Les aventures de Charlie

Chapitre 18

D'un hochement de tête, j'acceptai et Bradley m'entraîna alors au milieu du salon puis placa ses mains dans les miennes tandis qu'une musique douce retentissait dans les enceintes. Sans ambiguïté particulière, la chanson s'écoula et au fil des musiques, nous exploitâmes nos talents de danseurs. Nous dansâmes longtemps, peut-être une heure, et épuisée, je lui déclarai :
- Pour la prochaine fois, je t'embauche, Brad. T'es un sacré un bon danseur mon vieux !
- T'es une bonne partenaire aussi !Viens, on se prend à boire, je meurs de soif !

Brad m'entraîna au bar, et nous servit un verre de soda. Pensait-il sérieusement que j'allais me contenter d'un soda pour finir la soirée ? Narquoise, je le taquinai :
- Monsieur respecte la loi, à ce que je vois ! Allez, j'ai presque 18 ans, tu peux sûrement rajouter un peu de vodka !
- Je préfère être maître de mon corps, pas toi Charlie ? demanda-t-il avec un sourire cocasse.
- Hum ! Ouais, certainement, répondis-je en rougissant.

Détectant mon malaise, Brad changea de sujet.
- On rejoint les autres pour un strip poker ?
J'acquiessai en souriant et nous nous glissâmes dans la foule afin de retrouver nos amis déjà en sous-vêtements. Brad rigola et leur lança :
- Rhabillez-vous, on recommence une partie avec Charlie !
Ceux qui étaient sur le point de gagner râlèrent mais les futurs perdants se dépéchèrent d'enfiler leurs vêtements.
Nate se mouva à mes côtés et m'enlaça, tout en chuchotant :
- On fait équipe ?
- Ok, mais sois bon, mon chou !
répondis-je en riant.
La partie débuta, et Nate et moi étions plutôt bien lottis. En revanche, Peter et une fille que je ne connaissais pas semblaient être en mauvaise posture. Ceux-ci n'avaient plus que leurs hauts.
Peu après, deux équipes déclarèrent forfait, et il ne restât plus que l'équipe de Brad et la mienne. Nous nous toisâmes du regard tandis que Peter, relégué au rôle de croupier, distribuait les cartes. J'examinai les nôtres, qui ne me paraissaient pas extrêmement satisfaisantes.
Nate m'attira contre lui, et faisant mine de m'embrasser sur la joue, me murmura :
- Il faut bluffer, sinon on est morts. Pas une seule combinaison possible, même avec de la chance.
Du regard, j'acquiessai et l'embrassai rapidement.
La dernière manche démarra sous les regards curieux derrières nous.
Je misai quelques jetons, la fille aussi, puis Peter retourna une carte.
Jouant le jeu, je regardai Nate sans discrétion avec un air victorieux.
Nate et Brad misèrent un peu plus, et Peter retourna une deuxième carte.
La coéquipière de Bradley me défia du regard et misa une grosse partie de leurs jetons restants. Je fis de même, en lui lançant un regard moqueur.
J'espérais profondément que notre stratagème fonctionnerait, car la dernière chose que je désirais était de me retrouver nue devant une cinquantaine de personnes, dont la moitié était des garçons me reluquant.

Au fur et à mesure, nos adversaires s'avérèrent tenaces, et je commençai à douter de notre stratégie. Cependant, Nate paraissait confiant.
Vint le moment fatidique où nous dévoilâmes nos cartes. Bradley et son amie se regardèrent d'un air victorieux et c'est horrifiés, que nous découvrîmes qu'ils possédaient un brelan d'as.
Un sourire triomphant se dessina sur leurs visages, tandis que la foule scandait "CHARLIE ET NATE À POIL!"
Voyant mon expression suppliante, Brad déclara :
- Juste les sous-vêtements pour vous, mais c'est seulement parce que je vous aime bien !
Je le remerciai d'un hochement de tête.
Je me tournai vers Nate, qui était aussi soulagé que moi, tandis que les personnes autour de nous s'impatientaient. Je décidai de m'amuser un peu.
J'ôtai ma robe de manière suggestive et la fis tournoyer dans les airs, avant de la jeter au beau milieu de la foule. Les garçons hurlèrent, quant à moi je riais aux éclats. Je sentais les regards brûlants de la gente masculine sur mon corps dévêtu, mais je n'y prêtais pas attention. J'étais habituée.
N'ayant plus rien à enlever, Nate enchaîna, et à ma manière, enleva son tee-shirt, dévoilant sa divine musculature et entraînant quelques cris de filles.
Puis, il se débarassa de son pantalon et demeura en boxer, hâtisant la haine des garçons et le bonheur des filles. Certains sortirent leurs téléphones afin de prendre des photos, alors, Nate aggripa ma taille et nous fîmes diverses poses devant les objectifs braqués sur nous. Je posai mes mains contre son torse et mimai une bimbo des années 50, et Nate fit mine de fumer un cigare.
Nous étions conscients du charme que nous dégagions et nous en profitions beaucoup. Habillés de simples sous-vêtements Calvin Klein et La Perla, nous avions l'air d'égéries sorties d'un magazine.
Décidant d'énerver les filles tournant autour de Nate, je secouai ma crinière blonde et me plaçai derrière mon amant, afin qu'il me porte.
Celui-ci comprit le message et me hissa sur ses épaules, entâmant alors une course folle dans l'appartement de Brad, hurlant "ON EST DE RETOUR LES GARS !! "
Des acclamations se firent entendre, et nous continuâmes notre manège pendant une dizaine de minutes.
Le reste de la fête se déroula bien, cependant Nate et moi n'en vîmes pas grand chose. Nous étions restés sur un canapé, à discuter, s'embrasser, fumer des cigarettes au menthol ultra-light, et crâner devant les autres dans nos sous-vêtements exquis.
Au moment de partir, je me mis en quête de chercher ma robe que j'avais abandonnée plus tôt.
C'est alors que je tombai sur Brad, avec celle-ci dans la main. Il me la tendit, et d'un air indifférent, me lança :
- J'espère que tu as apprécié la soirée.
- Oui, c'était dément, merci encore, répondis-je prudemment.
- Bien. À plus, alors.
Il s'en alla comme il était arrivé.
Étant fatiguée, je ne cherchais pas à comprendre, et me revêtis de ma robe.
Lorsque je la dépliai, un morceau de papier tomba par terre.
Surprise, je le ramassai, et l'ouvris, pour découvrir un mot griffoné à la hâte.
"Demain, 19h derrière le QG"

_______________
Chers lecteurs,

En espérant que vous ayez apprécié ce chapitre, je vous souhaite un excellent réveillon, et tous mes voeux vous accompagnent pour l'année 2015.

Commentez, votez, partagez !

Merci de votre fidélité,

Ysé