Ombre ou Lumière ?

Chapitre XIV - Nouveau traumatisme et reproches.

Mulciber était satisfait. Vraiment satisfait. Il rangea sa baguette dans la poche arrière de son jean, jeta un dernier coup d'œil à son chef d'œuvre sur sa victime puis se mit en chemin vers sa Salle Commune. Il avait hâte que les amis de cette conne de Mary McDonald la trouve dans l'état où il l'avait laissée pour qu'ils soient complètement dévastés. Il savait qu'il allait devoir faire extrêmement attention, ses ennemis se vengeraient sûrement à cause de son acte. Il arriva en à peine cinq minutes devant le tableau de Salazar Serpentard, il dit le mot de passe, le tableau fut contraint de bouger afin de laisser apparaître une entrée où le jeune homme s'engouffra rapidement. À peine qu'il avait mis un pied dans la Salle Commune, que Rabastan Lestrange et Antoine Avery l'assaillirent de questions, ils voulaient savoir pourquoi il rentrait aussi tard après le couvre feu. Mulciber se contenta de leur adresser un sourire froid et énigmatique avec une seule phrase :

- Vous verrez bien demain.

Ses "amis" le regardèrent grimper les marchés d'escaliers menant aux dortoirs sans réellement comprendre, Severus qui avait observé la scène depuis un des fauteuils comprit que ce qu'il avait dû faire ce soir était d'une violence inouïe car son camarade n'était vraiment pas connu pour sa gentillesse. Il lâcha un bâillement mêlé à un soupir puis il monta dans son dortoir suivi de ses deux autres "amis".

*

- Vous n'auriez pas vu Mary ? s'enquit Lily à ses amies qui étaient assise sur un des canapés de la Salle Commune entrain de feuilleter un magasine de mode, Dorcas depuis quand tu lis des magazines de mode ? ajouta-t-elle en jetant un regard étonnée à la concernée.

- Elle m'ont entraînée dans leur délire, expliqua Dorcas d'un ton dramatique tout en mimant le geste qui signifiait que tout n'allait pas très bien dans la tête.

- Dorcas ! s'exclama Alice faussement outrée en lui frappant gentillement l'épaule.

Marie elle se contentait de pouffer dans son coin, qu'est-ce que ses amies pouvaient bizarres et folles par moment. Elle apprit à Lily :

- La dernière fois que je l'ai vu, elle courait après Remus pour s'excuser.

- Tu devrais lui demander, suggéra Alice qui reprenait un peu de sérieux.

Lily hocha doucement de la tête, elle était extrêmement inquiète, Remus était revenu depuis au moins une heure alors que Mary était introuvable. Elle laissa ses amies qui se remirent à papoter niveau mode et en riant comme des hyènes. En quelques pas, elle se posta devant la table où étaient attablés les Maraudeurs et Frank jouant à une bataille explosive. James la remarqua en premier, il lui adressa un sourire timide et passa une main dans ses cheveux signe qu'il était nerveux en sa présence mais la belle rousse ne connaissait pas ce tic alors elle leva discrètement les yeux au ciel exaspérée par ce geste. Elle se racla fortement la gorge pour avoir l'attention de tous les garçons, contraint à ne plus se focaliser sur le jeu, il eût une petite explosion d'où le nom Bataille Explosive. Elle leur demanda d'un ton inquiet :

- Vous n'auriez pas vu Mary ?

- Non, répondit James en premier, pourquoi ?

- Je ... Ça fait au moins une heure qu'elle n'est pas rentrée, expliqua Lily, elle n'est pas rentrée quelques minutes après Remus.

- Mumus tu sais où elle est ? s'enquit alors Sirius en tournant vivement la tête vers le garçon qui affichait une mine déconfite.

- Non, tout ce que je sais c'est qu'elle a pris la direction opposée, raconta le lycanthrope le visage extrêmement pâle.

Lily hocha calmement de la tête, elle remercia les garçons avec un sourire puis commença à rejoindre ses amies qui riaient tellement fort que tous les Gryffondors présents dans la Salle Commune pouvaient les entendre. Elle soupira de désespoir, pourquoi fallait-il qu'elle soit amie avec des filles aussi décontractées en public, elle esquissa tout de même un sourire étant donné que son amie Dorcas reprenait confiance en elle après l'épisode Mary la méchante, elle s'était aussi toujours demandée comment son amie avait pu retrouver autant de confiance en un seul été. Elle se rappelait encore de l'année dernière où tous les Cinquièmes Années devaient passer leur BUSES et que dès le début d'année la Meadowes était déjà défaitiste et dont les résultats ne lui convenait absolument pas.