Les enfants du ciel

Prologue

J'ai finalement réécrit totalement le prologue pour que vous puissiez le lire. Bonne lecture!

Les dirigeables étaient nombreux à Sombrice. Dès les premières lueurs de l'aube, le ciel était déjà parsemé de petits points noirs qui annonçaient l'arrivée des gigantesques machines. Pourtant ce pays n'était pas très touristique; loin de là! C'était surtout des marchands qui s'aventuraient jusqu'à cette terre éloignée, car là bas, les affaires allaient bon train.

Isommée n'avait jamais mis les pieds dans un dirigeable, et pourtant ces machines lui étaient tellement familières! C'était dû aux métiers de ses parents; son père était mécanicien et sa mère avait réalisé elle-même les plans de nombreux modèles, tous plus impressionnants les uns que les autres.

Ils vivaient donc dans une petite maison de Pierre, de la forme d'un cylindre, comme presque toutes les habitations, dont l'odeur réjouissait tous les jours Isommée. C'était un mélange de vieux bois et de poussière. La même senteur que les caves, les atlas, les cartes et les plans de papiers jauni; un pur bonheur! Les plans et les cartes, justement, jonchaient le sol de la maisonnette. Aucun des trois n'était particulièrement maniaque et ce désordre plaisait à toute la petite famille.

Aujourd'hui, Isommée était assise sur le rebord gris de la fenêtre de sa chambre et observait le vol, presque gracieux, des fabuleuses machines. Mais, cette fois-ci, contrairement à d'habitude, elle ne ressentait pas cette sérénité face au spectacle. Aujourd'hui, elle était anxieuse. Et pour cause; dans quelques heures, elle saurait à quoi se résumerait son avenir.

À Sombrice, on était pas libre de choisir son métier. Le soir de ses dix-huit ans, on devait se rendre à  Kyranne, la capitale, et se présenter devant l'Assemblée. C'était l'ensemble des dirigeants, qui, selon la situation dans laquelle se trouvait le pays, imposaient les professions aux habitants. C'était là le hic. Évidemment grâce à ça, l'équilibre du pays était presque parfait, mais cela ne changeait rien à la chose: si les voulaient des cités stables, ils devaient renoncer à ce choix pourtant crucial. Ainsi, Isommée était anxieuse.

La jeune fille était intéressée par trois choses; les nuages, les étoiles, et la cartographie. Malheureusement, à Sombrice, on ne manquait pas de scientifiques, chercheurs ou explorateurs. La chance de tomber sur ce qu'elle souhaitait était mince. En plus, si par malheur, elle devait se résigner à devenir vendeuse ou artisane, métiers sur lesquels était basée la cité, elle devrait probablement déménager dans des villes marchandes plus éloignées, et Elle devrait alors se séparer de sa famille et de sa chambre.

La teinte du ciel continua de changer er vira légèrement vers le mauve.  À présent les dirigeables étaient au sol, et les premiers passagers descendaient. Qui sait, avec un peu de malchance, Isommée devrait peut-être monter dans l'un de ses énormes ballons bientôt.