Contes de fées

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Comment avait-elle pu en arriver là ?!

_ Chat ! A droite vite !

_ A vos ordre ma Ladyfish !

_ C'est pas drôle Chat !

Le félin masqué pouffa en évitant de justesse un rayon du nouveau super vilain. Il portait Ladybug et cherchait à se cacher quelques instants pour pouvoir mettre en place un plan. Au bout de cinq minutes de course acharnée, il réussit enfin à semer Contis et déposa Ladybug au sol. Il détourna le regard, une main devant la bouche, se retenant de rigoler pour ne pas la vexer plus qu'elle ne l'était déjà. Celle-ci piqua un fard.

_ Ce n'est pas drôle ! 

_ Avoue ma Lady qu'à ma place tu aurais ris !

_ Mais comment je fais moi maintenant !

Elle tendit ses mains en avant comme pour prouver ses dire. Chat Noir finit par se calmer face à sa détresse et prit ses épaules pour la regarder dans les yeux. Mais aussitôt il la lâcha et se plia de rire au sol alors que la jeune fille croisait les bras sur sa poitrine. 

_ Chat...

_ HAHAHA ! Tu détiens la PALME de la meilleure transformation !

_ Chat.

_ On ne peut te quitter des yeux !

_ Chat.

_ C'est une situation écailleuse néanmoins.

_ Chat Noir !

Il finit par se taire face à ce qui lui semblait être un regard noir. Difficile à dire puisque sa Lady avait des écailles partout sur le corps, de gros yeux globuleux, et une grande bouche de poisson. Contis pouvait transformer les gens en personnages de contes de fées. Malheureusement pour Ladybug, il avait une piètre vision des sirènes. Le pire était bien évidemment les moqueries de Chat Noir, mais le plus embêtant restait qu'avec ses jambes en queue de sirène et ses mains palmées, elle ne pouvait plus utiliser comme il le fallait son yoyo et encore moins se battre. 

Passant outre sa mauvaise humeur, elle observa Paris qui tremblait sous le chaos. Des jeunes filles pleuraient sous leur forme de sorcière avec de gros pustules sur un nez démesurément grand, d'autres portaient de longues capes rouges, leurs cheveux bouclés et blonds ne leur permettant de voir clair, et trébuchaient sans cesse dedans. Les hommes étaient plus des hommes-bêtes se reniflant les fesses les uns les autres sans pouvoir se contrôler. Dans l'ombre, elle pouvait voir des personnes très pâles, de longs manteaux noirs sur le dos, essayer par tous les moyens de passer par des lieux lumineux sans finir en poussières, leurs immenses dents touchant presque le sol les gênant lourdement dans leur manoeuvre. 

Oui, Paris était dans un triste état. Les bâtiments étaient déformés, à l'envers, sur le côté. La Seine s'était transformée en un torrent très violent, débordant par endroit, emplis de monstres marins qui se morfondaient sur leurs formes hideuses. 

_ C'est la chatastrophe tout ça !

_ Tu m'étonnes que personne n'aimait ses contes ! Tu as vu à quoi ressemble ces monstres ?!

_ Oui je le vois bien.

Il repartit dans un fou rire pendant que sa Lady tentait de se pincer ce qui restait de son arête de nez. Elle se reconcentra et prit son yoyo.

_ Je vais essayer de lancer mon Lucky Charm. Avec un peu de chance il me permettra de me battre. 

Elle tourna la tête vers son coéquipier étrangement calme et le vit, les larmes aux yeux, les joues gonflées.

OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant