandais-je.

« Foncer dans les autres personnes avec. » Rit-elle en passant devant moi

Elle percuta une adolescente de plein fouet et les deux rirent sous le choc qui les avait projetées en avant. Finalement, ça pouvait peut-être me plaire. J'essayai moi aussi et fonça vers un homme devant moi. Le choc me fit rire si bien que je recommençai. J'essayais aussi de rattraper Nanami qui me lançait des « Tu es vraiment lent Tomoe ! ». Tu vas voir si je suis lent ma belle. Au bout d'un bon quart d'heure de rire, j'allais presque la rattraper quand soudain je vis quelqu'un foncer vers elle vraiment vite. Il allait beaucoup trop vite ce qui était clairement anormal pour un petit véhicule comme ça. De plus, je vis soudainement la perche métallique se détacher et bouger dangereusement au-dessus de lui. Je tentai de la prévenir mais trop tard. L'homme venait de percuter le petit véhicule dans lequel elle était. C'était si violent que la barre métallique tomba sur elle. Un bruit sourd retentit tandis que, dans un second temps, elle heurtait le sol de sa tête dans un craquement affreux. Le bruit résonna dans mes oreilles tandis que je la fixais, inerte, son corps pendent de l'attraction. Je ne sais pas pourquoi, mais mon corps ne voulait pas bouger alors qu'intérieurement je hurlais. Peut-être était-ce parce que je m'attendais à la voir se relever en riant comme une idiote ? Je l'espérais de tout coeur, mais plus les secondes passaient, plus il me faisait mal. Je crus qu'une heure entière avait passée quand je me suis rendu compte quelle ne bougeait toujours pas. À ce moment-là, quelque chose monta en moi comme lorsque j'étais un yokai. Une inquiétude et une rage puissante qui explosa en l'espace de quelques instants.

Kamisama Hajimemashita: les aventures de Nanami et Tomoe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant