Ton regard reflète ce nouveau monde {TAEKOOK}

Chapitre 6

PDV Jungkook:

La lumière du couloir est toujours éteinte. Je me prépare, bien que je n'ai rien à préparer physiquement; mentalement tout se bouscule, je me pose des centaines de questions; en y réfléchissant je ne sait même pas par où aller, si je vais les croiser quelque part, s'ils vont me retrouver...Et si j'arrive à partir sans qu'ils ne me voient ou me retrouvent; que vais-je faire après? Les gens vont bien me reconnaître non? Non je ne pense pas en fait, ça fait trois ans que je suis porté disparu ils ont dû m'oublier. Dehors, je n'existe plus, mais en même temps ai-je déjà réellement existé? Même ici je ne sais pas si j'existe vraiment, je ne suis qu'un objet qu'on utilise seulement pour assouvir ses envies...

Il faut que j'arrête de réfléchir, je vais me décourager si je continu. Je dois me concentrer sur ce qu'il se passe autour de moi.

En premier, il faut que j'arrive à me détacher de ces menottes, je m'apprête à regarder un peu partout avant de me rappeler que je suis plongé dans le noir.

Putain réfléchis Jungkook !

Je me touche un peu partout dans le but de trouver quelque chose qui se pourrait m'être utile jusqu'à entrer en contact avec l'élastique de mon jogging. J'amène mes mains sur le milieu de devant et touche le bout du fil où je sens le petit bout de plastique plus fin que ce que je ne pensais en fait - tellement fin, qu'il pourrait passer dans la serrure des menottes- je peux toujours essayer.

J'introduis non sans difficultés le bout de plastique dans la serrure de la menottes et joue un peu à l'intérieur de cette dernière jusqu'à entendre un bruit mécanique plutôt aigu. Je n'en reviens pas, j'ai vraiment réussi ?

Je reste stoïque quelques temps face à la facilité de la situation qui s'offre à moi.

Maintenant que j'ai ma main libre tout est plus facile, pouvoir bouger à ma guise était devenu comme une sorte de rêve.

N'ayant rien à prendre avec moi je me dirige tout simplement vers la porte mais avant de forcer la serrure je colle mon oreille contre le bois pour essayer de percevoir ne serait-ce qu'un bruit m'indiquant une présence mais rien; rien d'autre que le bruit du silence. Alors discrètement -on ne sait jamais- je force petit à petit la serrure de la porte jusqu'à parvenir à mes fins.

Au moment même où j'ouvre la porte je me sens libre ou je ne sais quoi mais je me sens plus léger tout autant que je me sens plus lourd, c'est étrange et compliqué en même temps comme sensation.

Je ne sais où aller, il fait noir, complètement noir; tout ce que je sais c'est qu'à droite il y a les douches et les toilettes. Je crois que de ce côté se trouve aussi les salles.

Je décide donc d'aller vers la gauche. Tout en longeant les murs je continue d'avancer, maintes sont les fois durant lesquelles j'ai faillis tomber la tête la première.

En tournant je ne sais trop où, j'arrive à percevoir une source de lumière, du moins je crois, une lumière étrangement pure en quelques sortes...

La lumière de dehors ?

Il est sensé faire nuit, ça ne pas peut être ça.

Je m'approche petit à petit vers la source de lumière, très vite je comprends que c'est une fenêtre. Une fenêtre... J'avais oublié l'existence de ce mot.

La lumière qui en émane n'est autre que celle de la pleine lune, mais je ne suis pas encore près à voir la lumière de dehors.

La lune...

Sans que je ne m'en rende compte mon corps se met à trembler si fort que je ne tiens plus debout; mes jambes m'abandonne, me lâchent et je m'écroule par terre. Les larmes me viennent sans que je ne le veuille.