Un été pour oublier

27.

Le point de vue de Jayce.

J'étais en train de sortir pour prendre l'air, quand j'aperçois mon frère avec Olivia, mais il sérieux celui-là ?! À quoi il joue ? Je n'entends seulement que leur fin de conversation.

-Tu ne peux pas m'obliger à fuir !

Elle est sûre d'elle, quant à mon frère, il a l'air inquiet ? Je ne l'ai jamais vu comme ça.

-Moi non. Réponds mon frère en se retournant vers moi.

Elle se lève et passe devant moi en me poussant légèrement. Je m'approche de mon frère.

-De quoi vous parliez ? Je lui demande.

Il pousse un long soupir.

-Je ne sais pas comment te le dire petit frère...

-Commence par le début.

-Tu tiens à elle ?

Sa question me déstabilise, est-ce que je tiens à elle ? D'une certaine façon, on peut dire ça...

-Je...
-Je suis vraiment désolé. Me coupe-t-il.

Mais pourquoi il s'excuse, merde ! Il commence à me faire peur. En plus, ce n'est pas le genre de mon frère d'être comme ça.

-OK, mais d'abord fais-moi une promesse, promets-moi que tu ne t'interposeras pas.

-Non, je ne peux rien te promettre...

Il se remet à soupirer, je m'assois à côté de lui et j'attends.

-Bon pour aller droit au but, je dois embaucher quelqu'un pour emmener ta copine à un de mes « amis ».

Quoi ?! Qu'est-ce qu'il me raconte ?! Il a craqué ou quoi ?! C'est une blague. Un ami ? Il se fout de moi là ! Pourquoi mon frère à accepter, il ne doit rien à personne ! Dans quelle merde il s'est fourré pour accepter ça ?! Je n'y crois pas ! Je pensais qu'il avait arrêté tout contact avec ce genre de gars, apparemment non. Je... Je ne sais pas quoi répondre donc il enchaîne :

-Mais ce qui me met dans cet état Jayce, c'est que pour une fois que tu tiens à une fille ! Tu sais que je tiens à toi, je ne ferais jamais ça si je n'avais pas le choix. J'ai été beaucoup trop gentil, je l'ai prévenu, je lui ai laissé une chance, mais non, elle refuse de fuir. Jayce persuade là de partir.

-Elle ne m'écoutera pas.

-Et pourtant, il va falloir qu'elle le fasse. Je ne sais pas comment les choses, on se finir...

Je suis tellement en colère contre mon frère.

-Pourquoi Sam ?! Pourquoi tu dois faire ça ?! Je croyais que t'avais dit que t'arrêter, que c'était derrière toi. Je croyais que tu te rangerais comme j'ai réussi à le faire. Et putain qui est ce type ?!

-Je suis obligé, c'est pour nous. Comprends-moi, tu ne veux pas que tes amis et nous soyons mêlés à tout ça. Je n'ai pas le choix...

-On a toujours le choix ! Et ne dis pas que c'est pour nous que tu fais ça !

Je le plante là et retourne dans la maison, où la fête se déroule. Arrivé dans le salon, je

me dirige vers le canapé où est installée la bande, Olivia est là. Elle sourit et rigole, comme-ci mon frère ne lui avait rien. Il faut que je lui parle.

-On se demandait où tu étais. Me dit Nathan.

-Olivia faut qu'on parle.

Elle hoche la tête et me suit. Je me faufile dans la foule tenant Olivia par le poignet. Je l'entraîne dans le jardin à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes.

-Sam t'a dit.

C'est une affirmation.

-Écoute Jay, tu n'as pas à t'en mêler, je m'en sortirais, reste en dehors de tout ça.

-Mon frère n'a pas mentionné le nom de la personne qui l'avait contactée.

-Et croit moi, tu n'as absolument pas besoin de le savoir.

-Tu ne connais pas mon frère Livy ! Ce type qui l'a contacté, mon frère lui doit certainement une grosse dette pour accepter ça, car il n'est pas ce genre de gars et...

-Et toi, tu ne me connais pas. Me coupe-t-elle. Écoute-moi Jayce, de toute façon, je n'allais pas rester ici indéfiniment, tu le savais, j'allais retourner à New York quoi qu'il arrive !

-Donc cette personne vient de New York, je note au cas où je devrais venir te chercher.

-Ah ah ah, très drôle Carter ! Mais sans façon.

-Je suis sérieux !

-Moi aussi, je suis sérieuse, tu ne viendras pas, OK ?! Me dit-elle sérieusement avant de reprendre sur un ton léger et blaguant. Et de toute façon, je cours très vite, il ne pourra pas m'attraper ! Rigole-t-elle.

-Tu crois vraiment que c'est le moment de plaisanter ? Dis-je à bout de nerfs.

Elle me regarde sérieusement, elle attend et je décide de me prendre au jeu.

-Bon, on va voir si tu cours si vite que tu le dis.

Elle m'observe, puis elle comprend que ce n'est pas à moi de courir, mais elle. Elle s'élance donc dans la pelouse puis, je la suis derrière. Mais c'est qu'elle court vite cette gamine ! Il fait nuit ce qui fait que j'ai du mal à la voir, je ne peux seulement qu'entendre sa voix, car elle n'arrête pas de rire. Au bout d'un moment je n'entends plus rien, je m'arrête et regarde autour de moi, mais elle est passée où ?

-Bouh ! Me crie-t-elle.

Elle me saute sur le dos.

-J'ai gagné ? Me demande-t-elle.

-Non.
-Non ?
-Non, vu que je t'ai attrapé regarde.

Elle est toujours sur mon dos et elle a posé sa tête sur mon épaule, je lui attrape les jambes pour l'empêcher de partir.

-Mais c'est moi qui me suis livrée.

-Si tu le dis. Tu ne comptes pas faire ça n'est-ce pas ?

-De quoi ?

-Te rendre, ce n'est pas une option ?

-Je ne sais pas. On verra le moment venu, non ? Baille-t-elle.

-Tu veux rentrer ?

-Oui. Me chuchote-t-elle.

Je décide donc de la porter, du moins jusqu'à la voiture pour éviter de la fatiguer de trop.

-Je suis comme une princesse.

Sa voix n'est plus qu'un murmure, je la dépose dans la voiture. Je reviens à la fête juste pour saluer Ethan et lui souhaiter encore un bon anniversaire, puis ne trouvant pas Lee, je lui envoie un sms :

Jayce :

Je ramène ta demi-sœur.

Je monte dans la voiture et me retourne vers elle. Sa tête est posée sur la vitre, elle a les yeux fermés. Elle est tellement jolie quand elle dort.

Je suis devant la maison, j'ouvre la porte, puis je retourne chercher la « princesse », je

la porte jusqu'au salon et je tombe nez à nez avec sa mère, merde !

-Elle va bien, Jay ?!

Elle est inquiète, je l'entends dans sa voix.

-Katherine ne t'inquiète pas, elle est juste fatiguée, je l'ai ramené, car elle voulait rentrer se reposer.
-Oh, merci.

Je monte pour déposer Olivia sur son lit.

Je lui retire ses chaussures. Je me demande si je la laisse dans sa robe rouge. Oui. C'est plus correct.

-Merci Jay.
-De rien.
Je commence à partir, mais je sens une main tirée sur mon T-shirt :

-Reste Jay, s'il te plaît.

Je m'allonge à côté d'elle, elle dépose sa tête sur mon torse et je passe mes bras autour de sa taille. Je hume son parfum, elle sent si bon... Et c'est là que je m'endors, ma tête posée sur la sienne.