Chapitre 1 : Drôle De Rêve

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Comme toutes les nuits avant de me coucher, je mets une petite vidéo, en guise de berceuse. Puis, quand je sens que je vais bientot sombrer dans le sommeil, j'éteins mon téléphone et m'endors.
Une soirée qui est loin d'être différente de d'habitude.
J'avais appris pendant la journée la chorégraphie de "On" de BTS, juste pour le plaisir. Je ressemblais à une laitue dansante.
À part mes danses pleines d'énergie dans ma chambre quand j'étais petite, mon niveau était peu concluant même si on disait que je me débrouillais bien. Mais seulement quand j'improvise. Évidemment, le regard est plus dur envers soi même.
C'est tellement différent quand il faut suivre des pas. Et plus je me rends compte de cela, plus j'admire les danseurs. Passer une journée entière pour 15 secondes de musique... Ça aura été éprouvant !

Mes rêves sont constamment liés aux pensées ou aux choses que j'ai pues faire dans la journée alors évidemment, avoir appris cette chorégraphie de BTS, juste avant, a fortement inspiré mon esprit.
Je me trouvais dans une sympathique salle de réception en Italie. Un gâteau long comme trois balais était disposé sur une grande table. Il y avait écrit dessus "Happy birthday Gabriella". Cette dernière était ma cousine mais je ne la voyais nulle part.
Peu importe, le fameux groupe, dois je encore précisé que c'est BTS ?, est arrivé pour jouer un morceau. Dans ma tête, le plus logiquement du monde, je me dis simplement "Oh cool ! Ça va me permettre de mieux les voir s'ils jouent ici en vrai !". Non : pas de cris, pas de cœur battant la chamade. D'une part, les cris ne me ressemblent pas mais surtout, c'est un rêve et les voir ici ne me paraissait pas si stupéfiant.
Coupure. Ca ne vous fait jamais ça quand vous rêvez ? Des moments de blanc, des retours en arrière parfois. Pour le coup, la fête était terminée et je commençais à partir vers la France, le plus normalement du monde à pied. J'étais accompagnée de quelques membres de ma famille, deux ou trois il me semble. Et nous marchions dans les petites rues du village où nous étions en Italie.
Nous passames devant une maison. Un homme était pendu à l'une des poutres en spirales de son balcon et il se balançait, la peau d'un blanc profond et l'air mort depuis seulement quelques heures.
Comment ai je vécu cette scène lugubre et terrifiante dans un rêve qui commençait si bien ? J'ai baissé la tête, je répétais "Je n'ai rien vu, je n'ai rien vu" et j'ai continué mon chemin.
Cela pourrait être appelé : j'ignore ce qui me terrifie car j'en ai le contrôle dans un rêve et que si je l'oublie, il disparaîtra ; et ça a bien marché ! Avais je précisé que la vidéo que j'écoutais avant de m'endormir relatait d'une histoire paranormale d'un homme pendu, racontée par la talentueuse YouTubeuse Liv ?
Quand je vous disais que mes rêves puisaient chaque détail de ma journée d'avant...
Bon, et là, il peut sembler pertinent de se demander en quoi le récit de ce rêve fait avancer l'histoire ? Eh bien, j'y viens.
Après de longues heures de marche j'imagine, puisque ce ne fut qu'une seconde dans le rêve, où nous passames d'un village à un sentier de randonnée, ce dernier se séparait en deux. Quand j'emploie "nous", j'entends toujours les deux membres de ma famille.
Pour décrire cet endroit : deux panneaux indiquant chacun l'un des chemins.
Sur le panneau menant à gauche, il y avait écrit "France". On pouvait apercevoir au loin des sortes de plate-formes volantes remplies de verdure, d'arbres, de papillons. Un paysage de conte de fées en fait.
Sur le panneau de droite, on pouvait lire "Italie". Cette fois, on entrevoyait de grandes maisons d'un bleu marine profond avec de beaux toits rouges. Rien de terrifiant. Ce décor était rempli de nostalgie, comme certains tableaux de Van Gogh.
Un membre de ma famille proposa qu'il serait plus rapide de passer par l'Italie pour rejoindre le sud de la France. La logique d'un rêve ; peut être me pardonnerez vous ces choses illogiques. Je pars du principe que la contradiction est une part importante dans un rêve.
Quoiqu'il en soit, direction l'Italie et ses maisons bleues.
Bizarrement, à partir de cette décision là, le rêve se fit plus oppressant. Les membres de ma famille avaient disparu et je marchais désormais seule, comme une âme égarée dans un monde inconnu.
Je vis au loin une lumière blanche et je me dirigeai vers elle. Une silhouette se détacha de cette lumière aveuglante pour me tendre la main et m'emporter avec elle de l'autre côté. Impossible de distinguer qui était cette personne. Mon rêve ne lui avait peut être même pas donné d'identité.

Je me réveillai, non pas en sursaut comme dans la plupart des films. J'étais calme, apaisée et je mis du temps avant d'ouvrir mes yeux, cherchant à replonger dans mes rêves car je n'avais rien d'autres à faire que dormir encore et encore ce matin là. Je ressentais encore la présence de cet être inconnu qui m'avait tendu la main.
"Ah... Cette sensation... Ca me faisait penser à quelqu'un que je connais mais impossible de l'identifier !"
J'avais laissé mes volets ouverts et le soleil m'aveuglait de plus en plus.
Et surtout, mon téléphone ne cessait de vibrer.

J'inflitre #BTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant