Chapitre 7

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Après qu'Ino et Chōji nous aient rejoint, nous acquiesçâmes et fixâmes un rendez-vous vous aux aurores, aux portes de Konoha. Le voyage s'annonçait long. Encore plus deux filles comme Temari et Ino...

Dès le matin, j'avais été maltraité par ma mère et Ino qui me reprochaient de ne mettre lever assez vite. Le sommeil, c'est sacré ; tout le monde devrait le savoir !

Juste avant de partir, Tsunade était venue saluer Temari et nous dire de faire bon voyage. Elle m'avait également attiré à l'écart et m'expliqua que je devais veiller sur la princesse du village caché du sable car malgré le fait qu'elle ne voulait pas l'avouer, je restais l'un de ses seuls repères. Je fus étonné par cette information et par la franchise de l'Hokage par rapport à la délicate situation de l'amnésique.

Le voyage dura trois jours, qui m'apparurent comme la traversée des Enfer. Trois longs jours durant lesquels je sentais ma tête s'échauffer peu à peu. Temari avait commencé à avoir des soupçons un soir où nous nous étions arrêtés pour nous reposer. Je m'étais mis un peu à l'écart pour contempler la lune et étudier les mouvements du vent. Mes yeux me piquaient et je ne tardais pas à m'endormir dans une solitude des plus totale.

Juste avant de fermer les yeux, j'avais pu apercevoir une personne ainsi que sentir qu'un tissu mouillé m'avait été posé sur la tête. C'est en me réveillant que je me suis rendu compte qu'elle devait avoir des soupçons sur mon état.

Une fois les portes de Suna franchies, nous fûmes accueillis comme des sauveurs, si je puis dire. Le Kazekage et son frère marionnettiste nous remercièrent et le soulagement de revoir leur sœur pouvait se lire dans leurs yeux.

Par la suite, nous fîmes conduit dans des chambres près des appartements de Gaara et de Temari. Ma chère coéquipière aux cheveux platines s'est tourné vers moi avec un sourire malsain collé sur les lèvres tout en me faisait remarquer que les chambres de la princesse des lieux et la mienne était relativement proche. J'esquivais son geste d'un revers de main et me concentrais sur le reste de la visite.

Une fois nos affaires installées, nous furent invités à aller manger avec la famille du Kazekage et lui-même. Je n'eus que peu d'occasions de parler durant ce repas puisque les frères de l'amnésique ne cessait de lui poser des questions. Cela ne me dérangerait pas, j'étais bien, muré dans un agréable silence. Néanmoins, je pense que Chōji et Ino étaient mal à l'aise de déranger le village de Suna qui nous accueillait pour une nuit au sommeil, espérions- nous, réparateur.

Lorsque tout le monde fut enfin confinés pour la nuit dans sa chambre respective, je pouvais m'étaler sur mon lit et relâcher tous mes muscles qui avaient été bizarrement trop sollicités et tendus durant ces trois derniers jours. Je réalisais avoir été en état de stress constant pendant l'escorte de Temari, ce qui ne m'étais que rarement arrivé auparavant.

J'avais donc un certain attachement pour elle. Je me répétais ces paroles, inlassablement. Cela me paraissait plus qu'irréaliste, irrationnel, inconcevable, et j'en passe. Comment pouvais-je mettre attacher à une fille comme Temari ? Même amnésique, elle restait la fille brute que j'ai connu, et surtout, c'était une femme. Une belle femme, certes, mais tout de même une femme.

J'abandonnais toute logique vis à vis de mes pensées et me retournais dans mon lit quand j'éternuai. Je sentais ma tête se réchauffer depuis quelques heures mais ce n'était rien comparé à ce qu'il se passait. Mes yeux me brûlaient petit à petit et je me sentais lâcher prise sur la réalité. « Les sensations qui me traversent ne sont plus aussi futiles que pendant le trajet », réalisais-je en sombrant pour quelques trentaines de minutes dans un lourd mais à l'apparence si léger sommeil.

Lorsque je revins à moi, l'horloge affichait que j'avais dormi deux heures. Comme un scénario qui se répète en boucle, une serviette mouillée dégoulinait sur mon front. Une goutte d'eau tentait de dépasser sa jumelle, tandis que d'autres finissait leur course dans les crevasses de mon visage abîmé.

Je distinguais une silhouette ressemblante à celle de Temari avachie sur mes genoux et mes joues se réchauffèrent. J'éternuais plusieurs fois, me mouchais puis me relevais.

M'entendant bouger, elle relevait à son tour avant de faire un pas pour reculer. Elle donnait l'impression de vouloir instaurer et entretenir une certaine distance entre nous. « Sûrement pour éviter d'attraper mon rhume », pensais-je avant d'apercevoir qu'elle tirait nerveusement sur le bout de ses manches. Cette scène était tout autant mignonne que son visage rouge presque cerise.

Aucun de nous ne parlait mais pourtant, l'ambiance n'était pas étouffante. Au contraire, j'avais l'impression de mieux respirer que pendant tous les derniers jours. Inconsciemment, un sourire se dessina sur mon visage. Cela lui donna sûrement du courage puisqu'elle me regarda dans les yeux un court instant.

« Tu vois que tu aurais du garder ta veste, monsieur le gentleman, bafouilla-t-elle en tentant de maintenir son regard accroché au mien.

– Mais non, je préfère être malade plutôt que ça soit ton cas vois-tu.

– Je ne sais si c'est la fièvre qui te fais délirer ou bien la fatigue qui l'emporte sur toi mais tu parais plus poli dans tes paroles qu'à l'ordinaire, mon cher Shikamaru.

– Te voilà fine observatrice ce soir, Temari. Elle tressaillit à l'entente de son prénom. Et ce n'est pas parce que je ne suis pas au meilleur de ma forme que je ne remarque pas les grossiers surnoms que tu m'accordes depuis tout à l'heure, mademoiselle.

– Je ne vois pas du tout où tu veux en revenir, bredouilla-t-elle à nouveau en tournant sa tête vers le sol. Et puis je trouve que tu es drôlement malade pour un simple rhume. Je ne te savais pas si fébrile intérieurement.

– Tu dis ça tout en esquivant mon visage. Tu comprendra que ça ne rend pas tes propos très convaincants, répliquais-je en retenant un rire. »

Elle me regarda brièvement, comme pour me signifier que j'avais gagner pour cette fois. Notre échange était court et sarcastique, comme à son habitude. Ses jambes commençaient à perdre leur équilibre et elle inspira silencieusement espérant que je ne le vois.

Je lui demandais gentiment par la suite de s'asseoir sur le lit, la voyant tomber de fatigue. Elle s'exécuta en soufflant d'avoir été découverte et ferma les yeux. Je pouvais facilement jouer avec ses doux cheveux sans qu'elle ne le remarque dans cette position.

J'avais envie de l'attirer contre moi pour les serrer dans mes bras, mais je calmais cette idée plus qu'irresponsable. Je continuais mon action quelques minutes, ce qui avait le don d'évacuer le stress que j'avais encore en moi avant de m'effondrer de fatigue. La princesse des lieux sursauta, replaça la couverture sur mon corps immobile et s'éclipsa vers sa chambre à coucher.

Avant de passer le seuil de la porte, elle se retourna pour m'observer et souffla que j'étais vraiment mignon lorsque je dormais.

| Petite aparté inutile
mais quand j'ai songé à les faire se prendre dans les bras, je me suis immédiatement dit que ce n'était pas possible car Shikamaru allait se transformer en un animal du zodiaque. Je pense que l'anime que je regarde en ce moment influence trop sur mon esprit (*⁰⁰*)

Merci encore pour votre suivi, désolé de n'avoir posté que cette semaine et bonne nuiit |

Mémoire vagabonde [Shikatema]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant